En d’autres temps, cela aurait fait la Une des journaux. Et les éditions spéciales permanentes des chaînes d’info continue. Il y avait de quoi. Avec 11 morts, 42 blessés, dont quatre toujours entre la vie et la mort le déraillement survenu en Alsace le 14 novembre est sans précédent. C’est le premier accident mortel sur LGV française enregistré en 34 ans d’existence. Ce qui semblait impensable est arrivé : une rame TGV entièrement disloquée, les motrices couchées…
On pense aux pires images des accidents de trains à grande vitesse : l’accident d’Eschede en Allemagne (1998, 101 morts), celui de Wenzhou en Chine (2011, 40 morts), l’accident de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne (2013, 79 morts). Alors que ces trains étaient en circulation commerciale, l’accident d’Eckwersheim est survenu lors d’une campagne d’essais ayant pour objet de valider la phase 2 de la LGV Est-européenne avant sa mise en exploitation, prévue en avril 2016. Une date qui sera « très probablement reportée » a dit Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau, lors d’une conférence de presse au lendemain de l’accident. SNCF Réseau a en effet interrompu la campagne d’essai, le temps que soient connues les raisons de l’accident.
Trop tôt aujourd’hui pour les avancer. L’accident est « à l’heure actuelle inexpliqué », a dit Guillaume Pepy lors de cette même conférence de presse. Façon de répondre à une déclaration du directeur du cabinet du préfet du Bas-Rhin, qui avait évoqué un « dépassement de vitesse ». Hypothèse certes envisageable, mais qui n’est pas avérée à cette heure. Celle d’un attentat,
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