Des progrès mais peut mieux faire en Ile-de-France

« A Paris à vélo, on dépasse les autos », chantait Joe Dassin au début des années 70. En vitesse, c’est vrai. En parts modales… on est loin du compte. Le focus sur l’Ile-de-France réalisé par l’Insee à partir des données du recensement de 2015 permet de s’en rendre compte. Pour la première fois, l’Insee dissocie les déplacements quotidiens en deux-roues motorisé et en vélo. Si les transports en commun sont toujours privilégiés, par 53 % des Franciliens et 68 % des Parisiens, la petite reine fait une percée… raisonnable auprès des habitants d’Ile-de-France : 2 % des trajets domicile – travail, conforme à la moyenne nationale ; et 4 % dans Paris intra-muros. Le plan vélo de la Ville de Paris lancé en avril 2015 et prévoyant 15 % de cyclistes dans la capitale en 2025 a déjà pris pas mal de retard a reconnu l’exécutif parisien. « Plus on s’éloigne de la capitale, plus la voiture supplante les transports en commun, note l’Insee. Même sur des distances domicile – travail très courtes. » La force de l’habitude sans doute. C’est pourquoi le PDUIF a défini trois axes d’intervention pour développer l’usage du vélo : aménagement de la voirie, création d’une offre de stationnement et accompagnement au changement des comportements modaux. De plus, la région, qui a déjà subventionné 1 500 km d’aménagements divers et 3 600 places de stationnement, achève elle aussi l’élaboration d’un plan vélo. Partant du double constat que seuls 1,6 % des déplacements quotidiens en Ile-de-France se font en pédalant alors que la majorité des trajets franciliens (78 %) se font sur une distance inférieure à cinq kilomètres, elle estime que le potentiel de développement est considé...