Suite au départ d’Autolib’ à Paris en septembre 2018 et le règlement d’un long conflit entre le service d’autopartage car2go et le loueur Car Go pour violation de marque, qui avait obligé car2go à quitter Lyon en 2012 après seulement quatre mois d’activité, la voie est libre en France pour Daimler. A commencer par Paris.
Après les Français PSA (Free2Move) et Renault (Moov’in Paris) déjà sur la place depuis octobre 2018 avec des Peugeot iOn, des Citroën C-Zéro, des Renault Zoé et Twizzy, le constructeur allemand déploie le 15 janvier 2019 des Smart électriques en libre-service à Paris. Deux cents Smart ForTwo, uniquement dans la capitale intra-muros (on peut sortir de Paris, mais il faut ramener la voiture dans la capitale). Objectif, 400 véhicules fin janvier et 800 fin 2019, accessibles sans abonnement ni caution, en free floating, ou rechargeables sur les anciennes bornes d’Autolib’. Les usagers qui prennent le temps de trouver une place sur l’une des 1 200 bornes de recharge libérées par le groupe Bolloré (sur les 3 000 du parc Autolib’) et de brancher la Smart chargée à moins de 60 %, se voient créditer d’un bonus de trois euros sur l’appli car2go. Le cas échéant, une quarantaine de « jockeys » s’emploieront à redispatcher les Smart sur les bornes de recharge.
Jusqu’au 15 mars 2019, l’inscription au service car2go est gratuite et ouvre un crédit de dix euros, elle coûtera ensuite neuf euros avec un crédit de 15 euros. Le paiement se fait à la minute : de 0,24 à 0,34 euro selon la zone de prise en charge, assurance et stationnement compris. Un forfait de quatre heures, au prix de 29,90 euros est aussi prévu et sera opérationnel dans les prochains jours, indique Car2go . Une fois inscrit sur l’appli et après avoir téléchargé son permis de conduire (plus d’un an d’obtention), tout automobiliste peut réserver une Smart car2go géolocalisée. Les 15 premières minutes de réservation sont gratuites, le temps de trouver le véhicule, de monter à bord et de le prendre en main à l’aide de l’appli. Les 15 minutes supplémentaires de réservation coûtent 1,90 euro.
Pour l’heure, car2go ne franchit pas les limites du périphérique parisien, mais Jean-Louis Missika, maire adjoint de Paris chargé de l’Urbanisme et des Projets du Grand Paris espère que les Smart pourront desservir la Défense et le nouveau quartier du Carrefour-Pleyel, à la Plaine-Saint-Denis. « Si ces zones sont pertinentes, nous irons », lui répond Olivier Reppert, directeur général de car2go venu présenter le service devant la presse le 15 janvier sur le parvis de la gare Saint-Lazare. Le constructeur allemand qui a déjà déployé 14 000 Smart et Mercedes-Benz Class B autopartagées dans 26 villes, en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, envisage de desservir les aéroports parisiens.
N. Arensonas
Fusion de Daimler et de BMW pour les services de mobilité
Daimler a racheté en 2018 les 25 % de parts d’Europcar qui lui manquaient pour acquérir car2go. Dans le même temps, BMW a fait de même avec le loueur Sixt pour devenir l’unique propriétaire de DriveNow. Et les deux constructeurs allemands s’apprêtent à fusionner leurs services (autopartage, transport à la demande, recharge de batteries pour voitures électriques et stations…) au sein d’une même entité.