La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a évoqué, le 19 octobre, l'hypothèse de taxer les poids lourds étrangers transitant sur le territoire français pour financer le manque à gagner de la suppression de l'écotaxe.
Rappelant, à l'antenne de BFM TV, qu'une hausse du prix du gazole (4 centimes par litre) pour les transporteurs routiers français allait compenser en partie le manque à gagner, elle a admis qu'il « restera à régler le problème des camions étrangers". Elle a cité l'exemple d'un poids lourd qui « fait son plein en Belgique, traverse toute la France pour arriver en Espagne sans avoir payé la taxe sur le gazole, ce qui n'est pas juste ».
« On regarde si ce sera une vignette ou une interdiction de prendre les routes nationales avec obligation d'emprunter les autoroutes », a-t-elle dit. « Il n'y a pas l'écotaxe ou rien, il faut trouver l'argent (environ 400 millions d'euros devant servir à financer les infrastructures de transport, ndlr) et que ça ne retombe pas sur les Français, et suivre le principe +usagers-payeurs», a-t-elle dit en soulignant que les camions qui endommagent davantage les routes que d'autres véhicules devaient financer leur entretien.
Ségolène Royal a assuré aussi vouloir « renforcer le fret ferroviaire » et a plaidé pour la création d'autoroutes de la mer.