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Ewa

Le train léger Taxirail ne verra pas le jour

Taxirail
Coup dur pour l’innovation ferroviaire indépendante : le projet de train léger autonome Taxirail est abandonné. L’annonce a été faite le 10 juillet sur la page Facebook du projet.

Les prémices du projet remontent à 2017, lorsque le bureau d’innovations Exid Concept & Développement, installé dans les Côtes d’Armor, à Plusquellec entre Carhaix et Guingamp, imagine Taxirail « une solution polyvalente, attractive et rentable » pour faire revivre les lignes désaffectées.

Le Taxirail devait être léger (« à peine 8 tonnes »), pouvant transporter 40 voyageurs, annonçait en 2018 Exid. Il devait fonctionner de façon autonome, sans conducteur (niveau GoA4) et à la demande, les usagers commandant leur trajet et l’intelligence artificielle générant le parcours le mieux approprié. Destiné à des lignes non électrifiées, il devait être électrique sur batterie, ou hybride GNV-hydrogène.

firyk dxoaoyt3p Caux Seine Agglo avait accueilli en 2022, Exid Concept & Développement et Extia-Ingénierie pour tester un démonstrateur, à pile à hydrogène, sur une voie de 1,6 km dans la zone industrielle de Port-Jérôme. Une version fret Delivrail, avec 2,5 tonnes d’emport de marchandises, avait même été imaginée. L’agglomération avait l’ambition de rouvrir au trafic voyageurs, à l’aide de ces Taxirail, la ligne de Bréauté-Beuzeville à Gravenchon-Port-Jérôme, où circulent encore des trains de fret.

Plusieurs partenaires comme Texelis, Geismar, Akiem, et Railenium participaient au projet. Et l’Ademe, avait signé en 2022, dans le cadre de France 2030, un accord de cofinancement de 13,2 millions d’euros, sur un budget global de 26,2 millions. Les porteurs du projet ne sont pas parvenu, semble-t-il, à réunir l’autre moitié du financement nécessaire à la poursuite de l’aventure.

Yann Goubin

Ewa

Taxirail pourrait redonner vie à des lignes désaffectées en Lorraine

Taxirail

Et si, en Lorraine, dès 2024 dans le cadre du développement des mobilités, le Taxirail, un véhicule ferroviaire innovant, commençait à circuler sur une ligne de chemin de fer désaffectée ? Explications.

L’association T2SB (Train touristique Sarreguemines-Bitche) a coopéré avec l’entreprise Exid Concept & Développement dans le cadre d’un projet innovant susceptible d’améliorer la mobilité en Lorraine dans le pays de Sarreguemines-Bitche : le Taxirail, un service ferroviaire de mobilité décarboné qui doit permettre de redonner vie à des liaisons ferroviaires délaissées. La Région Grand Est, la Communauté de communes de Bitche et la Communauté d’agglomération de Sarreguemines Confluences apportent un soutien financier au projet de ces véhicules fabriqués en France et assemblés à Colmar.

« Taxirail est une solution sociale, sociétale et environnementale », affirme Michel Albrand, directeur associé de l’entreprise Exid Concept & Développement. L’idée ? Elle est simple : il s’agit d’utiliser l’ancienne ligne TER, qui est déclassée et fermée en y faisant circuler en alternance le Taxirail d’Exid Concept & Développement, et le train touristique de T2SB. Constitué de modules autonomes, le Taxirail pourra emprunter la ligne de chemin de fer afin de transporter les voyageurs de Sarreguemines jusqu’à Niederbronn. « Comme nous ne pouvons pas circuler sur le réseau ferré national, le départ se fera depuis le site des anciennes faïenceries de Sarreguemines pour ne pas gêner la SNCF », précise Sonny Sandler, le président de T2SB. Le tarif des voyages n’est pas encore fixé, « mais il sera d’un coût modéré afin d’être attractif et de séduire le plus grand nombre d’utilisateurs possible », annonce Exid.

Objectif 2024

« Légèreté, innovation, zéro carbone, intelligence artificielle… les modules Taxirail sont adaptés aux petites lignes ferroviaires. Ce nouveau moyen de transport préserve l’infrastructure, ne pesant que 11 tonnes, contre 130 tonnes pour un TER type Régiolis. Il est 100 % écofriendly», poursuit Michel Albrand.

Avec lui, Sonny Sadler, président de T2SB, et Olivier Weissend, secrétaire, ont présenté le dossier au sous-préfet de Sarreguemines, Christophe Salin. Tous trois croient en la faisabilité du Taxirail à l’horizon 2024. « Notre association T2SB travaille depuis plus d’un an sur le thème de la mobilité. Ce projet est totalement compatible avec notre projet de train touristique et l’écotourisme », résume Olivier Weissend.

 « Les navettes sont dotées d’un moteur électrique alimenté par une batterie. Celle-ci peut être rechargée par un moteur auxiliaire qui produit de l’électricité grâce à la combustion de biogaz combustible ou à une pile à hydrogène », détaille Michel Albrand. « On atteint un score de réduction des émissions de CO2 de 360 tonnes/an pour une ligne de 30 km et une réduction de 99 % des émissions de particules. Autre atout, le Taxirail est un véhicule silencieux, gage d’une réduction du bruit en zone habitée. »

La capacité est de 40 places (16 places debout et 24 places assises + PMR) et la vitesse maximale du véhicule  de 90 km/h. « Il pourra circuler en cadencement ou à la demande 24h/24h, 7 jours sur 7. La réservation se fera par application depuis un smartphone ou d’une borne installée en gare. »

Lors des circulations, la présence sur la voie d’un animal, d’un arbre ou d’une voiture peut être détectée jusqu’à 200 mètres par la combinaison de radars et de lidars, des appareils munis d’un faisceau laser et mesurant très précisément les distances. A noter enfin, la possibilité d’assembler jusqu’à trois modules pour obtenir 120 places.

Jean-Georges Léturgie