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Ewa

A Paris, le tram T3b atteint la Porte Dauphine

Le nouveau terminus du T3b à la Porte Dauphine.

Le 5 avril, le réseau de tramway francilien s’est enrichi de 3,2 km et 7 arrêts avec le deuxième prolongement vers l’ouest de la ligne T3b depuis son ouverture fin 2012, cette fois à travers les XVIe et XVIIe arrondissements de Paris. Désormais, cette ligne effectue un demi-tour de Paris entre le Cours de Vincennes et la Porte Dauphine, prolongeant le T3a, dont le tracé suit, lui, les limites sud de Paris.

Parti de l’arrêt Marguerite Long (Porte d’Asnières), terminus depuis novembre 2018, le tram inaugural a gagné, par le nouveau tronçon, le nouveau terminus de Porte Dauphine. Un terminus implanté à deux pas de la gare de l’Avenue Foch,  mais aussi juste devant l’Université Paris Dauphine-PSL, dont les étudiants devraient être parmi les premiers usagers.

Près de cinq ans de travaux ont été nécessaires pour réaliser ce tronçon techniquement difficile (il croise trois lignes de métro et son tracé est voisin de celui du RER C, qui reprend ici l’ancienne ligne d’Auteuil). Ceci dans de « beaux » quartiers dont les habitants n’étaient a priori pas très favorables à l’arrivée du tram, et « qui ont beaucoup souffert, en particulier autour de la Porte Maillot », comme l’a souligné lors de l’inauguration Valérie Pécresse. La présidente de la région et d’IDFM faisait là allusion à l’arrivée simultanée du RER E, grâce auquel « vous y gagnez au change ».

Le financement (200 millions d’euros) a été assuré à 60 % par la Ville de Paris (co-maître d’ouvrage avec la RATP), à 28 % par la région Île-de-France et à 12 % par l’Etat, dans le cadre du plan de relance européen. Le prix de revient, « de façade à façade », est donc de 62,5 millions d’euros par kilomètre, montant élevé mais pas plus que pour les tronçons précédents du T3b. Avec une différence, toutefois : alors que dans la plupart des quartiers périphériques traversés jusqu’à présent par le T3a et le T3b, l’arrivée du tramway a donné l’occasion d’une requalification urbaine, le nouveau prolongement dessert des quartiers déjà privilégiés, mais où la voiture occupe beaucoup de place. Et c’est pour laisser plus de place aux autres modes que les aménagements ont ici été réalisés : création de 6,4 km de pistes cyclables (en comptant les deux sens), élargissement des trottoirs, engazonnement de 14 000 m2, ou encore plantation de 250 arbres supplémentaires (sur un total de 962). A la Porte Maillot, un dispositif inédit à Paris a été mis en place pour empêcher l’intrusion du trafic automobile sur le nouveau tracé du tram (également apprécié par les cyclistes et les coureurs à pied lorsqu’il est sur dalles).

Sept nouveaux arrêts ont été aménagés. Lorsque la largeur disponible était limitée, comme c’est le cas aux arrêts Thérèse Pierre et Square Sainte-Odile, leur implantation a nécessité de réaliser un quai central, le long duquel le stationnement des trams est décalé entre les deux directions. Des correspondances sont offertes avec le métro (lignes 1, 2 et 3), le RER C et bientôt le RER E à la Porte Maillot, qui va se transformer, en quelques semaines, en véritable « hub » des transports publics de l’ouest de Paris. Le tracé du bus PC, progressivement remplacé par le T3, a été logiquement raccourci, mais son nouveau terminus nord se situe à la Porte Maillot, au sud de laquelle il double donc le T3b jusqu’à la Porte Dauphine. Et en matière de bus, le T3b traverse également l’emplacement de la gare routière de la Porte Champerret, en pleine restructuration.

Il n’aura échappé à personne que quatre des sept nouvelles stations, « conformément aux engagements pris par Île-de-France Mobilités sur la féminisation des noms de stations », mettent des femmes à l’honneur, comme il est de tradition depuis 2012 le long du T3b, jusqu’à son terminus de 2018, dédié à Marguerite Long (pianiste). Cette fois, Anna de Noailles (poétesse et romancière), Thérèse Pierre (résistante durant la Seconde guerre mondiale), Anny Flore (chanteuse et comédienne) et Sainte-Odile (à qui est dédiée l’église de la Porte de Champerret) ont donné leur nom à un arrêt chacune.

Le prolongement a également été accompagné par l’achat d’une petite tranche de 9 trams Citadis 402, entièrement financé par IDFM à hauteur de 35 millions d’euros et déjà en service depuis 2022. Ces trams se distinguent extérieurement par leur nez plus « pointu », un nouveau siège pour le conducteur, un nouveau dispositif de freinage d’urgence, des barres de préhension revues et le code couleur IDFM distinguant les sièges PMR (rouges), des autres (bleus). Le surcroît de travail a également entraîné l’embauche ou la formation par la RATP de 50 conducteurs de trams supplémentaires. Quant au coût annuel de l’exploitation, il sera pris en charge par Île-de-France Mobilités à hauteur de 5 millions d’euros par an.

« Nous avons tenu les délais et le budget », a rappelé Jean Castex, le PDG de la RATP. En effet, la desserte des sites des JO dans le XVIe arrondissement (Parc des Princes, Jean Bouin, Roland Garros) sera assurée par des navettes de bus en correspondance avec le T3b, ce dernier desservant également La Villette et ses sites.

Le nouveau tronçon est parcouru en 15 minutes, soit une vitesse commerciale moyenne de 12,8 km/h. Pas beaucoup mieux qu’un bus, mais il est vrai que les arrêts, tous les 450 mètres en moyenne, sont presque aussi fréquents que sur le PC. Quelque 55 000 voyageurs supplémentaires sont attendus sur le nouveau prolongement, ce qui devrait porter à 300 000 voyageurs la fréquentation du T3b, les deux T3 en totalisant alors près de 500 000. C’est un record, au moins pour l’Île-de-France, au point de se demander si un investissement plus conséquent qu’un tramway – aujourd’hui poussé au bout de son potentiel (4 minutes d’intervalle en heure de pointe, contre 8 en heure creuse) – n’aurait pas été plus visionnaire. Et l’on repense aussitôt à l’ancienne Petite Ceinture ferroviaire, dont le nouveau prolongement du T3b longe d’ailleurs un des rares tronçons encore en service, comme branche du RER C, mais avec des fréquences peu attractives…

Et à propos de ceinture, maintenant que de la boucle autour de Paris est réalisée à 75 % par les T3a et b, la question du bouclage complet, auparavant exclu, a été ouvertement abordée lors des discours inauguraux à la Porte Dauphine, à commencer par celui de Jean Castex. Plus rien n’est désormais exclu et, selon le communiqué commun des financeurs, « des études menées par IDFM, dans le cadre du nouveau Contrat de Plan Etat-Région 2023-2027, vont être lancées pour boucler le tour de Paris en tramway d’ici la fin de l’année, pour étudier les besoins de fréquentation et la faisabilité technique », ce bouclage impliquant un franchissement de la Seine et un long passage à proximité du Bois de Boulogne.

P. L.

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L’inauguration du prolongement de la ligne T3b vers la Porte Dauphine s’est déroulée en présence de Jean Castex (Président-Directeur général de la RATP), Valérie Pécresse (Présidente d’Île-de-France Mobilités et de la région Île-de-France), Patrice Vergriete (Ministre délégué en charge des Transports) et Anne Hidalgo (Maire de Paris), entre les deux maires des arrondissement traversés.

Ewa

Alstom confirme la commande de 103 rames de métro MF19 supplémentaires

Première rame MF19

Île-de-France Mobilités (IDFM) l’avait annoncée début février et Alstom la confirme le 7 mars : une commande supplémentaire de 103 rames MF19, le matériel roulant fer nouvelle génération du métro parisien, a été passée par la RATP. Passée pour le compte d’IDFM, qui l’a financée pour un montant total de plus de 800 millions d’euros, cette nouvelle commande du MF19 est destinée aux lignes 13 (67 rames), 12 (22 rames) et 8 (14 rames), où elle est attendues à partir de 2027. Les rames de cette tranche seront toutes dotées de cabines de conduite, mais pourront être converties à la conduite automatique.

Cette tranche s’inscrit dans le contrat-cadre signé en décembre 2019 entre la RATP (mandatée par IDFM) et un consortium regroupant Alstom et Bombardier (à l’époque), portant sur la livraison d’un maximum de 410 rames MF19. En ajoutant la commande initiale de 44 rames, attendue à partir de l’an prochain sur les lignes 10, 7bis et 3bis, le total est désormais de 147 unités. Le MF19 devrait équiper, à terme, huit lignes du métro francilien, où elles remplaceront trois types différents : MF67 sur les lignes 3, 3bis, 10 et 12, MF77 sur les lignes 7, 8 et 13, ainsi que la petite série du « métro boa » MF88 sur la 7bis. Mais tant que le parc maximum concerné par le contrat-cadre n’aura pas été commandé, les MF19 cohabitera avec les séries actuellement en service sur certaines lignes.

À l’occasion de cette nouvelle commande, Alstom a donné quelques nouvelles de la production du MF19, qui a démarré sur ses sites de Crespin et Valenciennes-Petite Forêt, dans les Hauts-de-France. « Les premiers véhicules ont été fabriqués, une première rame a été assemblée et elle s’apprête à entamer la phase d’essais ». Au total, 8 des 16 sites français d’Alstom participent au projet MF19 : Valenciennes-Petite Forêt et Crespin (études, conception, assemblage des rames, tests/validations et homologation), Crespin et Le Creusot (bogies), Ornans (moteurs de traction), Tarbes (équipements des chaînes de traction), Toulouse (développement des harnais électriques), Villeurbanne (électronique embarquée) et Aix-en-Provence (informatique de sécurité). Au total, 2 300 collaborateurs Alstom, dont 700 ingénieurs, travaillent sur le MF19, précise le constructeur.

P. L.

Ewa

De nouvelles commandes géantes pour moderniser les métros et les bus franciliens

Future rame MF19 du métro parisien

La modernisation du matériel roulant en Île-de-France accélère. Après avoir financé, en 2019, 44 rames pour les lignes 10, 3bis et 7bis, Ile-de-France Mobilités a annoncé début février avoir demandé à la RATP de commander 103 nouvelles rames MF19 pour les lignes 8, 12 et 13 du métro. Elle financera cet achat pour un montant évalué à près d’1,1 milliard d’euros courants HT.

« Ces rames, qui seront déployées entre 2027 et 2029, bénéficieront à l’ensemble de la ligne 13 et en partie pour les 8 et 12. Une commande pour compléter les lignes 8 et 12, ainsi que les lignes 3 et 7, interviendra prochainement« , explique IDFM. Les MF19 construits par Alstom remplaceront les MF67, MF77 ou encore les MF88.

Ces trains « Boa » ouverts sur toute leur longueur existeront en trois longueurs de rame, seront modulables avec différents aménagements intérieurs et pourront passer d’une conduite manuelle à une conduite automatique en fonction des lignes sur lesquelles ils circuleront. La première rame de ce métro nouvelle génération est attendue en 2025 sur la ligne 10. Entre 2025 et 2033, il est prévu que le MF19 remplace la moitié des rames de métro actuelles.

L’autorité organisatrice des transports franciliens a également décidé de commander, via la Centrale d’achat du transport public (CATP), 3 500 bus et cars propres. Cette commande, chiffrée à 1,8 milliard d’euros, vient s’ajouter à celle de 500 midibus propres commandés en 2022 et qui doivent arriver entre 2025 et 2028. « Cette nouvelle commande permettra de mettre en circulation près de 1 000 bus et cars par an« , souligne IDFM, en précisant que 4 200 bus et cars propres (près de 40% de la flotte) sont déjà en service dans l’ensemble de l’Île-de-France.

Et en 2025, les véhicules diesel et hybrides rouleront au HVO, un carburant alternatif composé d’huiles végétales pour tenir l’objectif d’avoir une flotte 100% biométhane et électrique. 49 centres opérationnels bus ont déjà été convertis aux nouvelles énergies (électricité et biogaz) et 30 sites sont en cours de conversion.

Ewa

Transdev : IDFM tape du poing sur la table

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Ile-de-France Mobilités (IDFM) a annoncé dans un communiqué du 27 janvier mettre en demeure Transdev Sud Yvelines pour que le réseau de bus en Vallée de Chevreuse et sur le territoire Centre et Sud Yvelines prenne « toutes les mesures nécessaires pour répondre aux obligations contractuelles afin de rétablir un fonctionnement nominal du service public de transport« .

L’opérateur a pris le volant du réseau de bus le 1er janvier 2024, suite à un appel d’offres dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des lignes de la grande couronne francilienne (Optile). Mais la filiale de la Caisse des Dépôts  fait face à un manque de conducteurs et d’agents de maintenance. Les services scolaires ont notamment été « particulièrement impactés« , selon l’autorité organisatrice des transports de la région . Le réseau de bus de ce territoire des Yvelines était auparavant exploité par le groupe Lacroix-Savac. Entre mi-décembre et mi-janvier, une vingtaine de conducteurs sur lesquels comptait Transdev, nouvel attributaire du marché, ne se sont pas présentés », indique l’opérateur.

Transdev avait mobilisé des conducteurs en provenance d’autres réseaux et du personnel d’accompagnement sur le terrain, ce qui avait permis d’améliorer la situation et de corriger progressivement les dysfonctionnements signalés. « Cependant les retours qualitatifs des usagers restent négatifs : retards importants, arrêts non desservis, comportements conducteurs inappropriés, pointe IDFM dans son communiqué. L’engagement de réalisation de 100% du plan de transport garanti n’est pas tenu », insiste l’autorité des transports. Qui exige de Transdev qu’il réalise « 100% du plan de transport garanti avec l’intégralité de la qualité de service requise contractuellement au plus tard le 9 février 2024« . Sous peine de mettre le réseau en régie à titre temporaire.

N.A

Ewa

Valérie Pécresse demande le rétablissement total de l’offre de transport public pour mars

Valérie Pécresse

« L’urgence absolue, c’est de rétablir la qualité de service demandée par IDFM« , a lancé le 16 janvier, lors des voeux d’IDFM, Valérie Pécresse aux opérateurs de transport. Selon la présidente d’Ile-de-France Mobilités, « le rétablissement promis pour 2023 se fait toujours attendre« . Et l’élue de demander le rétablissement de 100 % de l’offre de transport dès le mois de mars.

Un objectif irréalisable selon plusieurs représentants de transporteurs réunis pour les voeux. « réaliser 100 % d’offre, ça n’existe pas« , tranche l’un d’eux.

Valérie Pécresse vise plus précisément cinq lignes de métro (les lignes 3, 6, 8, 12 et 13, sous les 85 % de régularité en novembre) , ainsi que trois lignes de RER (les RER B, C et D, tournant autour de 80 % de régularité). Et pointe le manque de conducteurs comme cause principale côté métro. »Si la question du manque de conducteurs était réglée, nous serions à plus de 90 % de régularité sur toutes les lignes de métro« , commente la présidente de région, critiquant notamment l’absentéisme des agents.

Elle exige aussi un redressement rapide de l’offre sur le RER B et la mise en oeuvre du rapport Ramette, remis l’automne dernier, et qui prône 14 mesures, dont la mise en place d’un centre de commandement unique pour en finir avec l’engorgement du tunnel reliant Châtelet à la gare du Nord. Si les problèmes ne cessent pas sur cette ligne exploitée conjointement par la RATP et la SNCF, « je n’aurai pas d’autre choix que de demander la création d’une société unique de gestion de la ligne« , menace-t-elle…

MH P

 

Ewa

Hausse du versement mobilité pour les entreprises d’Ile-de-France

Valérie Pécresse au siège de la région Ile-de-France

La contribution des entreprises aux transports en commun en Ile-de-France, le versement mobilité (VM) va augmenter à partir du 1er février 2024, a indiqué fin 2023 Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports franciliens (IDFM), à la suite d’un conseil d’administration exceptionnel.

A Paris, et dans les départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la contribution va s’élever à 3,20% de la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés, au lieu de 2,95% actuellement. La contribution augmentera dans les mêmes proportions dans les communes de Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, et Val d’Oise où elle s’élève actuellement à 2,01% de la masse salariale, et à 1,60% dans les autres communes d’Ile-de-France plus éloignées.

Au total, cette hausse du VM de taux devrait générer « environ 400 millions d’euros supplémentaires » en 2024, a précisé Ile-de-France-Mobilités dans son communiqué.

L’accord, signé par Valérie Pécresse qui dirige la région et IDFM et le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, est censé permettre de « sécuriser les recettes des transports collectifs franciliens jusqu’en 2031 » et le financement de la mise en fonctionnement des 300 kilomètres de lignes nouvelles prévues dans les années à venir. Il permet surtout de limiter la hausse du prix du Pass Navigo au niveau de l’inflation attendue en 2024, soit 2,6%. L’abonnement avait augmenté de 12% en 2023, alors que les entreprises n’avaient pas vu leur contribution augmenter l’an passé.

IDFM évalue ses besoins de financement à 800 millions d’euros pour 2024. Année au cours de laquelle doivent être mis en service le prolongement de la ligne de métro 14 au nord et au sud entre l’aéroport d’Orly et Saint-Denis, le prolongement du RER E vers Nanterre à l’est, et celui de la ligne de métro 11 vers Rosny-sous-bois avec six stations supplémentaires.

Ewa

IDFM demande l’installation de semelles de freins moins polluantes sur les trains et métros franciliens

QUAIS DU RER A LA GARE DE LA DEFENSE
LOCALISATION : LA DEFENSE
Le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a approuvé en fin d’année, à l’unanimité, l’installation d’un système qui réduit les émissions de particules fines générées au moment du freinage des trains et métros.
« À la suite de plusieurs expérimentations, et notamment celle menée en 2023 sur une dizaine de rames du RER, l’efficacité de ce dispositif placé sur les semelles et garnitures de frein a été prouvée (réduction jusqu’à 90 % des particules PM10, 87 % des PM2,5 et 62 % des PM1) », explique IDFM dans un communiqué.
IDFM va donc demander d’installer, «dès que possible», cette solution sur l’ensemble des rames du RER A, des métros des lignes 1, 2, 4, 5 et 9 (MP89, MF01, MP05) et leurs successeurs, ainsi que sur ceux ne disposant pas de freinage électromagnétique de dernière génération (Z2N, MI2N, MI09, MP89, MF01, MP05, et éventuellement MF77 en amont de leur remplacement).

Ewa

L’Ile-de-France revoit son service PAM

véhicule électrique ©PAM75 e1730875679625
« De très nombreux usagers m’ont fait part de critiques sur le service de transport à la demande destiné aux personnes handicapées habitant notre région », a expliqué Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, venue le 10 novembre, dans les locaux de la plate-forme d’appels gérée par Kisio, une filiale de Keolis. C’est en effet à cette entreprise qu’IDFM a confié l’exploitation de ce service, après un appel d’offres.
Depuis le mois d’avril, la gestion du PAM a été progressivement centralisée depuis une plateforme, alors qu’auparavant, chaque département de la région proposait des trajets en appliquant ses propres tarifs.
L’idée d’un service uniformisé remonte à 2021. En centralisant les demandes, la Région voulait offrir un accès à la mobilité, identique à tous les habitants, tant du point de vue des trajets, de leur distance que de leurs tarifs. « On m’a rapporté des Paris – Meaux à 80 euros, alors qu’à Paris, c’était 4 euros », raconte Valérie Pécresse.
L’intégration des premiers départements au sein de la nouvelle structure PAM Francilien a commencé en avril dernier, avec la ville de Paris, le Val-de-Marne et l’Essonne. En juillet, c’était au tour des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
Les usagers réguliers doivent fournir des justificatifs. « Sur 4500 utilisateurs actifs, il y a seulement 2500 dossiers complets», indique Clément Michel, directeur général France, Île-de-France et Territoires chez Keolis. Conséquence, en septembre, au plus fort des dysfonctionnements du service, il y a eu 7 % des courses demandées non réalisées. L’objectif de Keolis est de « descendre à 5 % au plus vite », indique Clément Michel.
« C’est un service très subventionné, il est donc normal de justifier de sa situation pour en bénéficier. Mais j’ai proposé des assouplissements à l’opérateur, comme demander un livret de famille à la place d’un acte de naissance, qui est long à obtenir », explique Valérie Pécresse.
D’autres améliorations sont attendues avec l’embauche d’une quinzaine de conducteurs et la possibilité d’un plus grand recours aux taxis.  « Nous allons garder 55 véhicules adaptés, et prolonger leur durée de vie pour passer de 250 à 300 de ces véhicules en service », détaille encore Valérie Pécresse.
Au centre d’appels aussi, les effectifs vont être augmentés pour passer de 20 à 40 téléopérateurs. En espérant pouvoir ainsi mieux intégrer les prochains départements, la Seine-Saint-Denis en novembre et le Val d’Oise courant 2024.
Y. G. 

Ewa

Le premier pylône du Câble C1 est en place 

Le premier pylone du Câble C1 en Ile-de-France
C’est une étape symbolique pour le Câble C1, futur téléphérique d’Île-de-France, entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges : la pose du premier pilier a été inauguré le 19 octobre à Valenton. Il a été installé aux limites nord-est de la commune, côté Limeil-Brévannes, entre la ligne LGV à l’ouest et la N 406 à l’est, et à quelques mètres du foyer des roulants de Valenton, et du poste 1 PRS de la LGV.
Vingt-neuf autres pylônes devront être érigés pour former, en Ile-de-France, la première ligne de transport par câble, qui doit être inaugurée mi-2025. Longue de 4,5 km, elle desservira quatre communes (Créteil, Valenton, Limeil-Brévannes et Villeneuve-Saint-Georges) en cinq stations : Pointe-du-Lac (Créteil), Limeil-Brévannes, Valenton, La-Végétale (Limeil-Brévannes) et Villa-Nova (Villeneuve-Saint-Georges).
L’intérêt du téléphérique est de pouvoir franchir les nombreuses coupures urbaines (routes, autoroutes, voies ferrées) présente dans ce secteur. Le transport par câble prend également moins de temps à construire que les modes lourds, et pour un coût moins élevé. D’un montant estimé à 132 millions d’euros, le Câble C1 est financé par Île-de-France (49 %), l’État (21 %) et le Conseil départemental du Val de Marne (30 %). L’achat des cabines sera pris en charge par Île-de-France Mobilités.
Pour assembler le premier pylône, haut de 43 m, et pesant 30 tonnes, l’équipe de Doppelmayr, composée de sept personnes (grutier, chef de chantier, monteurs de remontées mécaniques), a travaillé pendant deux jours. Auparavant, Spie Batignolles et France Travaux, sous la direction d’Égis, ont préparé la base sur laquelle repose le pylône. Il s’agit de travaux de fondations s’appuyant sur des pieux en béton s’enfonçant à plusieurs mètres de profondeur afin de garantir la stabilité du mât.
Face à l’impossibilité de stockage à côté du chantier, le pylône a dû être monté sur place, avec des éléments venus de Savoie, d’Autriche, et du nord de l’Italie, ce qui a demandé une organisation logistique chronométrée.
Les mâts coniques en acier galvanisé ont été peints en blanc pour minimiser l’impact visuel. Ils ont aussi été surmontés de deux ailes rappelant celles d’un oiseau, pesant près de 910 kilos chacune et réalisées dans l’Ain.
La prochaine étape importante du chantier est prévue en juin et juillet 2024, lorsque le câble sera posé.
Y. G.

Ewa

Pourquoi les contrats de bus en grande couronne francilienne sont déficitaires

Lacroix & Savac

C’est la déconvenue parmi les opérateurs qui se sont prêtés au jeu de la concurrence pour exploiter les bus en grande couronne (précédemment gérés de gré à gré dans le cadre des contrats Optile) : deux ans après, quasiment tous les contrats gagnés sont déficitaires.

Dans un courrier envoyé le 12 juin à Ile-de-France Mobilités (IDFM), évoqué quelques jours plus tard par le Journal du Grand Paris et que nous nous sommes procuré, l’organisation professionnelle Optile fait part des difficultés économiques des opérateurs et demande la révision de ce système trop punitif.

Causes « imprévisibles »

Plusieurs causes, qualifiées « d’imprévisibles« ,  expliquent la dégradation des comptes. D’une part, la hausse des coûts de l’énergie, de construction et les difficultés de recrutements. D’autre part, un niveau de fréquentation des bus qui reste désespérément en deçà de ce qui prévalait avant le Covid : -10 à -15 % de voyageurs en moins dans les bus par rapport à 2019. Un niveau difficilement imaginable lorsque les contrats ont été signés.

Or, la rémunération des opérateurs est non seulement basée sur une partie fixe mais aussi sur une partie liée à la fréquentation (à hauteur de 30 %) et à la qualité de service (à hauteur de 10 %). Il suffit d’un point en dessous de l’objectif de fréquentation ou de régularité (même si le transporteur réalise des progrès) pour que l’entreprise perde un à deux points de chiffre d’affaires. Avec le risque de plonger aussitôt dans le rouge, les taux de marge dans le secteur étant minimes.

« De ce fait, nos entreprises connaissent actuellement des difficultés financières importantes, parfois insoutenables, qui risquent d’entraîner une dynamique négative sur la qualité de service, le climat social et la capacité à recruter« , prévient Optile dans son courrier.

Des discussions ont été entamées avec IDFM. Elles pourraient aboutir à revoir les clauses des contrats, dont les premiers arriveront bientôt à échéance. Sinon, des opérateurs pourraient être dissuadés de venir dans la compétition lorsque des lots seront remis en jeu…

MH P