La fin des vols commerciaux à Dinard

La chute du trafic a eu raison de l’aéroport breton. 800 000 euros étaient engloutis chaque année pour y maintenir l’activité artificielle. En 2020, la Cour des comptes avait d’ailleurs épinglé la gestion des aéroports bretons.

C’en est fini de l’aéroport de Dinard (Ille-et-Vilaine). Du moins pour les vols commerciaux. La nouvelle est tombée au mois d’avril. Il faut dire qu’il ne restait plus qu’une seule ligne, avec Londres Stansted, exploitée par Ryanair depuis 1999. Les meilleures années, plus de deux millions de passagers l’empruntaient. Puis le trafic a baissé. Le TGV dessert désormais Saint-Malo, juste en face, en 2 h 22 depuis Paris dans le meilleur des cas. La crise Covid-19 a fini d’achever une ligne puis un aéroport qui agonisait depuis longtemps…

Avec la fin des vols commerciaux, 18 salariés de l’aéroport ont perdu leur emploi : cinq agents d’escale, cinq agents de piste, huit agents de sûreté. Le plan de licenciements économiques leur a été présenté par leur employeur, la Seard, société à qui la Bretagne a confié l’exploitation des aéroports de Rennes et Dinard de 2010 à 2024. Le festival du film britannique, la Route du Rock à Saint-Malo, le Jumping de Dinard, les escales réalisées par des VIP telles que la star du rock Bruce Springsteen en 2019 (sa fille est une championne de saut d’obstacles) n’auront pas suffi à sauver leurs emplois. Une décision douloureuse. Mais comment pouvait-il en être autrement sans le moindre vol ?

La question s’est pourtant invitée au cœur des élections régionales et départementales de juin 2021. Leader de la ...