Représentant un million d’emplois et 34 milliards d’euros de chiffre d’affaires répartis entre plus de 1 300 entreprises de toutes tailles (opérateurs, constructeurs, ingénieries de transport, équipementiers… ), la filière ferroviaire française mérite bien qu’on se penche à son chevet. D’où la signature, le 9 juillet, de l’avenant du contrat de filière du Comité stratégique de filière (CSF) ferroviaire, par Henri Poupart-Lagarge, son président, et Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher, respectivement ministre délégué des Transports et ministre déléguée de l’Industrie, pour renforcer les capacités d’innovation du secteur.
Dans ce cadre, l’association CARE (pour « Compétitivité, Accompagnement, Rail, Emploi »), qui regroupe la plupart des grands donneurs d’ordres et les organisations professionnelles du secteur ferroviaire français, s’est vu attribuer une subvention de 729 000 euros par l’Etat « pour accompagner son extension au niveau national et soutenir 108 entreprises sur une période de 3 ans« .
Pour Jean-Pierre Audoux, son président, « cette somme représente la moitié du financement nécessaire à nos projets en faveur des 108 entreprises que nous souhaitons soutenir. Elle va nous permettre de pérenniser l’action de CARE et d’atteindre nos objectifs« . Cette subvention complète les financements régionaux déjà annoncés ces dernières semaines par Hauts-de-France et Auvergne-Rhône- Alpes (AURA). La subvention sera perçue via une convention de financement signée avec BPI France, comprenant aussi un volet aides-conseils et formation (e.learning).
CARE a en effet identifié 18 grappes d’entreprises prioritaires (chaque grappe comprenant six entreprises) qu’elle souhaite accompagner dans les prochaines années pour les rendre plus compétitives. Il s’agit de les aider à rester dans la course face à la concurrence redoutable des industriels chinois, indiens, polonais ou tchéques. CARE a d’ailleurs annoncé, le 9 juillet, la création d’un groupe d’entreprises en région AURA autour d’Alstom et SNCF Voyageurs. « Six entreprises ont d’ores et déjà été identifiées pour participer au dispositif dont le démarrage effectif aura lieu fin septembre », a-t-elle indiqué. Une étape décisive pour l’association.
Parmi les autres annonces destinées à renforcer la filière, citons aussi la création du « CORIFER », comité d’orientation de la recherche et développement et de l’innovation du ferroviaire. Et son appel à manifestation d’intérêt (AMI) qui « s’adresse à des entreprises ou entités de recherche et innovation de la filière ferroviaire, qui souhaitent lancer des projets de R&D innovants et durables en matière de mobilité« , indique un communiqué. « Il s’inscrit dans le cadre du soutien à l’innovation du plan France Relance et, plus largement, du quatrième Programme d’investissements d’avenir« , est-il précisé.
MH P