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Ewa

Les quatre freins au développement ferroviaire selon Alain Krakovitch

Alain Krakovitch

Invité ce matin à intervenir devant le Club VRT, Alain Krakovitch a fait part des quatre situations de « saturation » qui pourraient selon lui freiner la croissance du transport ferroviaire.

La première concerne la construction des rames de TGV. « Les industriels y travaillent, cela prend du temps, c’est assez fréquent. Mais je ne suis pas inquiet car les rames vont finir par arriver », a commenté le directeur TGV-Intercités de SNCF Voyageurs.

Deuxième cause : la saturation des lignes avec l’augmentation des circulations. « Ce n’est pas non plus celle qui m’inquiète le plus car la technologie, notamment l’ERTMS, va permettre d’augmenter les fréquences. On l’a vu avec le projet TGV + sur la ligne Paris-Lyon qui doit faire passer le nombre de trains par heure de 13 à 16 trains. Il y a donc une vraie marge de manoeuvre ».

7 milliards pour les technicentres

Troisième saturation : celle qui touche les centres de maintenance. « Aujourd’hui, les technicentres TGV sont saturés. C’est pourquoi nous avons décidé d’investir un milliard d’euros dans les sept prochaines années. C’est très important. Cela concerne les technicentres de Paris, de Lyon mais aussi ceux des bouts de ligne car nos concurrents vont nous demander un accès« , commente le dirigeant avant d’ajouter : « Cela prendra du temps mais nous arriverons à résoudre cette question ».

La quatrième cause de saturation est, aux yeux d’Alain Krakovitch, « la plus problématique ». Elle concerne les gares. « Et là, c’est beaucoup plus compliqué, on ne peut pas pousser les murs ». Et Alain Krakovitch de poursuivre : « Il y a bien sûr des solutions techniques et d’exploitation comme par exemple réduire les temps de retournement des trains en gare. Il y a aussi la possibilité de créer des gares bis mais cela demanderait énormément de temps… ». Et, peut-on ajouter, énormément d’argent.

Une gare bis à Orly

Les gares les plus saturées se trouvent à Paris, ce sont les gares du Nord, de Lyon, Montparnasse. La gare de Strasbourg, également saturée, est difficile à gérer avec la forte hausse du trafic TER. Enfin, c’est le cas de la gare de Marseille Saint-Charles pour laquelle le projet de la rendre traversante devrait toutefois tout changer.

En Ile-de-France, Alain Krakovitch pousse un projet, « son favori », qui s’inscrit dans le projet Massy-Valenton  Cette liaison présente « l’énorme avantage de quasi-finir le contournement de Paris à grande vitesse« . Il présente de surcroît l’atout « d’être le moins cher et le plus efficace de France avec son coût de 300 millions d’euros ». Le patron des TGV et des Intercités estime que ce chantier pourrait être l’occasion de construire une gare à proximité d’Orly. Avec plusieurs effets bénéfiques : desservir le sud de Paris densément peuplé et faciliter les échanges entre l’air et le fer pour jouer sur la complémentarité des transports. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire (et c’est une vraie injustice), l’Ile-de-France est la région française qui a le moins de gares TGV par habitant », affirme-t-il.

Selon lui, « si le projet Massy-Valenton est plutôt bien avancé et SNCF Réseau plutôt confiant sur le fait d’avoir des financements, pour la création d’une gare à Orly, on a moins d’assurance ».

Vous pourrez retrouver le compte-rendu complet dans le magazine Ville, Rail & Transports qui sera publié en avril.

Ewa

La sidération après le suicide d’un conducteur de TGV, et la fiabilité du système ferroviaire

Ligne TGV Sud-Est à Cruzilles-lès-Mépillat.
On aperçoit, à gauche de la voie, un repère du système actuel TVM 300.

La famille cheminote est endeuillée après la mort d’un conducteur qui a mis fin à ses jours, le soir de Noël vers 19h30, en se jetant de son TGV à hauteur à Crisenoy au sud de Seine-et-Marne. Le TGV n°6689, parti à 19h de la gare de Paris-Lyon pour relier Saint-Etienne, s’est arrêté grâce à la procédure de freinage d’urgence alors qu’il devait rouler autour de 300 km/h.

Ce drame a démontré la fiabilité du système ferroviaire qui s’appuie notamment sur la « Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui » (Vacma). Ce dispositif demande au conducteur d’appuyer puis de relâcher, toutes les 30 secondes, soit une pédale, soit un contacteur avec la main. S’il n’appuie pas de nouveau sur le mécanisme au bout de cinq secondes, une alarme stridente se déclenche pour le faire réagir. « Il a trois secondes pour le faire. S’il ne le fait pas, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif automatique de freinage d’urgence se déclenche en même temps. Dans le cas du drame d’hier, ce dispositif de sécurité a fonctionné comme prévu », indique dans un communiqué la SNCF.

Après l’arrêt d’urgence du train, passé le moment de sidération face à l’absence du conducteur dans la cabine et après les premières recherches effectués par des agents, des pompiers sont intervenus. Ils ont dû utiliser un drone pour retrouver le corps en cette nuit noire et pluvieuse. L’officier de police judiciaire, appelé sur les lieux pour l’enquête, n’a donné son autorisation de repartir au TGV et aux trains suivants que vers 1h du matin, une fois que les pompes funèbres ont quitté les lieux.

La circulation des trains a donc été  fortement perturbée dans la soirée du 24 décembre sur la ligne à grande vitesse Sud-Est. « Les trains ont été détournés par les lignes classiques dans les deux sens, ce qui a engendré des allongements de temps de parcours de l’ordre de 1h30 en moyenne. Six TGV ont eu des retards plus importants », souligne la SNCF.

« Tous les trains ont été jusqu’à leur terminus et tous les clients ont été pris en charge, certains par taxi. Aucun train n’a été supprimé. Des mesures de dédommagement allant jusqu’à 100% du billet ont été accordées aux clients des trains les plus impactés, ajoute la compagnie ferroviaire. A Paris, par exemple, le plan Pégase a été mis en place par la préfecture de police, demandant à toutes les sociétés de taxis d’envoyer un maximum de véhicules pour prendre en charge les voyageurs à leur arrivée.

 

 

Ewa

Les réservations de train à un niveau légèrement supérieur à l’été dernier

Voyageurs gare Montparnasse

« Un grand crû atypique« . C’est le commentaire d’Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités, pour qualifier la période estivale qui s’annonce pour la SNCF. Un grand crû car 60 % des billets de train ont été vendus sur le mois de juillet et 25 % en août. Un niveau comparable à celui atteint l’année dernière à la même époque (et même légèrement supérieur de 2 %).

Atypique car les déplacements prévus sont un peu différents en raison des Jeux olympiques. Ainsi, sur la dernière semaine de juillet et la première semaine d’août, certaines destinations où se déroulent des compétitions sont particulièrement prisées, à rebours d’un été « normal ». C’est le cas par exemple de Lille, où doivent se tenir de nombreux matchs de basket et de handball : sur cette destination, les réservations ont fait un bond de 200 %. Globalement, la demande est en hausse de 20 % pendant les JO comparée à la même période de l’été dernier.

Les réservations sont également plus réparties dans la semaine (et en hausse de 20 %) alors qu’habituellement on constate surtout des pics au moment des week-ends ou des ponts. Cela avait été particulièrement le cas le 14 juillet 2023, un vendredi, permettant un grand week-end. Cette année, le 14 juillet tombe un dimanche. En 2023, à la même époque, on entendait des commentaires, dans les médias, sur le manque de places et des trains pris d’assaut. Cette année, le niveau des réservations est équivalent mais les mêmes expliquent qu’il reste un grand nombre de places…

400 000 places de plus

Pour le premier week-end des grands départs en vacances, le 6 juillet, la SNCF attend 1,2 million de voyageurs dans ses trains. Soit 2100 circulations de trains, remplis en moyenne à 87 %. Avec une concentration des demandes sur les destinations habituelles, Méditerranée, Sud Ouest, Bretagne.

Si plus de 15 millions de places restent à vendre, la SNCF s’attend donc plutôt encore à une excellente saison. Et à de nombreuses réservations de dernière minute. Pour répondre à la demande, la compagnie propose 400 000 places de plus que l’été dernier. En 2023, elle avait déjà augmenté de 450 000 son offre de sièges. Un effort permis par l’optimisation de l’utilisation des trains et par une utilisation accrue des Ouigo.

En revanche, il lui faudra encore attendre un an de plus avant de recevoir les premiers TGV nouvelle génération commandés auprès d’Alstom : de retard en retard, les TGV M sont désormais prévus pour le début 2026…

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

La SNCF annonce son arrivée sur le marché ferroviaire italien à grande vitesse en 2026

TGV M
Paris Gare de Lyon

Déjà présente dans neuf pays européens, la SNCF poursuit son développement en dehors des frontières hexagonales pour profiter des marchés ouverts à la concurrence. Ainsi, trois ans après s’être lancée sur le marché ferroviaire à grande vitesse espagnol, la compagnie française annonce sa décision de s’implanter à partir de 2026 en Italie.

Elle vise les axes Turin-Milan-Rome-Naples avec, à terme, 9 allers-retours et Turin-Venise (4 allers-retours). C’est sa filiale existante italienne SNCF Voyages Italia (SVI) qui assurera ces dessertes, lancées progressivement. Ces axes, explique l’entreprise, correspondent au « plan de transport cible, demandé formellement à RFI (le gestionnaire du réseau ferré italien, ndlr) sous forme d’un accord-cadre, pour une durée de 15 ans ». Plus tard, la compagnie n’exclut pas la possibilité de desservir de l’Italie « dès que les infrastructures le permettront« .

La filiale de SNCF Voyageurs utilisera 15 rames TGV M commandées en 2022 précisément dans ce but et adaptées à l’Italie. Ces rames de dernière génération à deux niveaux ont été ajoutées à la commande initiale des 100 rames TGVM prévues pour la France.

SNCF Voyageurs connaît déjà bien le marché italien. Sa filiale SVI dessert chaque jour en TGV Inoui Paris, Turin et Milan. En 1995, la SNCF avait lancé avec Trenitalia une filiale commune Artesia, arrêtée en 2011 suite à des difficultés de gestion et surtout en raison de la décision de la SNCF de prendre une participation à hauteur de 20 % en 2008 dans NTV, concurrent privé de Trenitalia sur son marché national. La SNCF s’est retirée en 2015 de NTV alors très déficitaire, manquant l’occasion d’une belle plus-value quelques années plus tard. Fin 2021, réponse de Trenitalia qui attaquait le marché français en lançant des trains à grande vitesse Frecciarossa entre Paris et Milan avec arrêt à Lyon. Avec l’objectif de grignoter des parts de marché sur la ligne intérieure ferroviaire la plus profitable de la SNCF.

En repartant à l’assaut du marché transalpin, SNCF Voyageurs se retrouvera en concurrence avec Trenitalia, qui détient environ deux tiers des parts de marché de la grande vitesse, et NTV, qui roule sous la marque Italo, et appartient à hauteur de 50 % à l’armateur italo-suisse MSC. L’objectif est d’atteindre en 2030 une part de marché de 15%, indique dans un communiqué SNCF Voyageurs, en rappelant que « l’Italie représente un marché naturel et pertinent de plus de 56 millions de voyageurs par an en grande vitesse. C’est un marché dynamique, avec un réseau en développement qui offre des perspectives d’extension« …

MH P

Ewa

Proxima, la nouvelle compagnie ferroviaire à grande vitesse qui doit desservir l’axe Atlantique

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Alors que deux projets ferroviaires viennent d’être abandonnés faute de financement (la coopérative Railcoop et les trains-hôtels de Midnigth Trains), une nouvelle compagnie ferroviaire sort du bois : la société Proxima veut lancer des trains à grande vitesse pour relier Bordeaux, Rennes, Nantes et Angers à partir de Paris. Ce qui fera d’elle « la première compagnie française indépendante de train à grande vitesse« , annonce la société dans un communiqué du 6 juin.

Le projet est porté par Rachel Picard, ancienne directrice générale de Voyages SNCF, et Tim Jackson, entre autres ancien directeur exécutif d’Alpha Trains et ex-PDG de la BU RATP Dev en Grande-Bretagne et en Irlande. Il sera intégralement financé par la société d’investissement Antin Infrastructure Partners qui va apporter dans un premier temps un milliard d’euros pour l’achat et la maintenance du matériel roulant, les coûts de lancement et les besoins en fonds de roulement.

Les trains sont déjà choisis : la compagnie annonce qu’un protocole d’accord pour la livraison de 12 trains à grande vitesse à deux niveaux Avelia Horizon (avec option d’extension) a été signé avec Alstom. Les essais sont attendus début 2027.

Proxima affirme aussi avoir noué un accord avec Lisea, le concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, pour l’utilisation de son nouvel atelier de maintenance situé à Marcheprime, à 20 km au sud de Bordeaux. Alstom sera chargé de la maintenance.

La compagnie annonce qu’elle proposera plus de 10 millions de nouvelles places par an. « Depuis 10 ans, la croissance de la mobilité entre les grandes villes françaises est de plus en plus importante, en phase avec les nouveaux modes de vie« , souligne-t-elle, en rappelant que le train est plébiscité par les Français. En particulier sur l’axe Atlantique où elle compte démarrer son activité.

Proxima veut « réinventer l’expérience de la grande vitesse à partir des différentes typologies de clients« , en prenant en compte les nouveaux comportements et en misant sur la « fin de la frontière affaires / loisirs, les besoins de connectivité et de contenu à bord, la recherche d’intimité ou de lieux de partage« .

Ewa

Infrabel lance dix ans de travaux de renouvellement sur la LGV Bruxelles – France

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Bientôt 27 ans que la LGV 1 belge est en service de bout en bout entre Hal, au sud de Bruxelles, et Esplechin, à la frontière française. Ouverte en 1996 entre cette dernière et Antoing, puis en 1997 au-delà, cette ligne à grande vitesse de 74 km est, comme sa numérotation l’indique, la plus ancienne du réseau ferré belge, géré par Infrabel. Empruntée chaque jour à 300 km/h par une centaine de TGV France – Belgique ou Eurostar (trafic transmanche et anciens Thalys), la LGV 1 est essentielle pour les relations internationales entre Bruxelles et la France. Mais « ces dernières années, des signes de vieillissement sont apparus », indique Infrabel, qui décidé de planifier un chantier de renouvellement de la LGV 1 sur une dizaine d’années, jusqu’en 2035. Inscrit dans le plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel approuvé en décembre 2022 par le gouvernement fédéral, le budget total de ces travaux est chiffré à 310 millions d’euros.

Ce chantier débutera dès l’été prochain par une première phase, au cours de laquelle le trafic sera interrompu dans les deux sens sur la section entre Ghislenghien et Antoing (en rouge et trait continu sur la carte illustrant l’article), du 12 août à l’aube au 30 août à l’aube. Cette interruption totale est justifiée par Infrabel du fait de l’ampleur des travaux et la nécessité de garantir la sécurité du personnel. Pour autant, le trafic des TGV et Eurostar ne sera par interrompu : ces trains emprunteront alors le réseau classique, soit via Mons (circulations de et vers Paris), soit via Ath/Tournai (de et vers Londres). Ces détournements prolongeront les temps de parcours d’une demi-heure environ et les horaires seront adaptés en conséquence.

Les dates de cette première phase n’ont pas été choisies au hasard : « le chantier a été planifié, il y a plus de trois ans, en tenant compte de l’organisation des Jeux Olympiques par la ville de Paris ». D’où le lancement de la première phase au lendemain de la cérémonie de clôture. Commenceront alors 18 jours et 18 nuits de travaux en 3×8, au terme desquels une des deux voies et son ballast devront avoir été renouvelés sur un tronçon de 17,6 km, entre Tourpes (commune de Leuze-en-Hainaut) et Brugelette. Ce qui reviendra à poser 35,2 km de rails, environ 30 000 nouvelles traverses et quelque 5 500 tonnes de ballast. Infrabel ajoute que des travaux d’entretien approfondis seront réalisés, notamment le curage de bassins d’orage. Des câbles et autres composants de la signalisation seront aussi remplacés et positionnés « de manière à limiter l’accès et éviter les vols ». Enfin, des clôtures et des garde-corps seront renouvelés.

Au total, quelque 70 personnes, 6 grues, 5 locomotives et différents engins de chantier, seront mobilisés. Au cœur du dispositif se trouvera le Centre Logistique d’Infrabel, dit du « Coucou », à cheval sur les communes d’Ath et de Brugelette, ainsi qu’une zone technique à Tourpes. Sur ces sites seront stockés les matériaux nécessaires au chantier.

Au cours des phases suivantes, d’ici 2035, le chantier alternera du travail de nuit, normalement imperceptible pour les voyageurs, et des coupures estivales du trafic sur la LGV durant une quinzaine de jours en moyenne chaque année.

P. L.

Ewa

Ouverture le 13 mars des ventes pour les trains de l’été

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Les ventes des trains pour cet été seront lancées le 13 mars. Jusqu’à 800 circulations seront effectuées quotidiennement grâce aux TGV Inoui, Ouigo et Intercités pour lesquels les réservations sont ouverts sur la période courant du 6 juillet au 11 septembre. « Afin de soutenir la demande estivale, les offres en TGV Inoui sont à nouveau renforcées avec davantage de places proposées que l’été dernier : ce sont 300 000 places supplémentaires qui sont mises en vente sur l’axe Atlantique et 100 000 places supplémentaires sur le Sud-Est », indique SNCF Voyageurs dans un communiqué.

Une desserte quotidienne en Ouigo sera proposée entre Paris et La Rochelle du 5 juillet au 2 septembre, aux mêmes horaires que les circulations actuelles les vendredis, samedis, dimanches et lundis hors vacances scolaires. Et les trains de nuit Paris-Aurillac et Paris-Cerbère seront quotidiens du 5 juillet au 1er septembre, cette dernière liaison comprenant aussi des dessertes des gares de Rivesaltes, Leucate-la-Franqui ou Port la Nouvelle.

Les réservations pour les trains Nomad de la Région Normandie ouvriront également le 13 mars pour réserver des billets du 6 juillet au 11 septembre. Les billets pour les autres trains régionaux TER seront mis en vente progressivement à partir du 13 mars, selon le calendrier choisi par chaque région, précise encore la SNCF.

 

Ewa

Info VRT. Selon Kevin Speed, il manquera 100 TGV en 2035 en France pour faire face à la demande

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Kevin Speed, qui cherche à lancer des trains à grande vitesse omnibus pour les déplacements du quotidien, s’inquiète d’un nombre de trains insuffisant pour répondre à l’engouement de plus en plus fort des Français pour le transport ferroviaire. Pis, affirme le start up, la situation ne va pas s’améliorer malgré l’opération « Botox » prévue par la SNCF pour allonger la durée de vie de ses TGV.

D’après une étude qu’elle a lancée sur le sujet, s’appuyant sur des données du cabinet TransMissions (et que VRT dévoile), elle estime que 20 trains par an seront réformés durant les prochaines années tandis que seuls dix seront produits (voir ici : graphique-pdf). Conséquence, affirme la start up française, il manquera 100 trains à grande vitesse en 2035, compte tenu de l’évolution prévisible de la demande « résultant de l’augmentation du coût de l’automobile (3% de voitures en moins font 25% de clients en plus dans les trains) ».

Jusqu’à présent, rappelle Laurent Fourtune, son dirigeant, le nombre de TGV disponibles a baissé de 22 %, passant de 482 en 2013 à 363 aujourd’hui. « Et le nombre de sièges a reculé de 14 % entre 2013 et 2023 comme l’a montré le cabinet indépendant Trans-Missions », ajoute-t-il, contredisant les chiffres de la SNCF selon lesquels même si le nombre de TGV a reculé, le nombre de sièges offert a progressé grâce à des TGV plus capacitaires.

« Les 100 trains supplémentaires représentent 3,5 milliards d’euros d’investissements », calcule Laurent Fourtune. Selon lui, les nouveaux opérateurs ont un rôle à jouer pour dynamiser le ferroviaire. « Aujourd’hui, il y a un débat en France sur le montant des péages. Nous ne réclamons pas leur diminution mais des garanties de durée pour accéder aux rails et pouvoir acheter des trains », poursuit-il. Pour y parvenir, l’entreprise a besoin de visibilité à long terme. Cela passe par le lancement d’accords cadre de longue durée sur lesquels il travaille avec SNCF Réseau pour accéder aux infrastructures.

Kevin Speed affirme avoir besoin d’une vingtaine de rames à l’horizon 2026-2028. Et d’un financement estimé à 1,1 milliard d’euros pour lancer son projet de trains très capacitaires (750 places), rapides (300 km/h) et fréquents pour relier de grandes métropoles. « Le train est prêt. Le design est fait avec un constructeur européen. Il faut pouvoir le financer. Ce sera le cas lorsque nous disposerons d’accords cadre. Nous avons réalisé le closing financier. Nous sommes en discussion avec des banques et des grands fonds », précise encore Laurent Fourtune qui se réfère volontiers à l’Espagne où « l’arrivée de la concurrence a permis un doublement en trois ans du nombre de trains et suscité un bond de 80 % de la clientèle entre Madrid et Barcelone ».  

Ewa

Opération Botox : comment la SNCF va prolonger la durée de vie de ses TGV

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Après deux étés records et des TGV pris d’assaut, la SNCF change ses pratiques : alors qu’elle faisait jusqu’à présent rouler ses TGV une quarantaine d’années avant de les radier (et parfois moins a reconnu la direction), la compagnie ferroviaire cherche désormais à prolonger leur durée de vie de quelques années. Elle n’a plus le choix, l’engouement des Français pour le train ne se dément pas et le PDG du groupe, Jean-Pierre Farandou, milite pour le doublement de la part de marché du ferroviaire (incluant les TGV, les TER, es Intercités ou les trains de ses… concurrents).

Augmenter le nombre de sièges grâce au recours à des TGV à deux niveaux et à des Ouigo embarquant plus de voyageurs et assurant plus de rotations, comme le fait actuellement la SNCF,  ne suffit pas. Même si, assure-t-elle, cet accroissement de places permet de plus que compenser  la réduction du nombre de rames en circulation du fait des radiations  (on est passé de 410 rames de TGV en 2018 à 363 aujourd’hui). Les radiations ont été arrêtées en 2020. Et la compagnie a absolument besoin de nouvelles rames, d’où sa commande auprès d’Alstom de 115 TGV M, qui pourront comprendre 9 voitures (contre 8 voitures actuellement dans une rame simple) et commenceront à arriver à partir de la fin 2024 – début 2025.

104 rames éligibles

Pour desserrer davantage l’étau, SNCF Voyageurs va donc lancer un nouveau programme baptisé Botox pour redonner à ses TGV une seconde jeunesse et les utiliser plus longtemps. Et a précisé le 21 septembre son plan de marche. « Une vraie transformation« , a commenté Alain Krakovitch le directeur des TGV-Intercités, se réjouissant de cette démarche « d’obsolescence déprogrammée« . Et d’ajouter : « On va à l’encontre de la stratégie suivie par d’autres pays comme par exemple le Japon qui ne fait rouler ses Shinkanzen que 20 ans« .

104 rames de TGV sont a priori éligibles à ce lifting, qui consistera à ajouter une seconde rénovation « mi-vie » (une rénovation de fond en comble) à celle déjà effectuée lors des 20 ans d’une rame. Ce qui représente un peu moins d’un tiers du parc de TGV. Les rames retenues seront plus précisément expertisées au premier trimestre 2024, avec inspection des bogies, du chaudron, de la corrosion des caisses, des installations électriques ou encore des aménagements intérieurs.

Entre deux et dix ans supplémentaires

Les rames seront classées en trois catégories. Celles qui peuvent rouler deux ans de plus bénéficieront d’une rénovation des sièges, des accoudoirs, des prises de courant, d’un éclairage par Led. « Les sanitaires seront systématiquement rénovés et une attention particulière sera portée au pelliculage« , précise Alain Krakovitch. Il faudra compter entre trois et quatre semaines de travaux pour les six rames PLT (Paris Lyon Turin) retenus. Ils seront effectués dans les ateliers franciliens soit au Technicentre Atlantique, soit à celui du Landy, selon Vincent Lahillade, le directeur des opérations industrielle chez TGV. Les premières rames pourront commencer à circuler vers 2025-2026.

Dans la deuxième catégorie, la durée de vie pourra être prolongée jusqu’à six années. Ce sera le cas pour 28 rames Atlantique qui pourront rouler quatre ans de plus, pour 26 rames bicourant appelées à circuler six ans de plus et pour 21 rames tricourant (entre 3 et quatre ans supplémentaires).

Seules les rames à deux niveaux (soit 23 rames, les premières en aluminium en France, donc sans problème de corrosion ) pourront continuer à rouler dix ans de plus. Elles seront totalement rénovées. Cela demandera trois ans d’étude et un travail dans les ateliers estimés entre quatre et six mois par rame. Le travail sera mené soit dans les ateliers de Bischheim (dans le Bas Rhin), soit dans ceux d’Hellemmes (dans le Nord).

La première rame botoxée attendue en 2026

Entre dix et vingt rames devraient par ailleurs servir de « magasins de pièces de rechange » pour récupérer un maximum de pièces qui pourront être réutilisées sur les 104 à rénover. Une nécessité quand des pièces ne sont plus fabriquées ou sont en rupture de stock ou quand les fabricants ont eux-mêmes ont disparu.

La première rame « botoxée »  devrait circuler sur l’axe Atlantique en 2026. Le programme, qui doit encore être approuvé avant la fin de l’année lors d’un conseil d’administration, s’étendra jusqu’en 2033 pour un coût évalué à la louche à plusieurs centaines de millions d’euros.

A ce moment-là, le nombre de rames exploitées aura été stabilisé, affirme la SNCF, et le nombre de places proposé aux voyageurs aura augmenté entre 10 et 15 % par rapport à aujourd’hui. Autrement dit, la SNCF va devoir faire encore quelques années avec les moyens du bord pour faire face à une demande en forte augmentation…

Marie-Hélène Poingt

Ewa

La SNCF envisage d’allonger la durée de vie de ses TGV

TGV Océane

Le bel été qui s’annonce pour la SNCF la conduit à s’interroger sur ses moyens. Comment faire face à l’engouement croissant des Français pour le train? Le 20 juin, la compagnie avait enregistré 10 % de billets vendus en plus qu’il y a un an à la même date. Ce qui représente 500 000 billets de plus. « Les clients anticipent leurs achats plus tôt« , commente Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités. Et il anticipe les questions désormais habituelles lors des grandes transhumances, sur l’anticipation de la compagnie ferroviaire qui ne mettrait pas à disposition suffisamment de places pour répondre à la demande des voyageurs :  « Il reste 70 % de places à vendre. Et 50 % sur les destinations les plus demandées comme la Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur… » On trouve encore évidemment surtout des places les jours de semaine, nettement moins les premiers week-ends de départs en vacances, le 14 juillet ou lors des chassés-croisés des juillettistes et des aoûtiens.

« Toutes nos rames sont utilisées« , assure Alain Krakovitch. Mais pour mieux prendre en compte la demande, la SNCF affirme qu’elle va mettre en place 450 000 places supplémentaires cet été, réparties sur plusieurs axes. A l’international, en coopération avec la Deutsche Bahn, elle va proposer 1000 places de plus sur la liaison Bordeaux-Francfort. Et sur la relation Paris-Barcelone, elle ajoute, à partir de la mi-juillet et jusqu’au 3 septembre, un troisième aller-retour. Sur l’axe Paris-Bordeaux, qui suscite des récriminations des élus, la SNCF rappelle qu’elle a mis en place 20 000 places supplémentaires par semaine grâce à l’utilisation de rames doubles et à la livraison, au cours du premier semestre 2023, des six dernières rames Océane attendues.

Côté Ouigo, le TGV à bas coûts qui dessert du lundi au vendredi La Rochelle en partant de Paris, proposera un aller-retour quotidien tout l’été (ce qui représente 6500 places de plus chaque semaine). Ce sera aussi le cas pour Brest et Perpignan. Des fréquences de trains de nuit sont également renforcées ou des arrêts supplémentaires mis en place.

Opération Botox

La SNCF attend désormais avec impatience l’arrivée du TGV M, le nouveau train d’Alstom qui doit permettre d’embarquer 20 % de voyageurs en plus. 115 rames ont été commandées. Les premières livraisons sont programmées fin 2024- début 2025. Fin 2026, la compagnie devrait en avoir reçues 24. En 2027, le rythme devrait être d’une livraison par mois.

D’ici là, il va falloir trouver d’autres solutions face à la poursuite probable de la hausse de la demande. La SNCF a donc lancé il y a deux mois une étude pour voir s’il serait possible d’allonger la durée de vie de ses TGV. Un vrai changement de paradigme alors qu’il y a encore quelques années, les TGV étaient radiés au bout de 35 à 40 ans d’utilisation. Son parc de TGV a commencé à décroître en 2014 quand il était composé de plus de 500 rames. La SNCF, qui en détient désormais environ 400, est donc en train d’entamer une marche arrière. Son idée aujourd’hui serait de réaliser deux opérations à mi-vie sur une rame TGV pour prolonger son utilisation alors qu’aujourd’hui seule une opération de ce type est prévue au bout d’une quinzaine d’années.

Si ce scénario est validé, il faudra alors faire évoluer la maintenance et, explique Alain Krakovitch, développer un concept de « stations de maintenance » avec des implantations à Marseille, Nice, Nantes, Tourcoing et près de Strasbourg. L’opération, sous le nom de « TGV Botox », aurait aussi l’avantage d’être une forme d’obsolescence « déprogrammée » selon le terme du patron des TGV.

« Tropicalisation » des rames

Enfin, pour mieux passer l’été, qui pourrait être chaud, la SNCF affirme avoir travaillé sur la climatisation « Augmenter la puissance dans les voitures existantes est compliqué. Nous avons planifié tous les remplacements préventifs pour que la climatisation de nos TGV soit neuve et pour ne pas avoir à réaliser de maintenance durant la période chaude« , explique Alain Krakovitch.

« Nous essayons de lancer un projet de tropicalisation de nos rames« , résume le dirigeant. Il s’agit, poursuit-il, de s’inspirer des méthodes de maintenance pratiquée dans des pays chauds comme le Maroc ou l’Arabie Saoudite. Premières réalisations, des filtres anti-UV sont posés sur les vitres des TGV. La SNCF va également tester cet été l’utilisation de peinture blanche sur les toits de quelques Intercités. Entre Botox et tropicalisation, le TGV se remodèle.

Marie-Hélène Poingt


La SNCF double le nombre de titulaires d’abonnements Max

Pour s’adapter aux changements de comportements relevés depuis la crise sanitaire, la SNCF a lancé un nouvel abonnement Max Actif. Résultat, elle a gagné une nouvelle catégorie de clientèle : les voyageurs qui passent deux à trois jours sur leur lieu de travail et télétravaillent le reste de la semaine loin de là. L’abonnement Max Actif, qui permet d’effectuer le même trajet 450 fois par an, a été acheté par quelque 6000 personnes. La SNCF comptabilise désormais 15 000 abonnés en additionnant les cartes Max Jeune et Max Actif.