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Ewa

Martin Sion quittera ArianeGroup pour la direction générale d’Alstom en avril 2026

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Martin Sion, l’actuel président exécutif d’ArianeGroup, deviendra en avril 2026 directeur général d’Alstom en remplacement d’Henri Poupart-Lafarge. Celui-ci avait annoncé en mai dernier son intention de quitter le constructeur ferroviaire à l’échéance de son mandat en avril 2027. Henri Poupart-Lafarge avait déjà dû céder un an auparavant la présidence à Philippe Petitcolin pour ne garder que la direction générale, ce qui sonnait comme une reprise en main d’un groupe alors que le groupe affichait un carnet de commandes florissant mais une situation financière alors dégradée. Rappelons que Henri Poupart-Lafarge avait rejoint le groupe il y a 27 ans et en était devenu le PDG en 2016.

Alstom va donc voir arriver au printemps prochain un professionnel de l’aérospatial, passé notamment par la Snecma, puis Aircelle, une division de Safran, avant de prendre la tête de la Sagem qui deviendra  Safran Electronics & Defense. Martin Sion devient en 2020 membre du conseil d’administration d’ArianeGroup, détenue par Safran et Airbus. Il en prendra la présidence trois ans plus tard. Ce diplômé de l’Ecole Centrale Paris, âgé de 57 ans, a relancé avec succès le programme de la fusée Ariane-6. En arrivant dans le monde ferroviaire, il devra mener à bien la réorganisation d’Alstom, qui connaît de grands succès industriels, mais se voit plombé par des retards récurrents.

« Le Conseil d’administration a mené un processus de recherche approfondi au cours des derniers mois et nous estimons que M. Martin Sion possède l’expérience nécessaire pour diriger Alstom. Nous nous réjouissons de l’accueillir en avril 2026. D’ici là, M. Henri Poupart-Lafarge continuera d’exercer ses fonctions, assurant ainsi une transition en douceur », a indiqué dans un communiqué Philippe Petitcolin, président du Conseil d’administration d’Alstom et ex-directeur général de Safran.

Ewa

L’Espagne se lance dans la deuxième phase de l’ouverture à la concurrence ferroviaire

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Encore un pas de plus dans l’ouverture à la concurrence du réseau ferré espagnol. L’établissement public chargé de gérer les infrastructures ferroviaires espagnoles, l’Adif, a annoncé le 30 septembre le lancement de la deuxième phase de la libéralisation du rail. Les couloirs Madrid-Galice et Madrid-Asturies/Cantabrie ainsi qu’une ligne Madrid-Cadix/Huelva doivent être ouvertes à la concurrence d’ici à 2027. Cela qui permettrait à 70 % de la population d’être reliée par le fer contre 54 % actuellement, selon l’Adif. L’administrateur du rail a envoyé ses propositions d’accords-cadres de capacité aux opérateurs potentiellement intéressés.

Aujourd’hui, seule la façade sud est desservie par d’autres opérateurs que l’espagnol Renfe, avec la ligne Madrid-Barcelone et les couloirs Madrid-Région de Valence et Madrid-Séville/Malaga. La section allant jusqu’à Cadix et Huelva est le prolongement de la ligne qui mène à Séville.

L’italo-espagnol Iryo et le français Ouigo, déjà présents sur le marché espagnol, ont montré leur intérêt pour cette nouvelle phase d’ouverture. L’opérateur régional andalous EcoRail a également fait savoir qu’il était intéressé.

Selon un récent rapport de la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC), la libéralisation du rail a augmenté la fréquence, fait baisser les prix, fait exploser le nombre de voyageurs et attiré 4,8 millions de trajets qui auraient été réalisés en voiture ou en avion autrement.

Ewa

Ingérop pilotera la construction du tram T8 à Lyon 

Tramway à Lyon

Sytral Mobilités, autorité organisatrice des mobilités de l’agglomération lyonnaise, a retenu l’offre du groupement mandaté par Ingérop pour concevoir et piloter la réalisation de la ligne du tramway T8 à Lyon. Le groupement réunit Folia, co-traitant pour le volet insertion urbaine et paysagère, Tectoniques, architecte, Citec, études de trafic et de circulation, Actierra (filiale d’Ingérop) pour les dossiers réglementaires, résilience, pollution et éco-conception, ECL studio pour l’éclairage, Suez, gestion des réseaux humides et Fovea pour la planification.

Longue de 8,1 kilomètres, dont 6,3 kilomètres d’infrastructures nouvelles, cette ligne reliera, dans l’est lyonnais, Vaulx-en-Velin La Soie à la gare de Vénissieux, en 11 à 13 stations, connectant, sans passer par le centre-ville, des zones périphériques importantes comme les pôles stratégiques de la gare de Vénissieux, le pôle multimodal Vaulx-en-Velin La Soie, le campus Porte des Alpes et des zones commerciales, résidentielles et industrielles entre les deux terminus. Elle contribuera à la requalification urbaine de plusieurs quartiers et permettra une meilleure accessibilité aux universités, parcs, zones d’emploi et équipements métropolitains.

Les prévisions de fréquentation sont estimées à près de 25 000 voyageurs par jour, pour cette ligne qui complétera et maillera le réseau existant, en reliant les lignes T2, T3, T5, deux lignes de métro (A au nord et D au sud), le TER, mais aussi les futures lignes T9, T10 et le BHNS Part Dieu-Sept Chemins, actuellement en construction.

Dans la continuité des études préliminaires démarrées en mai 2025, les prochaines phases d’études se dérouleront en 2025-2026 avec une mise en service prévue en 2030.

 

Ewa

VéliBest, l’appli qui permet de trouver un Vélib’ en bon état du premier coup !

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Sur les 20 000 vélos en libre-service du réseau Vélib’ (40% électriques, 60% mécaniques) répartis dans les 1 500 stations de la métropole du Grand Paris, pas toujours facile de mettre la main sur un cycle en parfait état de marche. Avec des freins fiables, des pneus bien gonflés, une batterie suffisamment chargée etc.

Depuis le lancement de Vélib en 2007, Il existait un code implicite entre utilisateurs pour signaler les vélos hors service ou presque : la selle à l’envers. Depuis quelques semaines, une application sur smartphone est encore plus fiable et change la vie des utilisateurs (400 000 abonnés, plus les utilisateurs occasionnels) : VéliBest, pour trouver le « meilleur » Vélib en station.

Développé par un jeune informaticien professionnel, Thomas de Queiros, 27 ans, diplômé de l’EPSI, cette appli détecte les modèles en meilleur état d’usage dans les stations (visualisés en vert), et leur attribue une note de 80 à 100. Ceux qui sont moins fiables (en orange) ont une moins bonne note.

Réévaluées toutes les minutes, ce bonus-malus se fonde sur les données publiques de Smovengo, l’opérateur des Vélib’. « Les vélos qui ne bougent pas, ou qui sont raccrochés immédiatement, les vélos « boomerang » parce qu’ils sont inutilisables et sont mal notés dans l’appli officielle Vélib’, perdent des points. À l’inverse, ceux qui effectuent des trajets complets, et qui obtiennent une bonne note des usagers, sont valorisés », explique le développeur. VeliBest évalue aussi le pourcentage de chargement de batterie des vélos électriques, l’information n’étant pas toujours fiable sur l’appli Vélib’.

L’idée est venue d’une vidéo sur YouTube, postée en juin par un usager à la recherche du « meilleur Vélib’ » près de chez lui. Aidé de ChatGPT, Il avait aspiré et classé les données de l’appli Vélib’, et réussi à localiser les « meilleurs » vélos en stations. Avec VéliBest, Thomas de Queiros a développé un programme plus sophistiqué et surtout, en a fait une appli citoyenne, téléchargeable gratuitement. Il ne veut pas la monétiser mais les dons sont les bienvenus pour payer les frais techniques : publication sur Apple Store et Androïd, abonnement au serveur, nom de domaine.

 

Ewa

Ingérop se dote d’une filiale dédiée au domaine ferroviaire

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Le groupe Ingérop a annoncé le 16 septembre, la création d’Axfer, une filiale dédiée à l’ingénierie et l’assistance technique ferroviaire. Un domaine qui connaît une forte expansion depuis quelques années. Ingérop est déjà titulaire de plusieurs accords-cadres dédiés aux activités ferroviaires notamment passés avec SNCF Réseau, SNCF Gares & Connexions et RATP.

Le périmètre des missions d’Axfer couvre tout le champ de l’ingénierie et de l’assistance technique ferroviaire : études techniques et ingénierie de production génie civil et génie électrique, assistance et pilotage de projet, management et coordination en phase études comme en phase travaux.

La direction opérationnelle d’Axfer est confiée à Sébastien Jourdain qui travaillera en collaboration avec l’Activité Transport d’Ingérop en France dirigé par Florian Aubertin.

 

Ewa

Jean Castex, un amoureux des petites lignes

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Moins d’un an après sa reconduction à la présidence de la RATP, Jean Castex, 60 ans, est donc choisi à la tête de la SNCF pour remplacer Jean-Pierre Farandou qui a fêté le 4 juillet ses 68 ans, âge limite pour présider le groupe public. Enarque, petit-fils de sénateur, l’ancien maire de Prades (UMP puis LR) à l’accent chantant du sud-ouest en rêvait depuis longtemps même s’il démentait s’être porté candidat à ce poste. Proche des territoires, aimant le terrain, il a aussi été conseiller régional du Languedoc-Roussillon et conseiller départemental des Pyrénées-Orientales (2015-2020).

Haut fonctionnaire, il est également rompu au fonctionnement de l’Etat : il a été directeur de cabinet de Xavier Bertrand au ministère de la Santé puis du Travail. Il est ensuite successivement conseiller aux Affaires sociales et secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, puis sera nommé délégué interministériel aux JO 2024. Il gagne sa notoriété en devenant le 3 juillet 2020 Premier ministre en remplacement d’Edouard Philippe, pendant la période Covid et post-Covid et du « quoi qu’il en coûte » lancé par Emmanuel Macron.

Il ne se sera finalement jamais montré un fervent défenseur de l’environnement, relançant des projets routiers controversés et adoubant un contrat de performance minimaliste avec SNCF Réseau. Son penchant pour le ferroviaire se traduira avant tout par des réouvertures de trains de nuit, mais sans leur donner les moyens de leur modernisation.

A son départ de Matignon le 16 mai 2022, il a indiqué qu’il quittait la vie politique et souhaitait « se rendre utile autrement« . Ce sera le cas : après un court passage à l’Agence de financement des infrastructures des transports de France (trois mois), il est nommé le 23 novembre 2022 PDG de la RATP pour finir le mandat de Catherine Guillouard, démissionnaire. Il est reconduit en octobre 2024 pour un deuxième mandat de cinq ans.

Durant toutes ces années, il a toujours été un lecteur du magazine La Vie du Rail dont il est un fidèle abonné.

 

Ewa

Les gares d’Épône-Mézières et des Mureaux se préparent à l’arrivée du RER E

Nouvel acces sud de la gare des Mureaux © Valentine Pedoussat

Les modifications en gare d’Épône-Mézières et le nouvel accès sud de la gare des Mureaux ont été inaugurés le 15 septembre. Ces travaux s’inscrivent dans le prolongement du RER E à l’ouest, qui doit atteindre Mantes-La-Jolie en 2027. Son arrivée nécessite l’adaptation des dix gares entre La Défense et Mantes, mais aussi des infrastructures qui doivent être mises aux normes d’accessibilité, de confort et la hausse de fréquentation.

Une première phase de travaux a eu lieu, entre 2021 et 2024, à Épône-Mézières (rehausse de quais, remplacement les abris de quais, nouvelle passerelle d’accès avec ascenseurs, mise en conformité des espaces d’attente, vidéosurveillance, éclairage, sonorisation des quais). Une étape entre 2024 et 2025 a permis de rénover le bâtiment voyageurs et les accès.

Le remplacement de la toiture et des menuiseries, le ravalement façades extérieures du bâtiment qui date de 1946, s’est fait dans le respect de ses couleurs d’antan. Le service patrimoine de Gares & Connexion a contribué financièrement aux travaux, dans le cadre de la préservation du patrimoine. À l’intérieur, le hall a lui été totalement modernisé avec des équipements, un mobilier et une billetterie, plus accessibles et plus confortables pour les voyageurs.

A la gare des Mureaux, l’accès sud sur l’avenue Paul Raoult, a été modernisé et reconstruit pour permettre par la suite une connexion simplifiée avec le futur pôle multimodal. Cet accès est doté d’un escalier élargi et d’un nouvel ascenseur supportant 1000 kg.

La ligne de contrôle a été redimensionnée (dix valideurs) pour anticiper l’augmentation des flux (+ 50 % de voyageurs à l’arrivée du RER E en 2027). Un abri plus grand a également été construit pour favoriser la visibilité de l’accès et l’accueil des voyageurs. Un commerce viendra prochainement compléter l’accès, renforçant l’attractivité du quartier.

C’est désormais à l’accès nord d’entamer sa mue. Fermé depuis le 15 juillet, il est en rénovation jusqu’en 2026 : nouvelle billetterie accessible, sanitaire accessible à tous les voyageurs et abri repensé sont prévus. La rénovation déjà réalisée bénéficie aux 6750 voyageurs quotidiens de la gare des Mureaux et aux 1515 de la gare d’Epône-Mézières.

 

 

Ewa

SNCF Voyageurs ouvre le 1er octobre ses ventes de Noël

ouigo crédit DR

SNCF Voyageurs a ouvert le 1er octobre les réservations pour les voyages en TGV et Intercités du 14 décembre au 7 janvier (et jusqu’au 3 juillet 2026 pour les Ouigo à grande vitesse).

Certaines dessertes sont renforcées, comme la liaison Paris-Rennes qui bénéficiera à la fin de l’année d’un troisième aller-retour en Ouigo. D’autres sont créées comme la liaison en Ouigo reliant Paris Montparnasse à Hendaye via Bordeaux, Dax, Bayonne, Biarritz et Saint-Jean-de-Luz. Ce qui représente « un aller-retour supplémentaire pour Bordeaux« , note dans un communiqué la compagnie.

Côté Intercités, un deuxième aller-retour quotidien sera lancé entre Nancy et Lyon-Perrache. En revanche, les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne sont supprimés dès le 14 décembre.

Ewa

Les syndicats de la SNCF dans l’attente de la feuille de route du prochain PDG

Ville, Rail & Transports a demandé aux quatre organisations syndicales représentatives comment elles réagissent à l’arrivée de Jean Castex à la tête du groupe SNCF si elle est confirmée.

Thierry Nier, secrétaire général de la CGT Cheminots : « Ce qui nous importe c’est de connaître la feuille de route que fixera l’Elysée à Jean Castex. Nous nous garderons de tout jugement hâtif. Vu son parcours politique,  nous ne nous faisons pas d’illusions sur l’ouverture à la concurrence notamment. Mais nous avons des exigences que nous portons d’ailleurs avec les autres organisations syndicales dans le cadre d’une plateforme unitaire envoyée le 24 septembre à Jean-Pierre Farandou et au ministre des Transports Tabarot. Nos revendications portent sur le financement des infrastructures, sur le fret, sur les filiales dédiées lors des mises en concurrence, sur le cadre social, l’emploi et les salaires. Est-ce que nous pourrons discuter de ces thèmes? Et de quelle manière? 

Des choix ont été faits par l’entreprise pour la concurrence et sont indépendants des décisions du législateur. Nous aimerions entendre le futur président en particulier sur ce point. Nos attentes sont fortes sur tous les enjeux. Nous aimerions aussi avoir des discussions sur la formation qui nécessite des investissements sur la durée avec une vraie implication pour le groupe, pour son attractivité et pour que les cheminots se sentent bien dans leur boulot. Derrière tout cela se pose la question du maintien du service public qui nous est cher et qui répond à des besoins fondamentaux pour la société ».

Fabrice Charrière, secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire : « C’était dans les tuyaux depuis longtemps. Le président de la République a pris son temps. Nous verrons si c’est confirmé. Nous attendons de voir sa feuille de route avant de juger. Nous avons des attentes fortes : le réseau ferré a besoin de financements. Il y a eu des annonces lors de conférence de financement mais rien n’est fléché. Nous voulons connaître la stratégie de Jean Castex, notamment dans le domaine de la concurrence des TER et alors qu’il arrive à un moment particulier : quand la RATP gagne un marché de TER contre la SNCF… Nous verrons quelle est sa vision dans ce domaine et s’il est selon lui nécessaire de créer des sociétés dédiées pour gagner des TER. Dans le même temps, au Royaume-Uni nos voisins reviennent en arrière sur l’ouverture à la concurrence… »

Julien Troccaz, secrétaire fédéral de Sud Rail : « Je ne sais pas si c’est un cadeau d’être proposé par Macron. Il a fait partie de la Macronie que nous combattons. On verra comment se passeront les discussions quand le Parlement en débattra. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il arrive dans une période où il va falloir faire des choix de rupture sur le financement du ferroviaire. Nous verrons s’il va jouer de son poids et de ses réseaux  en faveur de l’avenir du ferroviaire ou s’il va continuer à éclater le groupe dans un but de rentabilité.

Il s’est toujours revendiqué comme un élu du territoire et là son rêve de gosse peut se réaliser, on va peut-être avoir une autre personne s’il accède à la présidence. Il arrive dans un contexte de tensions avec des dossiers chauds, notamment sur le financement et les NAO. »

Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT Cheminots : « Ce qui nous intéresse, c’est sa feuille de route et sa vision sur les grands enjeux dans un contexte budgétaire contraint avec des incertitudes politiques. Les questions autour du financement du réseau et de la concurrence sont fondamentales. De même que celle du cadre social avec les questions d’emploi, de formation et de rémunération. Nous voulons savoir quelles seront sa vision, ses positions et de quelles marges de manoeuvre il disposera. »

Ewa

SNCF : Castex enfin

Jean Castex, PDG du groupe RATP.

Le nom de Jean Castex était évoqué depuis de longs mois pour prendre la tête de la SNCF : c’est fait, Emmanuel Macron a proposé le 26 septembre de nommer le PDG de la RATP à la présidence du groupe ferroviaire.

Il lui faudra auparavant obtenir l’aval des trois cinquièmes des membres de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale et de celle du Sénat qui vont être saisies. Cela promet quelques débats sur de potentiels conflits d’intérêt et secrets des affaires : le dirigeant de la RATP était forcément impliqué lors des appels d’offres mettant en concurrence son entreprise et la SNCF. De nombreuses autres compétitions sont à venir qui mettront SNCF Voyageurs aux prises avec Transdev et la RATP pour ne citer que les plus gros.

L’ancien Premier ministre avait déjà été soumis à ce même exercice de validation quand il était devenu pour la première fois PDG de la RATP et avait obtenu sans problème le feu vert des parlementaires malgré les réserves de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). S’il obtient l’aval des parlementaires, l’ex-Premier ministre, passionné de ferroviaire, pourra remplacer Jean-Pierre Farandou, atteint par la limite d’âge et qui s’est montré un fervent défenseur du ferroviaire.

Jean Castex pourra se prévaloir d’un mandat qui se termine bien. Le groupe a réussi à redresser ses comptes après des années difficiles. Il a aussi conclu un contrat stratégique avec IDFM après de longues négociations, pour fixer les objectifs et obligations de chacun pour les cinq prochaines années. Enfin, sa filiale RATP Dev vient de remporter une victoire plus que symbolique : son premier contrat de TER au détriment de la SNCF.

Nombreux défis

Le dirigeant quitte la Régie en laissant le souvenir d’un homme allant sur le terrain, à l’écoute et ayant réussi à apaiser le climat social en ouvrant souvent le carnet de chèques. Il devrait donc être plutôt bien reçu à la SNCF. Mais les défis qui l’attendent sont nombreux, entre réorganisation du groupe, ouverture à la concurrence ou financement et rénovation du réseau ferré. A la tête d’un groupe public employant 290 000 salariés (toutes filiales comprises) pour un chiffre d’affaires de plus de 43 milliards d’euros, le futur dirigeant devra fixer une stratégie claire dans un environnement changeant marqué par l’arrivée de nouveaux acteurs (Trenitalia sur les lignes commerciales, et demain Velvet, Le Train et d’autres). De quoi remettre en cause l’équilibre actuel, les lignes rentables finançant celles qui ne le sont pas.

Il devra donc défendre la cause du ferroviaire (comme l’a fait son prédécesseur) pour obtenir des financements et donner un contenu sonnant et trébuchant à la loi-cadre annoncée par la conférence sur le financement des transports. Un chantier majeur pour le réseau ferré menacé de vieillissement accéléré et de fermetures de lignes si rien n’est fait.

Sa nomination intervient en même temps que celle de Marie-Ange Debon, proposée par Emmanuel Macron à la présidence à La Poste. Une promotion pour la patronne de Keolis, dont les relations avec Jean Castex semblaient assez tendues. Le dirigeant aura donc les mains libres pour envisager sa succession à la tête de la filiale de la SNCF.