fbpx

Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Recevez chaque mercredi
le sommaire de notre LETTRE CONFIDENTIELLE
et soyez informé des dernières actualités essentielles
de la mobilité et des transports.

Je valide !
Inscrivez-vous
ou connectez-vous
X
X

X

Recevoir des contenus similaires

Sélectionnez la catégorie ci-dessous pour être alerté(e) dès qu’un article évoquant ce sujet est publié sur notre site.

X

RAJOUTER A MON PORTE DOCUMENT

Sélectionnez un dossier :

Créer un nouveau dossier

Pour aller en Suisse, les Français préfèrent le train

03 Fév 2009

Grande vitesse

Mis à jour le 23 mai 2017

Les grandes villes helvétiques sont rejointes depuis Paris rapidement par des lignes de plus en plus empruntées par les voyageurs C’est mieux que prévu. En ces temps de crise, Lyria SAS, qui assure depuis 2002 les liaisons entre la France et la Suisse, a de quoi pavoiser. Pour la société codétenue par la SNCF (74 %) et les CFF (26 %), l’année 2008 a été bonne, « excellente », même, assure Christian Rossi, le directeur de Lyria. Un total de 3,8 millions de voyageurs ont emprunté ces TGV, dont 2,2 millions sur un trajet international. « Une croissance de 10 % de notre trafic international, de 20,7 % de nos recettes commerciales et de 16,6 % de notre chiffre d’affaires, qui atteint 220 millions d’euros », énumère-t-il. Et ce en dépit de résultats contrastés.
Si la ligne Paris – Genève est en plein essor avec 3 % de voyageurs de plus qu’en 2007, ce n’est pas aussi glorieux pour Neuchâtel – Berne, qui enregistre une baisse de 10 %. « Il y a un net transfert de la clientèle, qui préfère passer par Bâle et la LGV Est, analyse le directeur. Nous nous y attendions, mais pas dans cette mesure… Et la liaison aérienne ne va pas nous faciliter la tâche. » Officiellement, c’est le marché qui décidera du maintien ou non de cette desserte : « Pas de décision aujourd’hui, mais l’avenir proche nous le dira. » Entre Paris et Lausanne, c’est également à la baisse (- 1,4 %) qu’on dénombre les passagers, à cause des travaux de modernisation en cours sur l’arc jurassien entre Dole et Vallorbe, près de Lausanne. Mais c’est pour la bonne cause : on espère gagner au moins 11 minutes, voire 15 après les travaux.
La ligne Paris – Genève reste le fleuron de Lyria. Et comme les tarifs y ont été pas mal augmentés en 2008, les recettes croissent de 11 %. Les ventes de billets à tarif normal adulte sont en hausse, vraisemblablement des ex-utilisateurs de l’avion. La part de marché du train dépasse enfin celle de l’avion, puisqu’elle frôle les 51 %. « C’est une spectaculaire remontée, se félicite Christian Rossi. En 2002, elle était de 48,3 %, l’arrivée d’Easyjet l’a fait chuter à 45 %, nous avons atteint le but de Mireille Faugère, qui était de rattraper l’aérien en deux ans. » Et les ambitions sont grandes, puisqu’on espère gagner une vingtaine de précieuses minutes après la mise en service, mi-2010, de la ligne entre Bourg-en-Bresse et Bellegarde, portant ainsi le trajet entre la capitale de la France et celle de la “banque privée” à 3 heures 05 : « Après deux ans, nous visons les 75 % de parts de marché… »
Déjà, on y met de nouveaux moyens : pour capter la clientèle d’affaires, on proposera le 1er mars un service de type business class aérien (voir encadré) en 1re. Lyria prévoit de remédier à l’absence d’offre typée affaires en faisant évoluer ses ventes auprès des agents de voyages, qui ne représentent que 8 % des billets. Pour ces clients pro, la ligne souffre d’un manque de notoriété : « Dans l’esprit de beaucoup de gens, Paris – Genève reste une destination avion. » Toujours sur cet axe, en tout cas, on a ajouté quelque 100 000 sièges en introduisant des rames Duplex, tout en maintenant le taux d’occupation des trains à 76 %.
Lancé en juin 2007, l’axe Paris – Bâle – Zurich, quant à lui, affiche aussi une belle hausse de 14,4 %, malgré une offre plutôt faible avec seulement trois trains par jour et un temps de parcours peu optimal de 4 heures 30. Sur un Paris – Bâle, la part de marché fer/air est favorable au train : 60 %, malgré une douzaine de vols Air France, et l’abandon d’Easyjet a sans doute « un peu aidé ». Au final, la société assiste à un recentrage de son activité. Initialement à 50-50 domestique et internationale, elle s’internationalise. De plus, la répartition du chiffre par axe est plus équilibrée : de 60 % pour Genève et 40 % pour Lausanne, on arrive aujourd’hui respectivement à 47 % et 30 %, auxquels s’ajoutent Zurich (13 %) et Berne (10 %). Dernier motif de satisfaction, le taux de ponctualité. A 91 %, soit près d’un train sur dix affichant un retard supérieur à 15 minutes, ce n’est pourtant pas glorieux… Mais les travaux en cours un peu partout sur les trajets des TGV ont bien sûr des retentissements, et Lyria estime s’en tirer à très bon compte.
Dans un avenir proche, les projets foisonnent (voir ci-contre) et à moyen terme aussi, Lyria projette quelques changements. Il y a d’abord la question de créer ou non une société en propre, à l’image d’Eurostar, qui est à l’étude. « Elle est complexifiée par le fait que les Suisses n’ont pas mis en place le premier paquet ferroviaire, estime Christian Rossi. L’échéance est la mi-2010 au plus tard. » Seconde décision : l’uniformisation de la flotte. De quatre types de rames actuellement, il faudrait en proposer au maximum deux, rénovées ou de dernière génération. « Les études sont en cours et la décision sera prise d’ici à la fin de l’été », assure-t-il. Duplex ? Sans doute sur Genève et Bâle/Zurich. Mais, pour Lausanne, ce sera impossible, à cause d’un tunnel qui n’est pas au bon gabarit.
 

Cécile NANGERONI

réagissez à cet article

Accédez à l’espace débat