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Paris – Rouen – Le Havre : le projet avance, le financement patine

14 Juin 2011

Ile-de-France , Normandie , Paris , Rouen , Élu

Mis à jour le 23 mai 2017

Rassemblés à l’occasion d’un grand colloque à Rouen, les élus de Normandie et d’Ile-de-France mettent la pression pour le projet de ligne nouvelle normande. Un projet qui prend corps et dont le président de la République fait une priorité. Mais le sujet qui fait mal n’a pas encore abordé : comment le financer ?

 

Photo : Edouard Philippe, maire du Havre et président de la Codah, Laurent Fabius, président de la Crea et Bertrand Delanoë, maire de Paris, lors du colloque « Axe Seine, Acte II », le 23 mai dernier à Rouen.
  Le premier acte s’est joué sur un Volcan et le deuxième au Zénith. Le 23 mai dernier à Rouen comme le 4 mai 2010 au Havre, les élus normands et d’Ile-de-France ont donné de la voix pour soutenir le projet de ligne nouvelle normande. Le discours a progressé. Car lors de la réunion au Volcan, la maison de la culture du Havre due à l’architecte Oscar Niemeyer, on avait le sentiment que les forces économiques (industrielles, portuaires) ne s’intéressaient qu’au fret, tandis que les politiques ne voyaient que les voyageurs. Un an après, au Zénith de Rouen, la tonalité était différente.
Peut-être est-ce le fait de Jean-Pierre Duport, président du comité de pilotage de la ligne, qui avait fait ajouter un chapitre fret à une mission qui ne portait initialement que sur les voyageurs. Peut-être est-ce le fait d’Antoine Grumbach, dont l’illustration cent fois reprise faisant de la Seine le trait d’union entre Paris et Le Havre, a su faire d’un concept une image. Peut-être est-ce le fruit d’une réflexion plus aboutie des politiques, et du travail d’Antoine Rufenacht, l’ancien maire du Havre, aujourd’hui commissaire général à l’Aménagement de la vallée de l’axe Seine. Toujours est-il que les trois thèmes auparavant peu noués du développement de la vallée de la Seine, du transport de marchandises et du transport de voyageurs sont enfin tressés.
Bien sûr, Edouard Philippe, maire UMP du Havre et président de la communauté d’agglomération (Codah), ne voit pas l’axe de la même façon que ses homologues et alliés de Rouen ou de Paris. Il insiste sur la nécessité de « brancher la France sur le commerce mondial » afin de demeurer un des pôles de prospérité d’un globe instable. Plutôt que de tout attendre de l’Etat, il compte sur l’initiative privée et sur les capitaux du monde entier. Le message a des chances d’être entendu d’un Etat bien heureux qu’on n’attende financièrement pas grand-chose de lui. Laurent Fabius, président de la Communauté d’agglo de Rouen-Elbeuf-Austreberthe (Crea), tient un discours plus classique en France sur la nécessité de soutenir l’industrie et sur le rôle des pouvoirs publics dans les futures infrastructures. Tout comme Bertrand Delanoë, qui de surcroît compte sur un événement culturel, qu’il annoncera sans doute à Paris l’an prochain, lors de l’acte III de l’axe Seine, afin que l’idée des milieux dirigeants suscite la ferveur populaire…
Les différences sont notables, mais on peut tout de même s’accorder pour faire avancer le projet. Déjà, des coopérations se mettent en place, que mentionne Laurent Fabius. Un réseau de bornes de recharge des véhicules électriques va être installé le long de l’autoroute A13. Et les élus veulent favoriser l’émergence d’un service d’autopartage le long de l’axe Seine. Après tout, si la Seine est une rue, autant l’ouvrir tout entière aux nouveaux usages de l’automobile.
Quant au projet de ligne, il avance sur tous les points (sauf celui du financement). Très vite, puisque le débat public doit commencer en octobre. Le maître d’ouvrage, RFF, a présenté un dossier de saisine dans des délais records et la Commission nationale du débat public (CNDP) a de son côté accepté sa saisine sur la base d’un dossier moins ficelé que de coutume. Cela va d’autant plus vite que le président de la République est allé trois fois au Havre pour dire avec force que cette ligne était une priorité.
Bref, il y a une forte impulsion nationale, un accord politique régional, une identité normande qui s’affirme. Techniquement, trois tracés ne demandent qu’à être débattus, selon qu’on se débranche du tronc commun venant de Paris peu après Mantes, ou bien vers Val-de-Reuil ou Louviers, ou encore, plus en aval, au prix d’une traversée sous-fluviale de l’estuaire de la Seine.
Et pourtant Laurent Fabius avoue « une certaine déception » qu’il espère « provisoire ». Sans surprise, ce qui cloche, c’est le financement. La crise du financement du ferroviaire est ouverte. Le rapport Mariton sur le Schéma national d’infrastructures de transport (Snit) enfonce le clou. Pourtant, un ministre était venu au Zénith, alors qu’aucun membre du gouvernement n’était venu jusqu’au Volcan un an auparavant. Mais Bruno Lemaire, tête de file de la droite en Haute-Normandie, ministre de l’Agriculture et de l’Aménagement du territoire, ne s’engage pas sur la participation de l’Etat. Et il n’a pas fait oublier un double propos du président de la République tenu au Havre : « je veux que la ligne Paris – Normandie soit prête pour 2017 » et « je ne suis pas venu avec un carnet de chèques ». Sur ce point, Bruno Lemaire réaffirme la position de l’Etat : mettons en place une commission pour préparer le financement, dont nous discuterons quand nous connaîtrons les conclusions du débat public. Un sujet, au bas mot, à 10 milliards d’euros, peut-être à 13 ou à 14… Mais comment, demande Laurent Fabius, débattre des tracés sans aborder le financement ?
La ligne nouvelle normande, qui devra desservir, le long d’un axe dense, un ensemble de villes plutôt moyennes, invite à penser un nouveau type de desserte et sans doute de train. Une ligne à l’allemande en quelque sorte. Il faudra une force de conviction sans cesse renouvelée pour que les élus qui ne sont pas normands ni franciliens de l’ouest (et ils sont légion) ne persistent pas à voir dans cette ligne, comme nous le dit l’un d’eux, qu’un investissement qui, comme la Seine, son modèle, va se perdre dans l’Atlantique.

 

———-

Urgence entre Rouen et l’Ile-de-France
Concrètement aussi, il progresse. Conformément aux souhaits des élus, l’idée d’une nouvelle gare rouennaise à Saint-Sever sera prise en compte, dans le cadre plus général de la désaturation du nœud rouennais. Surtout, remarque un proche du dossier, le consensus s’est fait entre élus, sur la priorité à accorder à la desserte entre Paris et le Mantois. Infrastructure surchargée, trains remplis à 120 ou 130 % à l’heure de pointe, croissance démographique : la situation est explosive. L’Ile-de-France, que les perspectives séquanaises ne faisaient pas trop rêver, se trouve aujourd’hui directement intéressée à la résolution rapide de problèmes concrets. Certes, le prolongement d’Eole doit venir, accompagné de travaux sur la ligne classique, mais cela ne suffira pas.

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