Le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron ont lancé ce 30 novembre à la gare de Treichville les travaux de la ligne 1 du Métro d’Abidjan. La réalisation de ce train urbain sera financée dans le cadre d’un contrat de désendettement et développement (C2D) de deux milliards d’euros : la Côte d’Ivoire rembourse à la France une part de sa dette, que la France réinvestit en Côte d’Ivoire, les contrats étant passés à des entreprises françaises.
Sur ce total de deux milliards, 1,4 sera consacré à la réalisation du métro. « Cette offre constitue l’effort le plus important que la France ait jamais réuni au démarrage d’un projet de transport urbain à l’étranger. Il est le signe de la confiance qui nous réunit et de cet engagement. S’ouvre une nouvelle page entre maintenant et la finalisation des travaux en 2022 », a précisé Emmanuel Macron, cité par la presse ivoirienne. C’est une « infrastructure essentielle », a précisé le président français, avec 37,5 km entre les communes de Port-Bouët et Anyama, une vingtaine de gares qui permettra un démarrage de la ligne, de transporter 500 000 passagers par jour.
Initialement, la réalisation de ce train était confiée au consortium Star, composé de Bouygues (33 %), Hyundai Rotem (33 %), Keolis (25 %) et du Coréen Dongsan Engineering, 9 %. Le projet a buté sur une question de financement. En définitive, par le biais du contrat C2D, géré par l’Agence française de développement, la France assure le financement. Et les Coréens sortent du jeu, moyennant selon la presse ivoirienne dix millions d’euros. Le nouveau consortium chargé de la réalisation, qui n’est pas encore officiellement constitué, sera formé par Bouygues, sa filiale Colas Rail, Alstom et Keolis.
F. D.
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