Des salariés en grève des Courriers d'Ile-de-France (CIF), société de bus de banlieue parisienne détenue par Keolis, ont déjoué aujourd'hui la sécurité du siège de l'actionnaire majoritaire, la SNCF, cherchant à s'introduire dans le bureau de son président, Guillaume Pepy. "Nous sommes une soixantaine dans le bureau du président" de la SNCF à Saint-Denis, qui en est absent, a affirmé à l'AFP le secrétaire du CHSCT des CIF, Djamal Benkissaou, joint par téléphone.
De son côté, la SNCF a dénombré "une trentaine" d'intrus, mais nié qu'ils soient parvenus à atteindre le bureau de Pepy. "Ils ont pénétré de force dans le siège", et "ont demandé à voir", en vain, le président qui était en déplacement, a précisé le groupe ferroviaire. Les salariés des CIF, en pleine négociation salariale annuelle, sont en grève depuis le 4 mai, entraînant de fortes perturbations sur le réseau de ces bus qui desservent la Seine-Saint-Denis, la Seine-et-Marne et le Val-d'Oise.