Amériques
Des projets et des reports au Brésil
Le Brésil est l’un de ces pays où l’on annonce régulièrement des lignes à grande vitesse. Le précédent projet lancé en 2007, de Rio de Janeiro à São Paulo et Campinas (500 km), avait été reporté puis plus ou moins abandonné pour cause d’appel d’offres décevant, de difficultés de financement, de ralentissement économique et de doutes sur sa rentabilité. Les autorités ont relancé le projet en le recentrant sur les 417 km séparant Rio et São Paulo, en octroyant en 2023 une concession de 99 ans à la société de projet TAV Brasil. Si tout va bien, le « trem-bala » reliera les deux métropoles en 105 minutes en 2032, le début des travaux étant prévu dès l’an prochain. Mais l’entreprise recherche toujours des investisseurs : des négociations sont en cours avec des groupes chinois, espagnols et arabes, selon une récente interview du directeur général de TAV Brasil, Bernardo Figueiredo, dans la presse locale. Il lui faut trouver 60 milliards de réaux (9,3 milliards d’euros).
Les Français à pied d’œuvre au Canada
« Le Canada, champion mondial des études sur le TGV », ironisait en octobre le journal canadien en ligne La Presse : « Dans les pays de l’ancien bloc communiste, quand un gouvernement sentait qu’il avait des problèmes de popularité, il baissait le prix du pain. Au Canada, un gouvernement qui se sent en danger de perdre ses élections promet un train à grande vitesse. Projet qui commence inévitablement, bien sûr, par une coûteuse étude. » De fait, le Premier ministre Justin Trudeau a officiellement (re)lancé en février le projet d’une ligne à grande vitesse devant relier Toronto, Ottawa, Montréal et Québec à « des vitesses de pointe pouvant dépasser 300 km/h », sur près de 1 000 km. Ledit projet a été rebaptisé « Alto » et le camp de M. Trudeau a remporté les élections fédérales en avril… Le nouveau Premier ministre Mark Carney veut poursuivre l’aventure. Concrètement, un consortium comprenant la Caisse de dépôt et placement du Québec, SNCF Voyageurs, Keolis, Systra, AtkinsRéalis (ex-SNC Lavalin) et Air Canada a été chargé de concevoir la ligne nouvelle, qu’il exploitera. La phase de développement devrait durer environ cinq ans avant le début du chantier, qui sera sans doute phasé. Le gouvernement canadien a débloqué l’équivalent de 2,8 milliards d’euros pour les études. Le coût total de la LGV pourr
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