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SNCF Transilien. Opération antifraude inédite à Paris

Mis à jour le 30 octobre 2018

Un taux de fraude moyen de 7 %, 220 000 personnes qui circulent sur le réseau Transilien sans avoir acheté ou validé de titre de transport, 63 millions d’euros de manque à gagner… cette équation a peut-être sa solution : la tolérance zéro. Démonstration, le 23 octobre dernier, à Paris, avec une opération de contrôle totalement inédite en France : le bouclage total des accès aux quais des trains de banlieue des six grandes gares parisiennes, de 15 h à 18 h, avec le renfort de la police nationale et des douanes. L’opération a mobilisé près de 550 agents – 343 contrôleurs (en tenue ou en civil) et 198 agents de la Suge – déployés dans les gares du Nord, de l’Est, de Lyon, ­Montparnasse, Austerlitz et Saint-Lazare, afin de contrôler environ 300 000 personnes.

Résultat : 3 307 fraudeurs épinglés, 987 encaissements immédiats d’amendes (45 542 euros­ au total) et plus de 2 320 paiements différés (environ 33 000 euros attendus). Un bilan jugé positif par Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien. Même si certains ­responsables espéraient sanctionner 40 000 fraudeurs ce jour-là. Quelques minutes avant le lancement de cette opération coup de poing, face à Elisabeth Borne, ministre des Transports, Valérie Pécresse, présidente de la région et ­présidente d’Ile-de-France Mobilités, Laurent Nunez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, et Michel Delpuech, préfet de police de Paris, le patron de SNCF Transilien soulignait que les 63 millions annuels d’euros de manque à gagner « représentaient le coût de six rames de trains neufs. Ces ­dernières années, nous avons renforcé nos actions de lutte contre la fraude. Actuellement, 800 contrôleurs travaillent sur nos lignes. Ils sont parfois accompagnés par des agents de la Suge, au nombre de 1 200 pour toutes les activités SNCF sur la région ».

Le nombre des opérations de bouclage total de gares a été multiplié : aux heures de pointe, parfois durant toute une journée, parfois jusqu’au dernier train ou encore dans six gares de la même ligne sur deux jours. Ces deux dernières années, le nombre de contrôles a doublé, le nombre de procès-­verbaux dressés également. De plus, les contrôleurs peuvent, sur la base du volon­tariat, effectuer des contrôles en civil à bord des trains et en gare. La formule a montré son efficacité : « Sur une heure de contrôle, le taux de paiement est alors multiplié par trois par rapport à un contrôle en tenue. » Le taux de fraude est passé de 13 % en 2010 à 7 % en 2018.

Enfin, le montant des amendes a augmenté depuis 2016. Un billet non composté ou une absence de ticket est puni d’une amende de 50 euros, auxquels s’ajoutent 50 euros de frais de dossier en cas d’établissement d’un procès-­verbal (paiement différé). Un billet non valable coûtera 35 euros au fraudeur. Et en cas de titre de transport falsifié, le montant de l’amende grimpe à 70 euros.

« Tolérance zéro à l’égard de la fraude et des incivilités », résumait Stéphane Volant, secrétaire général de SNCF, chargé des questions de sûreté. « 60 % des incivilités commises sur le réseau sont le fait de fraudeurs. Donc, quand on lutte contre la fraude, on lutte aussi contre l’insécurité. » Selon Valérie Pécresse, « si l’on ajoute le réseau de la RATP et les autres opérateurs de bus, le manque à gagner total avoisine les 400 millions d’euros ». « Ces enjeux d’incivilités et de fraude, c’est ce qui peut pourrir le quotidien des voyageurs qui sont en règle », a déclaré Elisabeth Borne.

Les agents SNCF témoignent chaque jour de l’agacement de plus en plus prononcé que la fraude provoque sur les réseaux : 85 % des voyageurs sont favorables à une multiplication des contrôles et 88 % souhaitent que les amendes soient effectivement payées. Actuellement, le taux de recouvrement de SNCF Transilien est de 13 %. De nouvelles opérations de bouclage total de gares sont prévues.

Anne JEANTET-LECLERC

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