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« A la RATP, on a plus de questions sur la reprise aujourd’hui qu’hier »

29 Avr 2020

RATP , coronavirus , coronavirus , RATP , reprise

Tramway T3

© Pascal Riffaud

Mis à jour le 30 avril 2020

Thierry Babec, le secrétaire général de l’UNSA-RATP, réagit après les annonces du Premier ministre hier sur les conditions de reprise des transports publics.

Ville, Rail & Transports. Comment réagissez-vous suite à la demande du Premier ministre d’imposer le port du masque et le respect de distance physique entre les voyageurs dans les transports publics ?

Thierry Babec. Nous souhaitions le port du masque, c’est donc satisfaisant. Et on ne peut qu’adhérer au principe de distanciation sociale qui vient en complément du port du masque obligatoire. Mais une fois dit cela, en réalité sa mise en œuvre relève de l’utopie !

A la différence de l’avion ou du TGV, on ne réserve pas sa place dans le métro, le bus ou le RER. Même si la RATP condamne un siège sur deux, le dispositif ne fonctionnera que si les passagers le respectent d’eux-mêmes ou s’y plient sous le regard des autres.

Jusqu’à présent, la RATP a condamné les deux premières rangées de sièges derrière les conducteurs de bus et c’est respecté. Il serait question d’isoler les conducteurs grâce à des plexiglass pour regagner quelques m2 pour les voyageurs. Mais ce n’est pas facile d’équiper 4 500 véhicules.

Pour le contrôle et la verbalisation, la RATP fera ce qu’elle peut. Mais ce qui est sûr, c’est qu’avec 12 000 arrêts de bus et 150 stations de métro et de RER, les agents ne pourront pas être partout. Aujourd’hui, on a plus de questions sur les conditions de la reprise qu’hier.

VRT. Il faudra aussi renforcer le niveau de service et aller très vite vers une offre à 100 %… 

T. B. Les rames sont déjà bondées aux heures de pointe sur certaines lignes, comme la 13 ou sur le tramway T1, T3, T5 ou encore sur des lignes de bus dans toute la partie nord et nord-ouest, en Seine-Saint-Denis mais aussi à Gennevilliers, Asnières… Dans ces quartiers les gens n’ont pas le choix et prennent les transports publics pour se déplacer. Le service a déjà été sensiblement renforcé. Avec le déconfinement, il y aura forcément plus de voyageurs et donc des phénomènes de saturation.

Le plan de transport que nous a présenté la direction hier prévoit une offre à 70 % du niveau habituel tous réseaux confondus. Quelques lignes pourraient tourner un peu moins s’il n’y a pas nécessité. Quant aux lignes automatiques, elles seront relancées à 100 %.

VRT. Y aura-t-il selon vous suffisamment de personnels disponibles à la RATP pour assurer un niveau de transport devant rapidement redevenir normal ?

T. B. Avec en moyenne 70 % d’offre, oui. Déjà de nombreuses lignes sont assurées au-delà de 60 % et même à plus de 70 % là où il y a beaucoup de monde aux heures de pointe.

En revanche, je ne sais pas comment cela se passera lorsque nous reviendrons à 100 % d’offre de transport. Tout dépendra du nombre d’agents malades et arrêtés pour garder leurs enfants.

Aujourd’hui, 110 agents sont hospitalisés, dont 10 en réanimation. Par ailleurs, on recense 8 500 agents non disponibles dont 3 500 pour gardes d’enfants. A cela s’ajoutent les agents en chômage partiel. Il y a une quinzaine de jours, il y avait 4 000 personnes en chômage partiel journalier, mais ce chiffre a dû reculer depuis avec la perspective de la reprise.

VRT. Etes-vous satisfait des conditions de désinfection ?

T. B. C’était à mes yeux un gros point noir : alors que la RATP a fortement augmenté ses demandes de nettoyage, ses prestataires n’ont pas toujours suivi, faute de masques et de produits. C’est la RATP qui leur en fournissait. J’ai poussé pour que l’entreprise passe à des process industriels comme le font depuis plusieurs années d’autres réseaux avec des fumigations ou des nébulisations. Il a fallu en passer par toutes les arcanes administratives pour refaire les agréments internes. Maintenant la RATP procède à des tests pour voir si ses prestataires sont capables de passer à un niveau industriel. Des tests de nettoyage par nébulisation (un procédé de vaporisation de gouttes de produit virucide de 20 microns environ, ndlr) sont ainsi en cours dans deux centres bus et sur le métro. Nébuliser 4 500 autobus et plusieurs centaines de rames va demander aux prestataires de nettoyage d’avoir les reins solides !

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

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