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Ewa

Railcoop veut améliorer les performances énergétiques de ses rames

railcoop accm a debaisieux thierry cézard dom guérée n debaisieux
Les deux X72500 achetés par Railcoop sont à peine arrivés dans les ateliers d’ACCM pour y être expertisés que les deux partenaires annonçaient déjà leur volonté d’améliorer le bilan carbone de ce matériel. Un matériel de vingt ans, dont la conception est plus ancienne encore.
« On n’en est qu’au début de la réflexion », explique Nicolas Debaisieux, directeur général de Railcoop, le 19 mai lors de l’événement marquant l’arrivée des deux rames dans l’entreprise de maintenance de matériel ferré ACCM, installée à Clermont-Ferrand. « La priorité c’est d’abord le diagnostic du matériel, à travers les deux premières rames. On a besoin de ces rames rapidement pour pouvoir exploiter un service voyageurs, attendu par nos sociétaires, mais on a aussi un objectif d’amélioration de leur performance énergétique ».
De son côté, Thierry Cézard, le directeur général d’ACCM explique que « c’est un projet de R&D qui va durer plus longtemps que la livraison de la première rame, probablement plusieurs années, et pour lequel Railcoop nous demande de suggérer des pistes de verdissement ». Et d’ajouter : « On pense spontanément aux moteurs diesels, mais le verdissement est long, cher… On peut aussi agir sur tous les équipements auxiliaires. Avant d’en arriver à la motorisation qui peut être un objectif ultime, il y a des pistes d’améliorations. Notre expérience nous l’a montré. Je pense à l’éclairage, à la climatisation, etc. ».
Pour Nicolas Debaisieux, ces rames sont en quelque sorte déjà « vertes » : « On a des études qui montrent que même avec ces rames diesels, compte tenu du nombre de voyageurs transporté, sur un Bordeaux-Lyon, c’est comme si on se déplaçait en Tesla électrique ! ».
Avant donc cette étape de verdissement, le premier diagnostic devrait être rendu en juillet. Il permettra d’évaluer plus précisément les travaux à effectuer pour la rénovation de niveau 5, dite de mi-vie. « On va démonter la rame, découvrir avec nos experts l’état exact de la situation, et proposer ce qui sera nécessaire de faire, et je dirais, ce qui sera suffisant, sans bien sûr rogner sur quoi que ce soit et notamment pas sur la sécurité, de manière à réécrire un cahier des charges pour le reste des rames », détaille le dirigeant d’ACCM.
Pour l’instant, Railcoop n’a formellement acquis que deux rames X72500, une tricaisse et une bicaisse. Celle-ci servira de magasin de pièces. «  C’est une chance, en ces temps d’approvisionnement tendu, de disposer de cette rame supplémentaire », dit Thierry Cézard. Cela devrait permettre une remise en état plus rapide. « On l’espère pour la fin de l’année, mais ça dépend vraiment de l’état dans lequel les experts d’ACCM trouveront la première rame », précise Nicolas Debaisieux.
Railcoop aura besoin de « 8 rames tricaisses pour effectuer le service voyageurs Bordeaux-Lyon », précise Dominique Guerrée, le président du conseil d’administration de l’entreprise. Il faudra donc que la coopérative achète encore sept rames. « Nous devons encore boucler le financement. Les banques nous questionnent ; “N’êtes-vous pas trop optimistes sur les taux de remplissage ?“., indique-t-il. « Je rappelle juste que Ouigo en Espagne est à 95 % de taux de remplissage dès le démarrage, que Trenitalia est au-delà de 90 %. Ce qu’on constate c’est qu’il y a une envie d’avoir du train. On constate aussi que le prix des carburants augmente. Plus vite on aura ces rames, plus vite on va, à notre modeste niveau, apporter une réponse à des demandes des habitants des territoires qu’on va desservir ».
Yann Goubin

Ewa

Les trains de Railcoop seront rénovés aux ateliers ACC M de Clermont-Ferrand

TER X 72500
Railcoop a annoncé le 11 mai avoir choisi, après appel d’offres, les ateliers ACC M, installés à Clermont-Ferrand, pour assurer la rénovation du matériel roulant destiné à la liaison Bordeaux – Lyon.
La coopérative a en effet acquis, en avril 2021, neuf rames X72500 auprès de SNCF Voyageurs. Elles étaient jusque-là exploitées par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans un premier temps, il s’agit de « faire auditer deux rames X72500 en profondeur, une bicaisse et une tricaisse, dans un souci d’optimisation technico-économique du cahier des charges en vue de la rénovation mi-vie des rames », explique Railcoop dans un communiqué. Cet audit permettra d’affiner le cahier des charges de la rénovation, d’optimiser le calendrier de rénovation et «ainsi de progresser vers le bouclage du tour de table financier, préalable au lancement de la première ligne voyageurs Bordeaux – Lyon», poursuit la coopérative, en rappelant que les ateliers « ACC M ont récemment exprimé leur volonté d’entrer au capital social de Railcoop et rejoindront donc le collège des sociétaires « partenaires techniques et financiers » de la coopérative. Ce partenariat permettra notamment d’envisager des projets de plus long terme, notamment autour de la remotorisation des X72500« .
Rappelons que la coopérative a annoncé en mars 20222, un nouveau report (mais sans préciser de nouvelle date) pour le lancement de sa liaison ferroviaire entre Bordeaux et Lyon jusqu’alors prévu pour la fin de l’année 2022. Elle fait déjà rouler, depuis novembre 2021, des trains de fret entre Viviez-Decazeville dans l’Aveyron à Saint-Jory en Haute-Garonne.
Yann Goubin

Ewa

Feu vert pour une dizaine de lignes supplémentaires envisagées par Railcoop

carte railcoop
Huit lignes supplémentaires, dix avec les différentes variantes de terminus : Railcoop a désormais le feu vert de l’Autorité de régulation des transports pour développer son réseau au-delà de la ligne Bordeaux – Lyon que la coopérative ferroviaire doit lancer en décembre 2022. Dans la liste, on trouve les liaisons Lille – Nantes via Amiens, Rouen, Caen et Rennes ; Brest –  Bordeaux via Quimper, Nantes et La Roche-sur-Yon ; Le Croisic – Bâle via Nantes, Tours, Nevers et Dijon ; Massy – Brest, via Caen ; Toulouse – Saint-Brieuc via Limoges, Tours, Le Mans, Rennes ; Toulouse – Caen via Limoges, Tours, Le Mans ; Thionville – Saint-Etienne via Dijon, et Lyon, Thionville – Grenoble via Dijon, Bourg-en-Bresse et Chambéry, Strasbourg – Clermont-Ferrand via Dijon et Nevers ; Annecy – Marseille via Grenoble, Sisteron, Aix-en-Provence. « Toutes ces lignes ont été imaginées à partir des demandes des sociétaires », souligne Nicolas Debaisieux, le directeur général de la coopérative.
carte railcoop2
Sur les huit lignes de voyageurs que Railcoop a notifié à l’Autorité de régulation des transports (ART), en juillet 2021, trois d’entre elles ont fait l’objet d’une saisine de la part des régions qu’elles doivent traverser. L’ART a donc vérifié que ces lignes ne concurrenceraient pas le service public de transport ferroviaire organisé par les régions. Et rendu un avis favorable fin décembre 2021, pour une exploitation à partir du décembre 2022. « C’est la date à partir de laquelle nous avons le droit de les exploiter, mais ce ne sera très certainement pas possible techniquement », explique le dirigeant. « Pour l’instant nous nous sommes concentré sur le matériel destiné à la ligne Bordeaux – Lyon. Nous avons signé fin décembre l’achat de 14 rames TER X72500 qui appartenaient à la région Rhône-Alpes. Et dans quelques jours nous allons lancer officiellement la consultation pour leur rénovation auprès d’Alstom, Masteris, ACC et CAF, même si nous étions déjà en contact avec eux pour les aménagements ».
En effet, Railcoop a déjà imaginé différents espaces à bord, pour répondre aux besoins de ses différents usagers : des “bulles“ isolées pour travailler, des espaces enfants, restaurations avec des micro-ondes, du Wi-Fi, etc.
Pour les autres lignes aussi, il faudra trouver du matériel d’occasion, le neuf étant beaucoup plus cher. « C’est presque un rapport de 1 à 10 », précise Nicolas Debaisieux. «Car c’est aussi fonction des quantités commandées ». Et c’est aussi beaucoup plus long puisqu’il faut le fabriquer. Le choix des matériel remorqué est tout aussi compliqué. « Il y en a très peu disponible, et cela voudrait dire qu’il faut trouver des locomotives capables de tracter ce matériel, introuvables à la location. On en trouve pour le fret, mais pas pour le matériel voyageurs », explique encore Nicolas Debaisieux.
Quant au matériel étranger, il faut l’homologuer pour le réseau français, ce qui rallonge d’autant sa disponibilité.
Autre difficulté à lever : le recrutement de personnel pour Bordeaux  Lyon. « Nous avons déjà eu beaucoup de candidatures spontanées, mais peu correspondent à nos besoins. Ou bien, les candidats réalisent nos contraintes d’horaires ou de distances…».
Yann Goubin

Ewa

La coopérative Railcoop a lancé son premier train de fret

Railcoop
Railcoop est sur les rails. La coopérative a lancé sa première relation de fret ferroviaire, le 15 novembre entre le triage de Saint-­Jory, au nord de Toulouse, et Capdenac. Elle circulera avec une fréquence de deux allers-retours par semaine, puis un par jour ouvrable en 2022.
Une étape importante pour la coopérative ferroviaire, qui n’existait pas il y a moins de deux ans : elle a été créée le 30 novembre 2019. «C’est une concrétisation importante pour nous de voir ce train qui circule sur de vraies voies, après deux ans de travail ! », a commenté Dominique Guerrée, président bénévole de Railcoop, le jour du lancement. « On nous prenait un peu au départ, je pense, pour de joyeux rêveurs… On nous disait :  “créer une entreprise ferroviaire, c’est compliqué !“ Est-ce que vous allez vraiment y arriver ? », raconte de son côté Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée. «Aujourd’hui on voit que, collectivement, grâce à la mobilisation des sociétaires et des équipes de Railcoop, on a réussi à franchir les étapes de l’obtention de la licence ferroviaire, de l’obtention du certificat de sécurité, et qu’aujourd’hui on fait rouler nos trains », ajoute-t-elle.
Pour lancer cette relation fret, Railcoop a recruté deux conducteurs, loué deux locomotives à DB Cargo, et 24 wagons bâchés à Ermewa qui arborent le logo Railcoop. Ces Rilns (wagons bâchés) ont été séparés « en trois coupons de 8, afin d’en laisser un à charger à Saint-Jory, un autre à Capdenac, tandis que le troisième circulera entre les deux gares », explique Nicolas Debaisieux, le directeur de Railcoop. Cette mise en place explique pourquoi le premier train était encore vide. « Nous sommes clairement encore dans une phase de rodage jusqu’en décembre », continue Nicolas Debaisieux. « Mais dès le lendemain du lancement, nous avons transporté 5 palettes pour Ethiquable qui fabrique des tablettes de chocolat et veut les envoyer à ses clients. C’est peu, diront certains, mais c’est symbolique et c’est exactement ce que nous voulons faire : grouper les envois de différentes entreprises. »
Jusqu’à présent, ces entreprises, clientes potentielles, faisaient appel à des transporteurs routiers nationaux qui font de l’express. Railcoop veut grouper leurs colis et leur faire prendre le train entre Capdenac et Saint-Jory. La société vise notamment les sous-traitants de l’aéronautique spécialisés dans les pièces mécaniques, parfois réunis dans  le cadre de Mecanic vallée.
En plus de cet objectif de développement de fret ferroviaire, Railcoop poursuit son projet de lancement d’un train de voyageurs entre Bordeaux et Lyon. Prévu initialement pour la mi-2022, le projet a été  repoussé de six mois, à  décembre 2022, a rappelé Dominique Guerrée lors de l’inauguration du 15 novembre. « Cela a été très difficile de prendre cette décision , Nous en avons débattu quatre heures», raconte Nicolas Debaisieux, en rappelant ne pas avoir obtenu les créneaux horaires souhaités. « Pour répondre à nos demandes précisément, SNCF Réseau nous a expliqué début octobre, devoir recruter du personnel pour les postes qui sont fermés aux heures de passage de nos trains ». En effet, même si quelques TER empruntent par portion la ligne Bordeaux – Lyon, leur faible nombre permet de créer des cantons très longs qui ne gênent pas les circulations. « Pour répondre à nos demandes d’horaires, SNCF Réseau nous proposait de participer au recrutement d’agents pour les postes concernés. Il semble qu’il est plus facile de faire circuler des Ouigo à petite vitesse… ».
Montant de la note : « Autour de 500 000 euros ».Sur le principe Railcoop n’est pas contre « si ça peut faire rouler nos trains ! Mais bien sûr, c’est autant d’argent qui n’ira pas à l’accueil en gare par exemple ». Mais, même si Railcoop veut bien participer financièrement, « SNCF Réseau nous a aussitôt répondu qu’il lui faudrait beaucoup de temps pour recruter, puis former ces agents à temps pour le démarrage prévu en juin». Tout cela a conduit la coopérative ferroviaire à retarder le lancement de son Bordeaux-Lyon.
« Cela va nous permettre de peaufiner l’offre, et la rénovation du matériel », indique encore le dirigeant.  Mais le retard aura un coût. Railcoop estime « qu’il lui faut encore augmenter le capital social et passer des 5 millions d’euros initialement prévus à 8 millions».
Yann Goubin 

Ewa

Railcoop reporte de six mois le lancement de la ligne Bordeaux-Lyon

railcoop logo

Décalage dans le projet de la société Railcoop, qui souhaitait lancer à partir de juin 2022 des trains de voyageurs, avec deux allers-retours quotidiens, sur la ligne Bordeaux – Lyon délaissée depuis plusieurs années par la SNCF. « Le conseil d’administration de Railcoop s’est réuni le 5 octobre dernier et a statué sur un report de six mois du lancement de la ligne voyageurs Bordeaux – Lyon. La ligne sera donc lancée pour le service annuel 2023, soit le 11 décembre 2022 », a indiqué la coopérative ferroviaire dans un courriel à ses 10 000 sociétaires.

En cause, l’incapacité de SNCF Réseau de lui fournir des sillons, alors que des discussions sont engagées depuis plus de 18 mois, explique Railcoop. « Sur l’ensemble des demandes de circulation formulées, seules 55 % ont été pourvues par SNCF Réseau, sous réserve toutefois que nous financions l’ouverture de postes (pourtant réputés ouverts au moment de la construction du service avec SNCF Réseau…) », a précisé la compagnie, qui vient d’obtenir sa licence d’opérateur ferroviaire. « Ces sillons sont conditionnés à des ouvertures de postes » car le personnel n’est pas assez nombreux pour occuper les postes d’aiguillage donnant accès aux voies uniques peu fréquentées que veut emprunter Railcoop. SNCF Réseau lui demande d’assumer le coût du recrutement de cheminots supplémentaires, mais « ils ne sont pas en mesure de nous garantir qu’on pourra vraiment circuler », a indiqué à l’AFP, Nicolas Debaisieux, le directeur général de Railcoop.

Un train de fret mi-novembre

Pointé du doigt, le gestionnaire des infrastructures a répondu que le processus d’attribution des sillons n’était « pas terminé » mais qu’il « prenait acte » du report de Railcoop. Il explique également que, lorsqu’une demande ne peut aboutir, il s’engage à fournir une « proposition alternative », et que ces échanges sont menés sous le contrôle de l’autorité de régulation.

Au-delà du Bordeaux – Lyon, Railcoop planche sur huit autres liaisons transversales à petite vitesse pour la fin 2022, comme Toulouse – Limoges – Poitiers – Le Mans jusqu’à Caen ou Rennes – Saint-Brieuc, et Thionville – Metz – Nancy – Dijon jusqu’à Grenoble ou Lyon-Saint-Etienne. La coopérative doit faire ses premiers tours de roues à partir du 16 novembre prochain avec des trains de marchandises entre Viviez-Decazeville, Capdenac (Aveyron) et la plateforme multimodale de Saint-Jory près de Toulouse. Ces trains transporteront du chocolat, des fenêtres ou des pièces aéronautiques pour des PME du bassin de Figeac-Decazeville.

Railcoop, a réussi à collecter 3,9 millions d’euros. Des discussions sont en cours avec « des financeurs institutionnels » pour compléter le tour de table. La compagnie a le projet d’acheter du matériel d’occasion et de réaménager neuf TER venus d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Ewa

Railcoop obtient sa licence d’entreprise ferroviaire

railcoop logo
Le ministère de la Transition écologique a accordé, par un arrêté du 14 septembre, une licence d’entreprise ferroviaire à la société Railcoop. Soit un peu moins de deux ans après sa création, le 30 novembre 2019, lorsque cette coopérative a annoncé vouloir relancer une liaison directe entre Bordeaux et Lyon, en juin 2022. Depuis, elle a affiché de nouvelles ambitions : d’autres relations voyageurs, fin 2022 entre Toulouse et Caen/Saint-Brieuc, et entre Thionville et Grenoble/Saint-étienne, et une première relation fret, entre Viviez-Decazeville et Saint-Jory, le triage au nord de Toulouse, mi-novembre 2021. Pour pouvoir circuler la société doit encore obtenir le certificat de circulation, délivré par l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF). « On devrait en savoir plus le 10 novembre prochain mais nous sommes assez confiants, il n’y a pas de points bloquants dans le dossier », a assuré Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée de Railcoop, à France 3 Occitanie.

Ewa

Railcoop poursuit le recrutement de souscripteurs via la plateforme de « finance durable » Lita.co

(c) Alstom Transport
TGV et Corail en gare de Bordeaux
284 800 euros. C’est la somme déjà collectée au 7 juillet par la coopérative Railcoop sur la plateforme Lita.co. Ouverte depuis le début du mois de juillet, la collecte a déjà dépassé son objectif minimum fixé à 200000 euros, mais pas encore le plafond de 1 million. Les souscripteurs ont jusqu’au 31 juillet pour participer au projet phare de Railcoop : une desserte Bordeaux – Lyon sans changement qui devrait être lancée en juin 2022.
Si la coopérative a choisi d’externaliser cette nouvelle collecte de fonds, c’est pour des raisons réglementaires. « L’appel à souscription publique que nous avions lancé arrivait à échéance en avril dernier », explique Nicolas Debaisieux, le directeur général. « Mais nous avons eu encore plus de 500 demandes de souscriptions auxquelles nous ne pouvions répondre. Nous avons donc fait appel à Lita.co une plateforme avec qui nous partageons des valeurs communes ».
Créée en 2014, Lita.co est une plateforme digitale d’investissements « dédiés à une finance durable, transparente et solidaire », selon ses promoteurs. Elle lève des fonds pour des coopératives et notamment pour Label-Emmaüs, la boutique en ligne d’Emmaüs.
Railcoop a aussi choisi de déléguer la levée de fonds à une plateforme afin d’alléger ce processus, gourmand en ressources humaines et informatiques, à un moment où la coopérative se structure et grandit.
En passant par Lita.co, les souscripteurs bénéficieront des mêmes droits et avantages que s’ils étaient passés directement par le site. Leurs souscriptions seront présentées au conseil d’administration de septembre 2021.
Plus de 8000 sociétaires ont déjà acquis des parts dans la coopérative. Avant de lancer le premier service voyageurs entre Bordeaux et Lyon, dans moins d’un an, Railcoop prévoit de faire rouler des trains de marchandises au cours du dernier trimestre 2021.
Yann Goubin

Ewa

L’Auvergne-Rhône-Alpes veut céder 9 rames à Railcoop

TER X 72500

A l’occasion de la présentation, le 10 avril, du projet de réouverture de la ligne Montluçon – Lyon porté par Railcoop, la région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé vouloir céder des rames, « à un prix très compétitif », à la coopérative afin de l’aider à relancer des liaisons ferroviaires, en particulier la liaison ferrée Lyon – Bordeaux délaissée par la SNCF en 2014.

Né en novembre 2019, Railcoop, le premier opérateur ferroviaire sous statut coopérative en France, entend profiter de l’ouverture à la concurrence ferroviaire pour développer, sur le marché province-province, une offre complémentaire sur les lignes non desservies en direct. Outre l’obtention d’une licence, il lui faudra obtenir un certificat de sécurité unique et se doter de matériel.

« Pour avancer, Railcoop a désormais besoin de rames de train, un investissement naturellement nécessaire, mais extrêmement coûteux. Parce que son projet s’inscrit complètement dans la politique régionale visant à sauver et rénover des petites lignes pour participer au désenclavement des territoires, la région a décidé de l’accompagner », souligne l’Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué. « Afin d’accompagner l’entreprise dans son projet, la région propose d’intervenir auprès de la SNCF pour céder neuf rames de trains à Railcoop », ont précisé Laurent Wauquiez, président LR de la région, et Martine Guibert, vice-présidente déléguée aux Transports, lors de leur visite à Montluçon (Allier).

Ewa

Railcoop devrait exploiter une ligne de fret dès cette année

Fret Akiem

Le projet de Railcoop avance à bon train : le premier opérateur ferroviaire sous statut coopérative en France a quasiment atteint son objectif de réunir 1,5 million d’euros dans le but de relancer des liaisons ferroviaires, en particulier la liaison ferrée Lyon – Bordeaux délaissée par la SNCF. Un montant nécessaire pour pouvoir obtenir une licence ferroviaire, même si les comptes doivent encore être validés par le conseil d’administration fin février. Avec la couverture assurantielle de 45 millions par an en cas de sinistre, déjà obtenue, la voie est dégagée.

Railcoop a notamment bénéficié d’une excellente visibilité grâce à la diffusion d’un reportage sur son projet dans l’émission Envoyé spécial, sur France 2 le 14 janvier. Victime d’une trop forte affluence, le site internet de Railcoop, la coopérative qui prépare un Bordeaux – Lyon direct pour 2022, a même cessé de fonctionner quelques heures.

Une preuve de plus que le sujet suscite beaucoup d’intérêt. L’effet « loupe » de la télévision a permis de dépasser les 5 600 sociétaires, pas seulement issus des régions que la future ligne directe desservira. Parmi eux, beaucoup habitent Paris, mais aussi le Rhône, ou encore la Suisse, le Canada, le Japon, la Suède, le Portugal, et même la Côte-d’Ivoire !

Outre l’obtention de la licence, il faudra aussi obtenir le certificat de sécurité unique (Cesu), en septembre ou novembre au plus tard. Et se doter de matériel. Plutôt que du neuf, le choix de Railcoop devrait se porter sur des X72500 tricaisses. Agés d’une vingtaine d’années, ils devront être remis à neuf pour juin 2022 date du début du service voyageurs. Même si la réputation de ce matériel n’est pas la meilleure, Railcoop devrait compenser la fiabilité par un parc légèrement plus important pour assurer la disponibilité nécessaire.

En avril, l’entreprise fera sa demande de sillons à SNCF Réseau qui devrait les délivrer en septembre. Le recrutement des conducteurs et du personnel en gare, une centaine de personnes au total, est prévu pour début 2022.

En attendant, Railcoop compte se lancer dans le fret, au dernier trimestre 2021, une fois le certificat de sécurité obtenu. Là encore, la société coopérative veut procéder de manière originale. Elle veut faire circuler une navette quotidienne toujours à la même heure, sur le trajet Viviez-Decazeville – Capdenac – Saint-Jory au nord de Toulouse, avec un train de wagons couverts acceptant les palettes. En termes de marché potentiel, Railcoop a identifié un trafic de 700 camions par jour entre Capdenac – Decazeville et Toulouse. La navette, elle, pourra transporter l’équivalent de 26 camions. Le potentiel de transport est bien là, même si pour l’instant, les entreprises déjà intéressées n’apporteront pas le volume suffisant pour équilibrer économiquement ce trafic. Mais Railcoop veut prendre le risque. Et, quoi qu’il en soit, ce sera l’occasion de roder le fonctionnement de l’entreprise.

Yann Goubin

Ewa

Une coopérative veut faire revivre la liaison ferroviaire Bordeaux-Lyon

(c) Alstom Transport
TGV et Corail en gare de Bordeaux

Un projet ferroviaire d’un genre nouveau est en train de voir le jour en France : une coopérative baptisée Railcoop a en effet notifié, le 9 juin, à l’Autorité de régulation des transports (ART), sa volonté de refaire circuler des trains de voyageurs entre Bordeaux et Lyon, une liaison abandonnée par la SNCF en 2014. Cette perspective est rendue possible par l’ouverture à la concurrence des trains commerciaux, programmée à partir de décembre 2020.

Railcoop, qui souhaite lancer le service à partir de l’été 2022, ne cherche toutefois pas à entrer en compétition avec la SNCF mais au contraire à être complémentaire en se positionnant sur des relations province-province trop délaissées à son gré.

Les six trains quotidiens envisagés par la coopérative sur la liaison Bordeaux – Lyon doivent desservir Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-­Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés, et Roanne, en 6 h 47. Soit un trajet un peu plus court que celui que proposait la SNCF il y a quelques années (7 h 30 les dernières années).

Si ce temps de parcours est plus long qu’un trajet en TGV avec changement à Paris, le prix devrait être moins élevé. « Il y a une vraie demande pour des services ferroviaires directs, confortables, sûrs, à un prix abordable et pour lesquels l’enjeu de vitesse est secondaire », explique Quentin Neurohr, sociétaire de Railcoop et dirigeant de Copomo, un cabinet de conseil en mobilités. Avant la crise du Covid, Railcoop envisageait d’attirer sur cette liaison d’690 000 voyageurs par an -la moitié en cabotage-, avec un premier prix tournant autour de 38 euros, comparable à celui pratiqué sur cet axe en covoiturage. Une étude de Systra, commandée par Railcoop, a d’ailleurs confirmé le fort potentiel du marché.

Née en 2019 et basée dans le lot, Railcoop a aussi choisi un mode de gestion particulier : celui d’une société coopérative d’intérêt collectif. Du passionné de train à la collectivité locale, en passant par une banque, chacun peut acquérir des parts de l’entreprise, mais Railcoop veillera à maintenir un équilibre entre tous. Son montant a d’ailleurs été fixé à 100 euros afin que le plus grand nombre puisse participer à cette aventure ferroviaire.

Le 15 juin, Railcoop comptait 539 sociétaires. Elle en vise 3 000, afin d’avoir le capital suffisant (1,5 million d’euros) pour aller au bout de son projet et demander une licence ferroviaire, payer une assurance ou acquérir du matériel. Si tout se passe comme prévu, Railcoop saura en septembre 2021 si SNCF Réseau lui accorde des sillons permettant la circulation des trains.

Yann Goubin