La LGV Montpellier-Perpignan très critiquée

Rentabilité socio-économique assez faible et impact environnemental majeur. Si on ajoute que « le trafic induit et le report modal ne sont pas très importants », on comprend l’étendue des réserves du COI sur le projet qui consiste à lancer une LGV entre Montpellier et Perpignan. Longue de 150 km, la liaison doit desservir les agglomérations de Béziers et Narbonne, tout en dégageant des capacités pour améliorer la desserte TER et développer la desserte fret, notamment vers les ports de Sète et Port la Nouvelle. La réalisation doit se faire en deux phases : une section entre Montpellier et Béziers (ligne mixte fret-voyageurs) pour un coût de deux milliards d’euros, qui permettra de gagner 18 minutes entre les deux villes sur une durée aujourd’hui d’une heure. Puis une portion Béziers-Perpignan (ligne voyageurs, comprenant la création de deux nouvelles gares à Béziers-Est et Narbonne- Ouest) qui raccourcira de 21 minutes supplémentaires la totalité du trajet. La première phase a déjà reçu un avis favorable de la commission d’enquête et la DUP est attendue début 2023. Un protocole de financement avec les collectivités locales a été conclu, qui prévoit une clé de répartition entre l’Etat (40 %) et les collectivités locales (40 % également). Un financement de 20 % de l’Union européenne est envisagé mais n’est pas garanti, rappelle le rapport du COI. « Le projet, qui est le pendant de travaux déjà réalisés depuis plusieurs années en Espagne en lien avec la mise en service du tunnel transfrontalier concerne cependant un ...