L’Allemagne veut bâtir des autoroutes à vélos

S’il n’existe pour le moment qu’une portion d’un peu plus de dix kilomètres d’autoroute à vélos aujourd’hui en Allemagne, le concept a le vent en poupe et des projets sont prévus dans de nombreuses villes. En Allemagne, si le concept d’autoroute à vélos (Radschnellweg dans la langue de Goethe) a le vent en poupe, celui-ci demeure encore à un stade embryonnaire. A la question posée en septembre dernier par des parlementaires écologistes au Bundestag sur les mesures concrètes et les moyens financiers engagés par le gouvernement fédéral dans cette direction, le législateur a répondu : « Des projets de ce type sont prévus dans de très nombreuses villes et régions comme Nuremberg, la Ruhr, Francfort, Hambourg et Berlin. » Pour l’heure, néanmoins, seule une portion de 10,4 kilomètres, entre les communes d’Essen et Mülheim, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie dans le nord-ouest de l’Allemagne, sert de vitrine à cette ambition. Baptisée RS1 (abréviation de voie rapide Ruhr), celle-ci est destinée à alléger le trafic pendulaire qui congestionne la route fédérale de cette conurbation urbaine très dense de l’Etat-région le plus peuplé d’Allemagne. Large de quatre mètres et sans croisement, elle doit, selon l’étude de faisabilité, permettre à 50 000 personnes de délaisser leur voiture et d’enfourcher leur vélo. Le gouvernement de l’Etat-région est mobilisé de longue date sur ce projet tout comme un cercle de travail des villes favorisant la mobilité des piétons et des cyclistes (qui compte 80 communes). Le tronçon existant, qui dispose d’un service de déneigement et d’un éclairage, a bénéficié d’un investissement de 31,4 millions d’...