L'Assemblée nationale a adopté le 18 juillet la nouvelle carte à 13 régions proposée par les socialistes, qui comprend notamment la fusion des régions Poitou-Charentes, Limousin et Aquitaine, ainsi que celle litigieuse du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie. Cette carte, qui découle d'amendements identiques du rapporteur (PS) Carlos Da Silva et du groupe socialiste au projet de loi de réforme territoriale, prévoit également que la Champagne-Ardenne soit rattachée à l'Alsace et la Lorraine.
Le nombre de régions en métropole passerait ainsi de 22 à 13 (Corse comprise), et non 14 comme le prévoyait le projet initial du gouvernement. Les autres fusions programmées sont: Auvergne et Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, Haute-Normandie et Basse-Normandie. Six régions demeurent inchangées: Bretagne, Corse, Ile-de-France, Centre, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, "il n'existe pas de carte idéale" mais "nous avons eu l'audace de faire (une carte) tout en étant ouverts à ce qu'on la modifie" – ce sur quoi s'étaient mis d'accord quelques jours auparavant les députés PS en réunion de groupe.
D'après M. Da Silva, proche du Premier ministre Manuel Valls, "cette carte est un point d'équilibre" et elle sera "peut-être amenée à évoluer", du fait notamment du droit d'option qui devrait être ouvert pour les départements afin de changer de région à partir de 2016.