Interview de Soazig Sarazain, directrice des Affaires sociales de l’UTP : On observe un intérêt croissant pour les formations relatives aux données

Ville, Rail & Transports. Quel est le poids de la formation professionnelle chez les membres de l’UTP ?

Soazig Sarazain. L’obligation d’investir 1 % de la masse salariale dans la formation est largement dépassée. En 2018, dans la branche des réseaux de transport urbain de province, 3,6 % de la masse salariale ont été consacrés à la formation et 2,6 % pour le seul plan de développement des compétences. L’obligation pour les conducteurs de détenir une Formation initiale minimum obligatoire (FIMO) et de suivre tous les 5 ans une Formation continue obligatoire (FCO) explique, en partie, ces taux élevés. Dans le ferroviaire, l’investissement s’élève à plus de 8 % de la masse salariale. Historiquement, la SNCF recrutait des salariés qui avaient peu ou pas de qualification et les faisait évoluer à travers la formation. Ce sont également des métiers où la sécurité ferroviaire est lourde, les formations assez longues, et par conséquent coûteuses.

VRT. Quelles formations ont particulièrement le vent en poupe ?

S. S. Hormis les profils de conducteur – qui représentent les plus gros volumes de recrutement – de nombreuses compétences sont recherchées.

Dans le ferroviaire, par exemple, les formations initiales demandées vont du BEP au Bac +5 dans les domaines de l’électricité, des télécoms, du génie civil, ...