Asie - Océanie
L’Arabie saoudite, les Émirats, Koweït et leurs voisins se lancent
Le premier train à grande vitesse du Moyen-Orient relie depuis 2018 Médine à La Mecque (450 km), avec du matériel roulant à 300 km/h fourni par l’espagnol Talgo. Il est exploité par la Renfe. Parmi les projets de LGV dans la région, une liaison Koweït–Riyad (500 km) en 1 heure 40. Plus lent — avec des trains ne dépassant pas les 220 km/h —, le « Gulf Railway » doit longer sur près de 2 200 km la côte nord du Golfe Persique de Koweït à Abou Dabi (Émirats) puis à Mascate (Oman), avec des connexions vers Bahreïn et le Qatar. Les Émirats ont parallèlement lancé un appel d’offres pour la conception et la réalisation d’une LGV de 150 km qui devrait permettre à des trains roulant à 320 km/h de relier en 2030 Abou Dabi à Dubaï en une demi-heure. Cette ligne devrait ultérieurement être prolongée vers Al-Aïn d’un côté et Charjah de l’autre.
Le Bangladesh verra plus tard
Une ligne à grande vitesse reliant la capitale Dacca à Chittagong, la deuxième ville du pays distante de 250 km, est évoquée depuis longtemps, mais elle coûterait au moins 10 milliards d’euros et sa réalisation a été remise à plus tard.
La Chine, loin devant
Championne de la grande vitesse ferroviaire depuis l’ouverture de sa première LGV en 2008, la Chine concentre les deux tiers du réseau mondial, avec un réseau de 48 000 km à fin 2024.
L’objectif officiel est maintenant de dépasser les 50 000 km cette année, d’atteindre 60 000 km en 2030 et 70 000 en 2035, en quadrillant méthodiquement le territoire.
Toutes ne sont d’ailleurs pas à très grande vitesse, la majorité étant conçues pour du 200 à 250 km/h.
La Chine n’en est pas moins à la pointe en la matière, le futur modèle CR450 étant conçu pour rouler à une vitesse commerciale de 400 km/h.
Il pourrait aller aussi vite sur la ligne nouvelle Chengdu–Chongqing (292 km), dans le centre du pays, qui doit être mise en service en 2027.
L’Inde s’y met aussi
La première ligne à grande vitesse indienne est en construction à l’ouest du pays entre Mumbai et Ahmedabad (510 km). À voie normale contrairement au reste du réseau indien qui a un écartement plus large (1,676 m), elle devrait ouvrir en deux étapes en 2027 et 2028, et être parcourue par des Shinkansen japonais roulant à 320 km/h. La phase suivante doit relier Ahmedabad à Delhi (880 km), en 2031 si tout va bien. Le gouvernement s’est lancé en priorité sur trois axes majeurs : Delhi-Bombay, donc, Delhi-Calcutta et Bombay-Madras. Il a dans ses cartons, toujours à voie normale :
- Delhi-Bénarès (815 km)
- Bénarès–Howrah (760 km) vers Calcutta
- Madras–Bangalore–Mysore (435 km)
- Bombay–Nagpur (765 km)
- Bombay–Hyderabad (670 km)
- Bénarès–Chandigarh–Amritsar (460 km)
Des perspectives encore floues en Iran
L’Iran a entrepris depuis une dizaine d’années la construction d’une ligne à grande vitesse entre Téhéran et Ispahan via la ville sainte de Qom (410 km), et veut y faire rouler des trains (chinois) à 300 km/h. Une branche de 117 km, un temps attribuée aux Ferrovie dello Stato italiennes, doit relier Qom à Arak, vers le sud-ouest. Les perspectives sont encore floues en raison de la crise économique que traverse la République islamique et des sanctions. Le gouve
Le dossier complet est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !