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Droit de retrait : le point de vue de la direction de la SNCF

13 Juin 2013

SNCF

Mis à jour le 23 mai 2017

Le 3 juin, suite à l’agression d’un contrôleur sur la ligne J du Transilien qui dessert l’Eure et le Val d’Oise au départ de Saint-Lazare, un arrêt de travail des contrôleurs et des conducteurs a fortement perturbé le trafic. Loïc Hislaire, directeur délégué des ressources humaines de la SNCF, a accepté de répondre à nos questions. Nous reviendrons prochainement sur la question du droit de retrait et nous ferons part des positions des organisations syndicales.
 

La Vie du Rail. Comment expliquer que, malgré la loi sur le service garanti, des arrêts du service sans préavis ni information préalable pour les clients, puissent avoir lieu, comme cela a été le cas, le 3 juin, à la gare Saint-Lazare ?
Loïc Hislaire : Les agressions, et les mouvements sociaux « d’émotion » qui en découlent, n’ont pas été pris en compte dans la loi de 2007 sur l’organisation du service de transports en situation perturbée. Ces événements, par nature, ne sont pas prévisibles. Chez nos personnels roulants, ces manifestations d’émotion ont quelque chose de culturel, de spontané. C’est toute la SNCF qui est agressée. Et l’on a beau insister sur le fait que, malgré l’émotion, il faut ramener les gens chez eux le soir, le réflexe reste de « poser le sac ». On parle souvent de droit de retrait, mais le droit de retrait, c’est quand le risque demeure. Une fois que l’on a mis un terme au risque, le droit de retrait n’est plus légitime et la grève est irrégulière. En l’occurrence, dans le cas de Saint-Lazare, les quatre personnes à l’origine de l’agression ont été arrêtées dans la foulée.

LVDR. Comment une agression comme celle de Saint-Lazare peut-elle déclencher le blocage sans préavis de l’un des principales gares franciliennes ? Vos négociateurs ont-ils sous-estimé le risque que la situation sociale ne dégénère ?
L. H. Pas du tout. L’agression était violente et notre agent a eu le nez fracturé. Mais il était légitime de demander la reprise du travail. La direction de l’entreprise était prête à discuter de mesures d’accompagnement dans un esprit positif. Tout laissait penser que le travail reprendrait dès le lundi 3 juin au soir. Malheureusement, les revendications n’ont pas été constantes. On discutait au départ de la possibilité d’ajouter des agents dans certains trains partant de Saint-Lazare le matin, et dans les trains en partance après 20h. Seulement, le lundi, en fin d’après-midi, alors que nous étions proches d’un accord, cette revendication a été étendue aux trains arrivant à Saint-Lazare après 20h ! La discussion s’est poursuivie sur cette nouvelle base jusqu’à la fin de la journée, et les organisations syndicales (OS) ont refusé les propositions de la direction, avant de lever la séance vers 20h30. Le lendemain matin, par solidarité, les conducteurs de Saint-Lazare se sont invités dans le conflit. On a alors décidé de cadrer les choses avec la CGT nationale, et après de longues discussions, nous avons fini par nous mettre d’accord sur la création de 8 postes supplémentaires au départ et à l’arrivée de Saint-Lazare.

LVDR. Quelles leçons tirez-vous de ce conflit éclair, comment mieux gérer les choses à l’avenir ?
L. H. Il est d’abord dommage de systématiquement bloquer les circulations quand il y a un mouvement d’émotion, surtout lorsque les agresseurs sont arrêtés. Il faudrait que la priorité soit donnée aux usagers. Force est de constater que, lorsqu’on discute avec plusieurs OS qui ne sont pas d’accord entre elles, et qu’il existe un historique sur le sujet, cela complique les choses. Chaque cas est un cas particulier. Plus l’agression est grave, plus l’émotion est grande, ainsi que les revendications qui s’ensuivent. Les OS ont tendance à traduire les questions d’agressions et d’insécurité en emplois. Mais avoir deux agents par train n’est pas le plus sûr moyen d’éviter les agressions. Une autre manière d’envisager les choses est peut-être d’organiser différemment les contrôles, en mettant en place des équipes volantes, de la sûreté visible, ou en instituant des contrôles à quai. Il y a sans doute des manières plus sûres d’effectuer les contrôles.

 

Propos recueillis par Guillaume LEBORGNE
 

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