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Ewa

Mesures en suspens: les caméras pour contrôleurs attendent toujours leur décret

sécurité gare

Décrets en attente de publication, décisions politiques repoussées, sujets techniques à trancher… Le ministre des Transports du gouvernement Lecornu trouvera sur son bureau quelques dossiers chauds que les professionnels sont impatients de voir aboutir. Premier de la série de VRT : les caméras pour contrôleurs.

Les professionnels lui avaient donné le petit nom de loi Tabarot. Plusieurs mesures de la proposition de loi relative à la sûreté dans les transports portée par l’ancien ministre, n’auront pas abouti avant la démission du gouvernement Bayrou.

Alors sénateur et dans la perspective des JO de Paris, Philippe Tabarot avait déposé fin 2023 un texte visant à sécuriser les transports et à garantir l’efficacité des acteurs de terrain. Son examen a été une première fois interrompu en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, avant de reprendre son parcours législatif et d’être voté en mai 2025.

Le texte pérennise l’utilisation des caméras-piétons pour les contrôleurs et prévoit l’usage de caméras individuelles pour les conducteurs de bus et de cars. La mesure est efficace et facilite la collecte de preuves en cas d’agression, comme le prouve leur utilisation par les agents de sûreté ferroviaire et de la RATP.

Une expérimentation concluante avait été lancée dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités fin 2019, et avait pris fin en octobre 2024. « Les caméras ont fait leur preuve. Le dispositif a débouché sur une baisse des agressions. La situation est clairement pacifiée quand la caméra est déclenchée », assure Yves Dufour, directeur adjoint transport ferroviaire et sûreté au sein de l’Union des transports publics et ferroviaires, l’UTPF.

La CNIL et le conseil d’Etat, plus que des formalités

Pour les professionnels, les caméras doivent revenir, et vite. Le décret d’application de la mesure devait faire l’objet d’un circuit « express », sans attendre que l’ensemble du texte soit validé. Son passage devant la Commission nationale de l’informatique et des libertés, puis le conseil d’Etat devait donc être « une formalité ». « Le ministre avait bien fait les choses », reconnait un professionnel des transports.

La CNIL a bien été saisie après le vote, en mai, comme l’utilisation d’images l’implique. La commission a demandé des informations et des expertises complémentaires… Son avis n’est pas encore tombé. Le texte doit ensuite passer au conseil d’Etat. La haute juridiction pourrait le réceptionner en octobre. Une fois son avis rendu, il restera alors au futur gouvernement à le publier. « Si un nouveau ministre n’est pas nommé rapidement, le texte passera dans la pile des affaires courantes », explique un spécialiste.

La loi Tabarot comporte une autre mesure que l’UTPF souhaiterait voir sortir : la possibilité d’équiper les tramways d’une caméra à l’avant. Elle pourrait permettre de faire baisser l’accidentologie et d’identifier les zones à risques. Là encore, le projet de décret a déjà été rédigé… Il doit lui aussi passer par la CNIL et le conseil d’Etat.

Ewa

L’autorité de régulation des transports prête au changement

L'autorité accompagnera l'ouverture à la concurrence du réseau de métro d'ici 2024

Thierry Guimbaud, président de l’autorité des régulations des transports, l’ART, s’est résigné à ne pas accueillir de ministre des Transports pour la célébration, le 15 septembre, du quinzième anniversaire de la création de l’institution. Il avait pourtant plusieurs messages à lui faire passer. L’ART a besoin de plus de moyens et que certaines de ses missions soient redéfinies. « L’ouverture à la concurrence est en marche mais la pression va encore s’intensifier et changer toute l’organisation du système. L’Etat et SNCF Réseau vont être amenés à se repositionner. Le régulateur aussi », avertit Thierry Guimbaud.

Avant d’entamer ce nouveau chapitre, l’exécutif de l’ART, qui compte un nouveau vice-président, l’ancien sénateur Charles Guené, a dressé le bilan des quinze années écoulées. Tour à tour régulateur, conseil, tiers de confiance, arbitre, voire même lanceur d’alerte, l’autorité accompagne une demi-douzaine de secteurs dont le ferroviaire, les autoroutes, les aéroports, les autocars. Sa mission principale consiste à assurer un accès équitable aux infrastructures de transports au moindre coût pour les usagers, qu’ils soient particuliers ou professionnels.

Des résultats « tangibles »

Dans le ferroviaire, elle estime pouvoir afficher « des résultats tangibles », avec l’arrivée récente sur le marché français de trois nouveaux acteurs, Trenitalia, Renfe, Trandev. De SNCF Réseau, qui pratique « les péages les plus élevés d’Europe », et qu’elle a clairement dans le collimateur, elle a obtenu, « par la contrainte » plus de transparence dans l’attribution des sillons, une révision des tarifs, de la durée des contrats.

Dans le transport par autocar longue distance, depuis 2015, elle a notifié 2279 intentions d’exploiter. Compétente en matière d’autoroutes depuis 2015, l’ART chiffre à 700 millions d‘euros le montant des économies pour les usagers lié à son intervention sur deux sujets : les péages et la distribution de carburant sur le réseau concédé. Conseil de l’Etat dans la négociation d’avenants aux contrats de concessions, elle a notamment obtenu que la concurrence permette à d’autres groupes de BTP que les filiales de concessionnaires, de pouvoir réaliser des travaux autoroutiers.

Dans l’attente d’une politique de transport cohérente

Les redevances aéroportuaires ont aussi été réduites de 76 millions depuis 2019 grâce à son refus d’homologation de certains contrats avec l’Etat. En matière de données numériques favorisant la mobilité, l’autorité estime que ses contrôles ont mené à l’augmentation de leur publication. « Pour le réseau de métro et de RER, notre action a permis de faire baisser de 3,5% le tarif horaire des prestations de sûreté de la RATP », ajoute le régulateur, qui monte en compétence avec les sujets liés au Grand Paris, dans la perspective de l’ouverture à la concurrence du réseau de métro « historique », à horizon 20240.

D’ici là, l’ART attend de l’Etat qu’il clarifie les missions qu’il souhaite lui confier et redéfinisse son périmètre de compétences.  Ceux d’autres autorités de régulation, comme celle de l’énergie, la CRE, sont beaucoup plus « lisibles ». Selon les secteurs, autoroute, aéroportuaire, ferroviaire, le monde d’intervention de l’ART peut varier. « Il faut changer la granularité de notre intervention », insiste Thierry Guimbaud. Cela implique une politique générale des transports cohérente, de long terme, potentiellement orientée vers un objectif fort comme la transition écologique. Le message sera transmis au prochain ministre des Transports dès sa nomination.

Ewa

Régions de France : un nouveau conseiller transports

Gabin Gautereaud, ancien collaborateur parlementaire de Franck Dhersin, sénateur du Nord (Union Centriste), vient de prendre ses fonctions de conseiller transports de l’association Régions de France. Il remplace David Herrgott qui occupe désormais le poste de directeur des services de transport au sein du pôle mobilités, infrastructures et ports de la région Hauts-de-France.

Diplômé de Sciences Po Bordeaux et de l’Université de Stuttgart, Gabin Gautereaud a débuté comme collaborateur parlementaire à l’Assemblée nationale. En 2021, il intègre le pôle affaires publiques et diplomatiques de CMA CGM, à Marseille, puis rejoint au Sénat, Jean-François Longeot, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, autour des questions de transition écologique et de mobilité.

Ewa

Eté historique pour SNCF Voyageurs

Rame Ouigo se rapprochant de la gare d'Anthéor-Cap-Roux © Gorzak-wiki copie

Avec 25 millions de voyageurs entre juillet et août, contre plus de 24 millions l’an dernier à la même période, SNCF Voyageurs enregistre des résultats « très positifs » sur la longue distance en France. La saison estivale 2025 s’inscrit même comme l’un de ses meilleurs étés, grâce à des niveaux de réservation « historiques » sur ses TGV.

Le record a été battu grâce à une hausse globale de 2,4%, tirée par un calendrier favorable (ponts du 14 juillet et du 15 août). Le transporteur évoque aussi les retombées positives des JO de Paris 2024 qui ont entrainé une hausse de la fréquentation vers la capitale et par le retour des déplacements professionnels (+16%).

Le littoral, entre façade Atlantique et Méditerranée, reste la destination estivale préférée des Français voyageant en train. L’arrivée de Trenitalia sur le Paris – Marseille n’a pas eu d’impact significatif sur les résultats de SNCF Voyageurs, dont les trains OUIGO et TGV INOUI progressent de 9%. La fréquentation des TER enregistre une hausse plus limitée, de 4%, à l’échelle nationale, reflet de résultats très disparates selon les régions.

A l’étranger, axe de développement stratégique de l’opérateur, la période a également été synonyme de croissance. Près de 7 millions de passagers ont voyagé sur le marché international (dont Eurostar et OUIGO España), contre 6 millions l’été dernier. Cela représente une progression de +13%, notamment liée au lancement de nouvelles lignes en Espagne. SNCF Voyageurs vise maintenant l’Italie où l’arrivée de nouveaux opérateurs n’est pas encore validée par les autorités locales.

Pour mieux servir « cet appétit des Français pour le train », Christophe Fanichet, Pdg de SNCF Voyageurs, confirme le plan de rénovation de son parc de trains à grande vitesse. A l’automne va démarrer une « opération botox » visant 100 de ses 360 rames TGV. Censées durer 40 ans, beaucoup ont déjà 50 ans de service. Leur immobilisation, pour changement d’organes vitaux, de sécurité, ou de « papiers peints et peintures », doit permettre de gagner de trois à dix ans de fonctionnement.

SNCF Voyageurs prévoit aussi de faire passer la proportion de son offre OUIGO de un TGV sur cinq actuellement à un TGV sur trois. Le groupe attend depuis 2023 la livraison des premiers TGV M de sa commande de 115 rames. Elle est désormais programmées début 2026.

Ewa

Strasbourg vante sa « révolution » des mobilités

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À six mois des élections municipales, l’heure est au bilan en matière de mobilité. Les élus de l’Eurométropole de Strasbourg se sont prêtés à l’exercice. Pia Imbs, sa présidente et Alain Jund, vice-président écologiste chargé de la mobilité, ont vanté des progrès dans certains domaines. « Nous avons dépensé 100 millions d’euros dans les infrastructures, pistes cyclables, ouvrages d’art et franchissements. Le réseau de transports collectifs enregistre 550 000 voyages par jour, soit une hausse de 22 % par rapport à 2019« , a résumé Pia Imbs. 100 kilomètres de pistes cyclables ont été réalisés en cinq ans. Des résultats que Pia Imbs juge « impressionnants, dans un souci d’équité territoriale ».

Satisfaction également du côté de la gare centrale de Strasbourg qui a vu sa fréquentation passer de 60 000 à 76 000 voyageurs par jour, soit une augmentation de 27 %. Le nombre d’abonnés à la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) a lui progressé de 20 %, pour atteindre 220 000 usagers. La ligne G de bus à haute qualité de service de Strasbourg, prolongée jusqu’au terminus Rotterdam, atteint 33 000 voyages quotidiens, contre 12 000 avant son extension mise en service en fin d’année 2023. Sur le plan environnemental, la totalité des 260 bus de la CTS est désormais électrique ou au Gaz GNV, et la concentration de dioxydes d’azote a pu diminuer de 42 % sur les principaux axes.

Un tramway Nord toujours bloqué

Pia Imbs et Alain Jund ont aussi reconnu le demi-échec du projet de tramway Nord censé relier Strasbourg à Schiltigheim. Promesse majeure du mandat en cours, il est bloqué depuis le 9 décembre 2024 par l’avis négatif de la commission d’enquête publique. Ce projet à 268 millions d’euros prévoyait la construction de cinq kilomètres de voies nouvelles en direction de Schiltigheim, assortie de nombreux aménagements en faveur des mobilités douces (vélos, piétons). La décision de la commission d’enquête publique et le retard qu’elle entraine, laissent planer des incertitudes sur le calendrier mais aussi la faisabilité. « Je n’accepte pas qu’on puisse pointer le tram Nord comme notre grande faille. Il est toujours aussi pertinent, et attendu. Une convention citoyenne est en cours, dont les propositions seront versées au mandat suivant« , propose Pia Imbs. « C’est un dossier très vaste, qui doit englober Strasbourg et la commune voisine de Schiltigheim, en intégrant le réaménagement de la place de Haguenau et de la place de la Gare. Sur la méthode, nous avons tiré les leçons« , reconnaît la présidente de l’Eurométropole.

L’exécutif souligne la continuité d’autres chantiers : le tram Ouest, dont l’inauguration est prévue en novembre 2025, les lignes de bus Chron’Hop, le pôle multimodal des Halles (gare routière) et l’extension du Réseau express métropolitain (Reme), en partenariat avec le Conseil régional du Grand Est.

La question du financement reste également sensible. « Il y a trois ans, la Première ministre Elisabeth Borne promettait 100 milliards d’euros d’investissements en faveur des transports en commun. A l’issue de la conférence sur le financement des transports clôturée avant l’été, les collectivités ont obtenu zéro. On marche sur la tête ! », estime l’écologiste Alain Jund.

 

 

Ewa

Un pro de Bercy attendu chez Gares & Connexions

SNCF Réseaux a trouvé un remplaçant à Marlène Dolveck pour prendre la tête de SNCF Gares & Connexions. Il s’agit d’Alain Resplandy-Bernard, actuel directeur de la direction de l’immobilier de l’Etat à Bercy, dont la nomination est en attente du feu vert de la haute autorité pour la transparence de la vie publique.

Depuis plus de cinq ans, le haut fonctionnaire était en charge de la gestion des 195 000 bâtiments soit 97 millions de mètres carrés occupés par des services publics : cités administratives, universités, casernes, gendarmeries. Selon les informations de Mobilettre, il devrait succéder à Marlène Dolveck, qui  a quitté le groupe ferroviaire au printemps pour rejoindre le géant du fret maritime CMA CGM au poste de vice-présidente exécutive.

Au sein de la filiale de SNCF Réseau, Alain Resplandy-Bernard sera en charge de 3000 gares, qui voient passer 10 millions de passagers et génèrent 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

A la direction de l’immobilier de l’Etat, il portait le projet ambitieux de création d’une foncière interministérielle, destinée à percevoir des loyers de la part des administrations occupantes. Une solution qui doit permettre de mieux financer les projets de rénovation d’un parc valorisé 73,7 milliards d’euros d’actifs, dont 2,7 milliards d’euros à l’étranger.

Nommé à la Cour des comptes à sa sortie de l’École nationale d’administration en 1998, le haut-fonctionnaire de Bercy, né en 1969, est passé à Matignon, comme conseiller technique de Dominique de Villepin et de Jean-Pierre Raffarin. Il a occupé les fonctions de directeur de la Fédération Française de Football, du PMU, a été commissaire aux comptes de l’ONU et de l’Unicef à New York et secrétaire général du CNRS.

Ewa

Contrat belge: le nouveau recours d’Alstom compromis

SNCB

Mauvaise nouvelle pour Alstom. Le recours en annulation déposé par le français dans le cadre du « contrat du siècle » des chemins de fer belges, était une nouvelle fois présenté au Conseil d’Etat belge, cette fois en référé. L’auditeur en charge du dossier a recommandé le rejet du recours déposé par le constructeur. L’avis définitif de la haute juridiction, qui suit généralement celui de ses auditeurs, est attendu dans les jours à venir.

Alstom estime avoir été lésé dans la procédure d’adjudication de marché public lancée par la SNCB pour le renouvellement de sa flotte. En février, le contrat était attribué à la société espagnole CAF. Il porte sur la fourniture de la moitié du matériel roulant de l’opérateur d’ici 2032 soit 600 rames neuves, pour un montant estimé entre 1,7 et 3,4 milliards d’euros. La décision avait été suspendue par le Conseil d’État en avril pour « manque de transparence » mais maintenue le 23 juillet par la SNCB.

Alstom conteste la méthode d’évaluation, modifiée en cours de procédure, à son détriment et au bénéfice de l’espagnol. L’auditeur a considéré que les méthodes de calcul de la SNCB ne laissaient pas apparaître d’erreurs d’appréciation flagrantes dans les analyses de la candidature soumise par Alstom, ni de « violation avérée des conditions de concurrence ».

Le choix de CAF avait suscité de vives réactions de la part d’élus et de syndicats belges, inquiets pour l’emploi industriel. Alstom dispose en effet de deux centres d’excellence à Charleroi et d’un site de fabrication à Bruges (ex-Bombardier).  Une trentaine de militants syndicaux s’étaient d’ailleurs rassemblés mardi matin devant le siège du Conseil d’État à Bruxelles.

Quatre associations belges se sont également associées au recours en annulation. Elles dénoncent l’implication de CAF dans les territoires occupés par Israël en Palestine en participant à l’extension du Jerusalem Light Rail, une ligne qui relie plusieurs colonies israéliennes en territoire palestinien.

Mercredi 3 septembre, une nouvelle audience était prévue devant les conseillers néerlandophones, concernant un deuxième recours en annulation, introduit cette fois par l’allemand Siemens.

Ewa

Gares parisiennes : une forte attraction immobilière

la metamorphose de la gare saint lazare

Le marché immobilier de bureaux plébiscite les surfaces situées à moins de dix minutes des grandes gares de la capitale, à l’exception de celles du Nord et de l’Est, selon une étude publiée cet été. 

Centrales, accessibles, animées. Les grandes gares occupent une place de choix dans l’offre de bureaux de la capitale. Les surfaces situées à moins de dix minutes à pied des trains de la SNCF, soit 2,9 millions de m² et un peu moins de 20 % du parc tertiaire de la capitale, sont particulièrement recherchées.  « Elles peuvent favoriser le retour au bureau et le bien-être des salariés », souligne la nouvelle étude « Desk & the City », du cabinet de conseil en immobilier Newmark.

Leur attractivité est d’autant plus forte que les sites d’une superficie supérieure à 1 000 m² sont peu nombreux dans les quartiers de gare. Les espaces de bureaux neufs sont plus rares encore, contrairement au segment des surfaces de seconde-main, notamment situées à proximité des gares de Lyon-Bercy et de Montparnasse. Ils ne représentent que 14 % de l’offre immédiatement disponible.

Saint-Lazare, premier hub de la capitale

La concentration est particulièrement forte autour de la gare Saint-Lazare (1,1 million de m²), premier hub de la capitale devant celui de Lyon-Bercy (761 000 m²) et de la gare Montparnasse (556 000 m²). Le quartier de Saint-Lazare, où 41 % des bureaux sont antérieurs à 1930, est celui où l’activité locative est la plus soutenue. Il concentre 45 % du nombre de prises à bail de bureaux supérieurs à 1 000 m² recensées depuis 2015. Il totalise aussi la plus grande part du volume de transactions (42 %) devant Austerlitz (21 %), où pourtant, neuf opérations de plus de 5 000 m² ont été enregistrées depuis 2015, dont six des dix plus grands mouvements recensés près des grandes gares de la capitale.

Le quartier de Saint-Lazare est aussi celui où le profil des occupants est le plus varié : établissements financiers (Banque de France ou CIC), grands cabinets d’avocats (Gide Loyrette Nouel, Clifford Chance), industriels et luxe (Pernod Ricard, Chaumet, Hermès) et nouvelles technologies (Google, Fabernovel). Il concentre même à lui seul près de 70 % des sites de coworking existants près de grandes gares.

Le parc de bureaux de ces quartiers va encore s’agrandir grâce à la livraison de plusieurs opérations de création et de restructuration. Au total, les mises en chantier de projets de plus de 5 000 m² représentent près de 400 000 m² à livrer sur la période 2025-2028. Près de 60 % sont encore disponibles. Cette offre future est très limitée près de la gare Saint-Lazare et bien plus fournie près des gares de Lyon (« Messager », « Quarter », « Scope ») et de 3 Montparnasse (« Upper », « New Station », « Rythme »).

Les gares du Nord et de l’Est à la traîne

Plusieurs de ces développements vont bénéficier d’une voirie encore améliorée et d’une offre commerciale enrichie. Le projet « Gare de Lyon Côté Seine » prévoit ainsi la requalification de la rue de Bercy, incluant la création de nouveaux commerces et services d’ici 2028. Dans le secteur Austerlitz, le développement de 25 000 m² de commerces et l’ouverture d’un hôtel 4 étoiles ambitionne, d’ici la fin de 2027, de transformer le quartier en « futur hub urbain shopping, événementiel et festif ».

L’étude Newmark relève une autre particularité : la décorrélation entre la fréquentation des gares et l’intensité de leur activité locative. Illustration avec le quartier des gares du Nord et de l’Est. Plus grand hub de transport d’Europe, sur ces dix dernières années, il représente moins de 10 % des volumes achetés ou loués autour des sept grandes gares parisiennes.

Ewa

Les 200 ans du rail anglais célébrés en grande pompe

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Les Britanniques n’ont pas attendu la date officielle du 27 septembre pour lancer les festivités célébrant les 200 ans du train au Royaume-Uni. En ce jour de 1825, la locomotive à vapeur n° 1 de George Stephenson va parcourir 42 kilomètres entre Shildon, Darlington et Stockton, transportant des centaines de passagers, acclamés sur tout le parcours par une foule de curieux dont des ouvriers bénéficiant d’un jour férié pour l’occasion.  C’est le démarrage d’une activité ferroviaire réservée jusque-là aux marchandises.

Depuis janvier, cet anniversaire est célébré au fil de plus de 354 manifestations, dans tout le pays, souvent organisées par des associations de bénévoles amoureux du train : expositions temporaires, journées portes ouvertes, visites guidées, concours de photos, poésie, maquettes, ou d’histoires sur des voyages en train ou les gares qui les ont jalonnés.

Alstom en première ligne

Le 1er août, le site Alstom de Derby a répondu à l’appel de Railway 200, le comité organisateur des célébrations, avec un événement sans précédent. Pendant trois jours, près de 40 000 personnes ont réservé leur place pour découvrir plus de 140 véhicules ferroviaires, soit le plus grand rassemblement mondial de trains historiques et modernes jamais organisé. Six jours plus tard, la filiale britannique du groupe français a accueilli la première marche des fiertés au monde à bord d’un train. Un cortège mené par des artistes drag a salué  « l’engagement de l’industrie ferroviaire en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion ». Les trains Avanti West Coast et Elizabeth Line sont apparus à Derby avec des livrées « Pride » créées pour l’événement. Les participants ont aussi pu embarquer à bord d’un train Aventra de classe 345, qui dessert habituellement les passagers de la ligne Elizabeth, en pleine transformation à Londres, revenu chez Alstom pour le week-end.

Des décennies d’actualités

La campagne nationale britannique de célébration est aussi l’occasion de retracer les grandes dates de l’histoire du chemin de fer outre-Manche : la première tête couronnée à monter à bord en 1841, le premier ticket papier (1842), l’introduction d’un service de repas à bord (1879). En 1900, les premiers trains électriques font leur apparition avant d’être balayés par le diesel, 50 ans plus tard. En 1913, le premier syndicat national des cheminots voit le jour. Un premier record de vitesse, à 203 km/h tombe en 1938. Le tunnel sous la Manche est percé en 1990. Quatre ans plus tard, la privatisation du rail britannique est votée, avant de se terminer par une renationalisation l’an dernier.

En racontant 200 ans de chemin de fer, Railways 200 compte susciter l’intérêt de la prochaine génération en invitant les jeunes de tous horizons à envisager une carrière dans le rail. L’association espère également attirer davantage de bénévoles vers les chemins de fer historiques qui en comptent déjà des milliers.

Ewa

Ligne 14 de la région Grand Est : premiers recrutements

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La reprise du trafic de la ligne ferroviaire Nancy-Mirecourt-Vittel-Contrexéville entre dans une phase-clé. La région Grand Est et Nova 14, le consortium regroupant NGE Concessions, Transdev et la Banque des Territoires, lancent une première phase de recrutements destinée à former et à recruter 24 postes d’ouvrier polyvalent de travaux publics. Elle se déroulera du 26 août au 9 octobre 2025 lors d’informations collectives et de salons de l’emploi.

Au total, les travaux menés par NGE, mobiliseront, au pic du chantier, jusqu’à 300 personnes, dont 24 en insertion professionnelle dès 2025. À terme, 65 emplois pérennes seront créés pour l’exploitation qui sera assurée par Transdev.

Partiellement fermée à la circulation depuis 2016, la ligne 14 fera l’objet d’une réouverture grâce à un investissement de 150 millions d’euros, porté par la Région Grand Est (concédante) et la société de projet concessionnaire, Nova 14. À horizon 2027-2028, elle assurera 30 allers-retours quotidiens permettant de relier douze gares sur 75 km de voie régénérée, avec un temps de trajet de 1h10 entre Nancy et Contrexéville. Près de 500 000 voyageurs sont attendus chaque année.

300 personnes mobilisées sur le chantier

Mirecourt accueillera dès 2027 un centre de maintenance et de remisage moderne construit par NGE, quatrième acteur du BTP en France, afin d’assurer la fiabilité des trains. Doté de 1 500 m² de remisage, 300 m² de panneaux photovoltaïques et d’un poste de commande centralisé, il accueillera les bureaux des 65 salariés de la phase exploitation.

Les premiers recrutements donneront la priorité à un public dit en « insertion professionnelle » qui sera formé durant six semaines grâce à un dispositif financé par France Travail. À la fin de ce contrat, une proposition de CDI leur sera faite, soit par la collectivité, soit par d’autres entités de NGE en France. Le groupe possède son propre centre de formation, notamment pour apprenti, habilité à délivrer des titres professionnels reconnus par l’État.