Pour les amateurs de calcul 250 MW pour recharger les bus RATP la nuit

La RATP a fait son choix. Dans le cadre du plan Bus2025, 80 % de son parc sera électrique. Et la charge de ce parc considérable – de l’ordre de 3 600 véhicules, dont environ 2 900 bus standard ou midibus et 700 articulés de 18 m – se fera la nuit, tout en envisageant de possibles recharges au terminus comme appoint. Ce parc de bus – un des plus grands d’Europe – sera réparti dans une vingtaine de centres bus représentant chacun de l’ordre de 10 MW en puissance selon la RATP, soit moins de 250 MW pour tout le réseau. Le passage à la traction électrique de quatre bus sur cinq entraînerait de ce fait un quasi-doublement de la puissance nécessaire au fonctionnement de tout le réseau de transports de la RATP, vu que le métro, le RER et le tram totalisent déjà une puissance de 260 MW en heure de pointe. Sur quelque 22 500 MW disponibles pour l’Ile-de-France.
Un quasi-doublement – de 1,15 à 2,26 % de la puissance pour toute la région – n’est pas anodin et a donné lieu à de vives discussions. Mais du côté de la RATP, on assure que la consommation (et non la puissance) des bus électriques ne représentera que l’équivalent d’une ville de 80 000 habitants. Là, on serait loin d’un doublement, la consommation actuelle de la RATP étant équivalente à celle de 250 000 habitants. De plus, la charge se ferait aux heures durant lesquelles le réseau électrique est le moins sollicité.
Une telle différence ...