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Ewa

Ouverture des données de mobilité : des progrès mais peut mieux faire, selon l’ART

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Etat du trafic en temps réel, horaires de passage ou position des véhicules, localisation des arrêts : le Graal pour les voyageurs. Ces jeux de données sont précieux pour les calculateurs d’itinéraires (Mappy, Google Maps, ceux des autorités organisatrices de mobilité, etc.), à partir du moment où il sont partagés par les opérateurs, les gestionnaires d’infrastructures de transport, les collectivités locales. Et qu’ils sont au bon format, afin d’être disponibles dans le point d’accès national (data.gouv.fr), et exploitables.

Dans son exercice annuel de contrôle de l’ouverture et de l’utilisation des données de mobilité, l’Autorité de régulation des transports (ART) a mis en ligne le 6 février son nouveau bilan dans lequel elle décerne des bons points, mais tape aussi sur les doigts des fournisseurs de données qui ne respectent pas les formats réglementaires ce qui nuit à la qualité des données exploitables. Elle relève « des progrès significatifs dans la publication, la qualité des données de mobilité et dans l’information des voyageurs« , mais estime que l’utilisation des formats réglementaires par les acteurs concernés et l’information fournie pourraient encore être améliorées. Pour y remédier, elle prévoit une nouvelle campagne de contrôle « plus ambitieuse encore » en 2025.

Dans le détail, le régulateur salue une couverture « quasi complète » des données statiques de transport collectif. « En 2025, 79 % de ces ressources sont exploitables, avec une progression moyenne de deux points de pourcentage depuis 2023« , souligne le rapport. Et, pour ce qui est des modes doux, le nombre de jeux de données relatifs aux vélos et trottinettes en libre-service (disponibilité, description des réseaux et infrastructures cyclables) a augmenté en 2024.

L’ART note aussi une « hausse significative des données dynamiques publiées », avec près de 70% de ressources exploitables (+ 8 points de pourcentage en un an). Le plus encourageant, c’est que les données sont de plus en plus utilisées : « 72 % des jeux de données publiés à la suite des contrôles de l’ART ont été réutilisés au moins une fois, et plus de 50 % ont été téléchargés plus de 2 000 fois« . Sans doute parce que les données relatives aux perturbations sur les lignes, « dans un format interopérable, notamment durant les Jeux olympiques de Paris en 2024 » ont été publiées et donc fournies aux usagers, relève aussi l’ART.

Format, critères de classement

Voilà, pour les points positifs. Mais « plusieurs difficultés persistent« , selon l’ART. Les formats prévus par la réglementation (+ d’infos ici) sont encore sous-utilisés, constate l’autorité, et seulement 20 % des données publiées sont directement produites dans le format souhaité. « La diversité des formats de publication reste une limite à l’utilisation des données« , souligne le régulateur.

Le rapport pointe par ailleurs l »insuffisante » transparence des calculateurs d’itinéraires, « même si les acteurs identifiés se sont engagés à rendre plus clairs leurs critères de classement« .

Et enfin, « les critères environnementaux sont insuffisamment pris en compte : bien que les données sur l’impact écologique des déplacements soient accessibles, elles restent encore marginalement intégrées dans les calculateurs d’itinéraires« . Autrement dit, si un voyageur cherche à connaître l’impact environnemental de son trajet ou un classement en fonction de ce critère : seuls trois sur les 28 calculateurs passés à la loupe proposent cette fonctionnalité : Mappy, Pass Pass dans les Hauts-de-France et Tictactrip).

Contrôle renforcé en 2025

Dans sa campagne de contrôle 2025, l’ART compte s’intéresser plus particulièrement à l’intégration des données relatives aux perturbations, à l’autopartage, covoiturage, aux tarifs et à l’accessibilité des infrastructures. Comme celle des recharges de batterie, par exemple. Dans son communiqué, le gendarme des données manie la baguette en menaçant les détenteurs de données récalcitrants d’une mise en demeure en cas de manquement.

Et pour améliorer la qualité et l’interopérabilité des données, il promet donc  « un contrôle renforcé sur le respect des formats réglementaires et la vérification des déclarations de conformité, afin d’assurer une meilleure réutilisation des données par les services de mobilité« . Ainsi qu’une « meilleure diffusion et prise en compte des impacts environnementaux dans les outils d’aide à la décision des usagers« .

L’ART contrôle de la qualité de l’ouverture et de l’utilisation des données de mobilité depuis le loi d’orientation des mobilités (Lom) de décembre 2019. Il s’agit de son troisième bilan sur le sujet.

Consulter l’infographie : ici

Ewa

Thierry Guimbaud s’installe dans le fauteuil de président de l’ART

Thierry Guimbaud, nouveau patron de l'ART.

Le régulateur des transports a enfin un commandant de bord. Thierry Guimbaud a été officiellement nommé à la tête de l’Autorité de régulation des transports (ART) par un décret du Président de la République publié le 30 décembre 2023 au Journal officiel. Les deux commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat (aménagement du territoire et développement durable) avaient approuvé le projet de nomination début décembre (lire : ici). Le poste était vacant depuis dix huit mois.

« Je remercie le Président de la République et le Parlement pour leur confiance. En tant que président, je forme l’ambition que l’ART contribue, dans les prochaines années, à construire des mobilités durables, par une régulation toujours plus performante dans les six secteurs dont elle a la responsabilité. La priorité stratégique de ma présidence sera de contribuer aux trois grands enjeux actuels de la politique des transports, qui sont au cœur des préoccupations des Français : la transition écologique, alors que le secteur est responsable de plus de 30% de nos émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise des prix, pour préserver le pouvoir d’achat des usagers et la compétitivité de notre économie, et l’amélioration de la qualité des infrastructures et du service rendu aux usagers. », a déclaré Thierry Gimbaud dans un communiqué du 2 janvier.

Thierry Guimbaud succède à Bernard Roman qui a dirigé l’ART jusqu’en 2022, et avaient succédé à Pierre Cardo en août 2016.

Ewa

Amende de 2 millions d’euros : SNCF Réseau ne fait pas appel de la décision de l’ART

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C’est la première fois depuis sa création en 2016. La commission des sanctions de l’Autorité de régulation des transports (ART) a infligé une amende de deux millions d’euros à SNCF Réseau pour ne pas avoir communiqué les raisons du refus d’octroi de sillons de circulation sur le réseau ferré à certains opérateurs de fret.

Dans une décision du 27 juin, le gendarme du rail reproche au gestionnaire du réseau ferroviaire de ne pas avoir informé certaines compagnies de fret  « de manière systématique, précise et intelligible des raisons pour lesquelles un sillon-jour (droit de passage) n’a pas pu leur être alloué« .

D’après l’ART, en 2022, les candidats n’étaient « pas informés (…) des raisons pour lesquelles un sillon-jour ne leur avait pas été attribué » dans 14,5% des cas.

Les plaintes, déposées par les compagnies de fret DB Cargo France, Régiorail, T3M, Linéas et Captrain France remontent à 2013. Les transporteurs considèrent avoir été victimes « d’un préjudice lié à l’accès au réseau ferroviaire« . L’ART a donc enjoint dès octobre 2013 à SNCF Réseau – à l’époque Réseau ferré de France (RFF) – de donner les justifications précises lors d’un refus de créneau.

Elle a fini par ouvrir une instruction en 2019 avant, un an plus tard, de mettre SNCF Réseau en demeure d’informer, dans un délai de trois mois, tout candidat malheureux des raisons du refus d’allocation d’un sillon.

SNCF Réseau « prend acte » et n’exclut pas de former un recours devant le Conseil d’Etat. « Nous avons mis en place depuis 2013 un ensemble de mesures visant à renforcer l’information des entreprises ferroviaires dans le cas où une demande de sillon ne peut être satisfaite. Ces actions ont abouti à une baisse sensible du taux de sillons non ou insuffisamment justifiés : 7% en 2023 contre plus de 14% en 2022« , a réagi SNCF Réseau contacté par VRT. Le gestionnaire d’infrastructure a finalement décidé de ne pas faire appel de la décision du régulateur des transports.

Nathalie Arensonas

Ewa

Marc Papinutti renonce à l’Autorité de régulation des transports

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Quelle histoire !  Inscrit à suivre le premier grand oral de Marc Papinutti, candidat proposé par le chef de l’Etat à la présidence de l’Autorité de régulation des transports (ART), le 1er mars devant le Sénat, Ville, Rail & Transports a appris la veille que l’audition était annulée, à la demande de l’intéressé.

Marc Papinutti qui aurait pu s’installer dans le fauteuil laissé vacant par Bernard Roman (l’ex-président de l’ART a fini son mandat voici plus de six mois) a jeté l’éponge ! A 63 ans, le candidat pressenti, fin connaisseur des transports a renoncé devant le risque d’absence d’indépendance que n’auraient pas manquer de souligner les sénateurs et les députés des commissions chargées de l’auditionner. Et de donner leur feu vert, ou non. Les précédentes fonctions occupées par Marc Papinutti soulevaient en effet des interrogations.

Directeur de cabinet du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu jusqu’à ce qu’un successeur ne soit nommé il y a quelques jours à peine…, Marc Papinutti avait exercé la même fonction au cabinet d’Elisabeth Borne entre 2017 et 2019 lorsqu’elle était ministre des Transports. Il avait également dirigé la DGITM, la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (rattachée au ministère), et présidé Voies navigables de France (VNF).

Après avoir longtemps cherché un profil politique, Emmanuel Macron avait fini par choisir ce haut fonctionnaire. Son profil aurait-il réussi à passer sous les fourches caudines des parlementaires ? Aurait-il dû se déporter de nombreuses décisions du collège de l’Autorité de régulation pour ne pas risquer le conflit d’intérêt ? On ne le saura jamais. Il reste à trouver un nouveau candidat pour diriger le gendarme des transports,chargé de réguler les marchés, dont certains s’ouvrent à la concurrence. Espérons que cela ne prendra pas encore six mois…

NA

Ewa

Concurrence ferroviaire : l’ART lance une consultation publique sur les accords-cadres voyageurs

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Comment garantir aux nouveaux opérateurs ferroviaires un droit d’accès de longue durée au réseau ferré ? L’autorité de régulation des transports (ART) lance une consultation publique sur les accords-cadres que SNCF Réseau est censé signer avec les nouveaux entrants souhaitant ouvrir des services voyageurs.

Qu’est-ce qu’un accord cadre de répartition des capacités ferroviaires ? C’est un peu technique. Ce document qui doit être signé entre le gestionnaire d’infrastructure et une compagnie ferroviaire décrit le volume et les caractéristiques des créneaux de circulation (les sillons ferroviaires) auxquels peut prétendre un transporteur sur le réseau ferré. Pendant toute la période de validité de l’accord.

Il peut courir sur plusieurs années, voire des dizaines d’années., et il définit aussi les droits et obligations de chacune des parties : en l’occurrence SNCF Réseau, gestionnaire de l’infrastructure, et l’entreprise ferroviaire.

Prévus par la commission européenne depuis 2016 (règlement d’exécution n° 2016/545), les accords-cadres sont « largement utilisés dans un certain nombre de pays européens voisins (notamment en Espagne, ndlr) pour structurer la capacité de l’infrastructure [mais] faiblement utilisés en France et limités aux services de transport ferroviaire de fret », constate l’Autorité de régulation des transports (ART).

Le gendarme du rail dont l’un des rôles est d’accompagner l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire français a décidé de s’emparer du sujet et de consulter les parties prenantes. La consultation publique lancée le 14 février, jusqu’au 31 mars, est en ligne, ici

Cela fait plusieurs mois que la compagnie Kevin Speed par exemple, qui espère démarrer en 2026 des services de trains à grande vitesse du quotidien en France, cherche à signer un accord-cadre voyageurs de longue durée avec SNCF Réseau. « Sur toute la durée d’amortissement des trains, soit 30 ans », nous a expliqué son fondateur Laurent Fourtune, un ancien de Getlink, gestionnaire du tunnel sous la Manche.

N.A

Ewa

Pour la première fois, le gendarme du rail saisit sa commission des sanctions 

Ellok der Baureihe 185 mit einem Kesselwagenzug bei der Einfahrt in  Naumburg an der Saale

Pour la première fois depuis que sa commission des sanctions existe (2016), l’Autorité de régulation des transports s’est décidée à la saisir. En cause, l’absence d’information et de justification fournies par SNCF Réseau quand elle n’accorde pas les sillons demandés par les opérateurs ferroviaires. Cinq entreprises de fret avaient interpelé le gendarme du rail sur le sujet.

Hasard du calendrier : dans un tout récent rapport sur l’Autorité de régulation des transports (ART) publié fin novembre, la Cour des comptes soulignait le fait que le gendarme des transports n’avait encore jamais saisi sa commission des sanctions, créée après la première réforme ferroviaire de 2014.

Eh bien, c’est chose faite : l’ART l’a saisie le 6 décembre dernier d’un grief contre SNCF Réseau. Cinq opérateurs de fret s’étaient plaints auprès du régulateur des conditions d’accès au réseau ferré national : Euro Cargo Rail (devenu DB Cargo, filiale de la Deutsche Bahn), Lineas, Régiorail, T3M et VFLI (devenu Captrain, filiale de la SNCF).

Ils avaient saisi en juin 2019 le gendarme du rail car ils reprochaient à SNCF Réseau de ne pas respecter les décisions et injonctions prononcées par le régulateur sur ces fameuses conditions d’accès. En mai 2020, l’ART avait mis en demeure le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire de se mettre en conformité avec les règles de transparence d’informations dans le processus d’allocation des sillons, c’est-à-dire les créneaux de circulation accordés aux entreprises ferroviaires pour faire rouler leurs trains de fret ou de voyageurs.

Garantir la libre concurrence ferroviaire

Tant l’opérateur historique SNCF que ses challengers doivent bénéficier du même traitement pour garantir la libre concurrence sur le marché ferroviaire.

En octobre 2022, l’ART a fini par clore la procédure pour trois des quatre griefs reprochés à SNCF Réseau : l’information et les délais dans lesquels le gestionnaire des voies prévient les entreprises ferroviaires en cas de modification, suppression ou « affermissement » des sillons (sillons définitivement accordés).
Restait un dernier grief,  l’information des opérateurs sur les raisons pour lesquelles un sillon ne leur est pas alloué. Autrement dit, SNCF Réseau est tenu d’expliquer aux entreprises pourquoi il n’est pas en mesure de leur trouver un créneau sur ses voies. Et c’est sur ce point précis que le gendarme du rail s’est décidé à saisir sa Commission des sanctions.

Composée d’un membre du Conseil d’État (Mathieu le Coq), d’un magistrat de la Cour de cassation (Ingrid Andrich) et d’une conseillère de la Cour des comptes (Catherine Renondin), cette commission indépendante peut prononcer des sanctions pécuniaires à l’encontre d’une entreprise régulée en cas de manquement à ses obligations. Au terme d’une procédure contradictoire.

La sanction peut aller jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires de l’entreprise (celui de SNCF Réseau s’élevait à 7,6 Mds d’euros en 2021, alimenté à 86% par les péages acquittés par les opérateurs ferroviaires). Assortie d’une interdiction d’accès au réseau ferré.

Nathalie Arensonas

 

Ewa

L’Autorité de régulation des transports veut plus de concurrence pour le ferroviaire

Bernard Roman, ancien président de l'ART, Autorité de régulation des transports

Pour l’Autorité de régulation des transports (ART), aucun doute : « l’ouverture à la concurrence constitue un levier majeur de développement et de dynamisation du transport ferroviaire de voyageurs« , indique son étude présentée ce matin sur « l’ouverture à la concurrence des services de transport ferroviaire de voyageurs » qui fait un état des lieux en France et en Europe. Selon Bernard Roman, son président, « là où on a ouvert à la concurrence, en Europe, il y a eu une croissance de l’offre et de l’usage, et les entreprises ferroviaires se portent mieux« . Ainsi, le taux de croissance du nombre de trains-km entre 2010 et 2019 « a crû partout en Europe » (+ 29 % en Suède, + 19 % en italie, + 10 % en Angleterre, ou + 8 % en Allemagne), sauf en France, où il a reculé de 1 %.

Les pays qui ont très tôt ouvert leur réseau ferré sont aussi ceux qui ont vu la part modale du transport ferroviaire de voyageurs  augmenter le plus fortement, affirme également l’ART. En France, cette part modale plafonne depuis des années autour de 10 %.

Pourtant, « il y a un réel potentiel d’attractivité du marché ferroviaire français, qui tient aux 28 000 km de lignes du réseau, deuxième réseau après l’Allemagne, et aux 2650 km de LGV, deuxième réseau après l’Espagne« , estime Bernard Roman. Mais il est aussi celui qui est le moins utilisé : « avec près de 37 circulations quotidiennes de trains de voyageurs par kilomètre de ligne et par jour, l’intensité des circulations est plus faible que la moyenne observée en Europe, qui s’établit à 44 circulations quotidiennes de trains de voyageurs par kilomètre de ligne et par jour« , poursuit-il.

L’attractivité du marché ferroviaire français se manifeste aussi via les demandes formulées auprès de l’ART : 38 notifications lui ont été adressées, entre juin 2019 et juin 2021, par les sociétés Flixtrain, Le Train, Railcoop, Renfe, Trenitalia et SNCF Voyageurs, pour des services librement organisées. Seuls trois concernaient des LGV, tous les autres ciblaient des lignes classiques ou de nuit, précise le gendarme des transports terrestres.

Pour engager la vitesse supérieure, il faudra lever trois types de frein, estime-t-il. D’abord disposer de bonnes conditions d’accès au réseau, ce qui nécessite notamment de revoir les principes de tarification des péages. La France a décidé de faire reposer principalement sur les péages le coût complet de gestion de l’infrastructure. D’où des montants de redevances très élevés qui représentent 90 % des revenus de SNCF Réseau (contre environ 50 % pour les autres gestionnaires d’infrastructures en Europe). Et un risque de décourager l’utilisation du ferroviaire. Ce sujet est prioritaire aux yeux de Bernard Roman. La tarification est établie jusqu’en 2024, rappelle-t-il. « Un travail est engagé avec SNCF Réseau pour préparer la suite« , précise-t-il. Il faudra que le résultat soit jugé satisfaisant par l’ART puisque c’est cette institution qui valide les tarifs.

Par ailleurs, l’ART demande à la SNCF un réel accès aux données et informations nécessaires aux autorités organisatrices (AO) de transport pour leur permettre de lancer des appels d’offres si elles souhaitent ouvrir à la concurrence leurs TER. Elle suggère aussi aux AO de se doter d’experts ferroviaires pour mieux piloter les procédures puis le suivi des contrats. Et pourquoi pas, ajoute-t-elle, au sein de structures dédiées et mutualisées entre régions comme cela peut se voir ailleurs en Europe.

L’ART a déjà eu à se prononcer sur le nombre de personnels à transférer dans le cadre des lots ouverts à la concurrence par la région Sud. Désormais, elle attend la réponse de la justice sur un différend portant sur des données (notamment sur le matériel roulant, précise l’ART) à transmettre par la SNCF à la région Hauts-de-France. La décision est attendue en mars. L’avocat général a déjà rendu ses conclusions allant dans le sens de l’ART, qui demande à la SNCF de fournir les informations à la région, avait indiqué Bernard Roman lors de son audition au Sénat le 9 février. Si la SNCF ne s’exécute pas, l’ART pourrait alors saisir la commission des sanctions qui peut prononcer des peines financières très lourdes, avait-il rappelé.

Autres freins pointés par l’ART, les barrières techniques et financières, qui concernent avant tout l’achat de rames. « En l’absence d’un marché d’occasion ou d’un marché de location de flotte, ces montants peuvent être considérables« , note-t-elle, appelant l’Etat à favoriser la création de Rosco ou de structures susceptibles de louer du matériel roulant.

Enfin, l’autorité de régulation continue de plaider pour le déploiement de la commande centralisée du réseau permettant de faire un grand saut qualitatif et pour l’équipement en système de signalisation ERTMS qui rendra le réseau plus interopérable pour tous.

MH P

 

 

Ewa

L’Agence de régulation des transports veut se battre pour récupérer le droit de collecter des données aéroportuaires

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Invité ce matin à un Club VRT, Bernard Roman a fait part de son indignation après la décision, hier du gouvernement, de faire adopter un amendement supprimant la mission de l’Autorité de régulation des transports (ART) de collecter des données sur les aéroports de plus de 5 millions de passagers annuels.  Cet amendement a été déposé dans le cadre de la loi DDADUE (projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine des transports, de l’environnement, de l’économie et des finances).

« Je ne comprends pas cette décision alors que c’est Emmanuel Macron qui avait introduit, en 2015, le principe de collecte des données pour tous les modes de transport. Je me demande même si le Président de la République et Jean Castex sont au courant« , s’est étonné le président de l’ART. Le gendarme des transports dispose déjà d’un droit de collecte ponctuelle pour l’instruction de la tarification des aéroports. Il réclame un droit de collecte régulière. Bernard Roman rappelle que la collecte régulière de données permet de publier des rapports « qui éclairent les pouvoirs publics« .

Selon lui, une commission mixte paritaire doit se tenir dans la première quinzaine de juillet. « Je me battrai jusqu’au bout pour que ce pouvoir de collecte soit donné à l’ART« , promet-il.

MH P

Ewa

Anne Yvrande-Billon quitte l’ART 

Anne Yvrande-Billon

Anne Yvrande-Billon a quitté en août son poste de vice-présidente de l’Autorité de régulation des transports (ART), qu’elle avait rejoint en 2014. Elle est devenue le 1er septembre directrice Economie, Marchés et Numérique chez Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Elle préside également le bureau du Network of economic regulators (NER) de l’OCDE. Diplômée d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Paris Sorbonne, où elle est maître de conférences depuis 2003, elle avait également travaillé au Conseil d’analyse économique (CAE) puis à l’Autorité de la concurrence.

Le poste de vice-président de l’ART est désormais vacant. La nomination, qui doit se faire par décret du président de la République sur proposition du président de l’Assemblée nationale, est attendue, mais, précise l’ART, « il n’y a pas de délai de nomination inscrit dans les textes ».

Ewa

Jordan Cartier nommé secrétaire général adjoint de l’ART

Jordan Cartier, secrétaire général adjoint à l'ART

Depuis le 23 mars, Jordan Cartier a rejoint l’Autorité de régulation des transports (ART) en tant que secrétaire général adjoint, aux côtés de la secrétaire générale, Stéphanie Druon.

Ce polytechnicien et ingénieur du corps des Ponts est également diplômé de l’Université Paris-Dauphine en économie et finance, et de l’Université de Cambridge en politiques scientifiques, technologiques et d’innovation. Il était inspecteur des finances à l’Inspection générale des finances (IGF), au sein des ministères économiques et financiers depuis 2017, après plusieurs postes à EDF puis au ministère des Transports (il était en 2015 chef du bureau de la planification et des grandes opérations ferroviaires).