Au boulot, à vélo…

  En 2015, 500 000 personnes, soit 1,9 % des actifs vont travailler à vélo, la proportion restant stable quel que soit l’âge considéré. Elle est équivalente au nombre de ceux qui partent au travail en deux-roues motorisé. Pour mémoire, précisons que les actifs prennent majoritairement la voiture (70,6 %), puis les transports en commun (14,8 %), quelques-uns marchent (6,3 %), enfin, 4,5 % n’ont pas à se déplacer. Ce sont quelques-uns des enseignements du dernier recensement national de la population. Signe des temps, l’Insee a ajouté une précision importante à son questionnaire. Elle concerne précisément le vélo chez les 15-74 ans ayant un emploi ou étant en apprentissage. L’institut de la statistique s’est donc attaché à analyser les résultats sur les trajets domicile – travail, qu’elle a rendus publics en janvier 2017. Tout en les relativisant : ils ne pourront être approfondis qu’après 2020, quand les données de cinq années consécutives seront disponibles, comme c’est le cas pour les autres modes de déplacements. Autre enseignement, le rayon d’action moyen du vélo est de 4 km : son usage « croît jusqu’à une distance domicile – travail de 4 km, puis décroît au-delà », a constaté l’Insee. Il subsiste toutefois des disparités régionales. Plus le pôle urbain est peuplé, plus on prend son vélo pour atteindre un taux d’usage de 6 % dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants (à l’exception notable de Paris, 4 %). Naturellement, plus l’on s’éloigne de la ville-centre, plus l’usage de la petite reine décroît, tombant à 1 % dans les communes de couronne éloignées. De manière générale, la présence d’une grande métropole régionale donne un fort pouvoir d’attraction au vélo. A fortiori quand celle-ci a mené une politique ...