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Ewa

En Grande-Bretagne, Peter Hendy nommé ministre des Transports chargé des chemins de fer

Peter Hendy, ministre britannique des Transports

C’est un grand spécialiste des transports publics et du rail qui a été nommé ministre des Transports au sein du gouvernement britannique, en la personne de Peter Hendy, né en 1953, et officiellement Lord Hendy of Richmond Hill CBE, depuis son anoblissement. Du fait de son rang nobiliaire, le nouveau ministre « spécialiste » au sein du ministère des Transports (DfT) répondra aux questions de la Chambre des Lords, et non à la Chambre des Communes.

La nomination de Peter Hendy au poste de ministre d’Etat, le 8 juillet, est intervenue trois jours après celle de Louise Haigh, députée travailliste de Sheffield, au poste de secrétaire d’État aux Transports, par le nouveau Premier ministre travailliste, Keir Starmer. Dans son discours de politique générale, la secrétaire d’État a chargé Peter Hendy du poste de Rail Minister : « Le nouveau ministre chargé des chemins de fer apportera des décennies d’expérience pour aider à réaliser l’ambition du gouvernement de transformer l’infrastructure et d’améliorer les transports publics pour les voyageurs ».

Le nouveau ministre d’État était jusqu’à présent président de Network Rail, le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire britannique. Nommé à ce poste en juillet 2015, il avait été reconduit pour deux années de plus en juin 2023. Il était auparavant à la tête de Transport for London (TfL), l’autorité organisatrice des transports de Londres, dont il avait été nommé Commissioner en février 2006. C’est à ce titre que Peter Hendy, qui a commencé sa carrière dans les bus de Londres en 1975, a dirigé la modernisation des transports de la capitale britannique, tout en les préparant pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2012. Ce spécialiste du mass transit a également été invité par Ville Rail & Transports pour intervenir  à plusieurs occasions sur le sujet (lire ici)

P. L.

Ewa

Les dossiers qui attendent Patrice Vergriete, le nouveau ministre des Transports

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Lorsqu’il avait défendu sa candidature face au Parlement il y a quasiment un an (le 17 janvier 2023), pour prendre la présidence de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France), Patrice Vergriete s’était dit « passionné par les mobilités ». Nommé le 8 février ministre délégué aux Transports, il va pouvoir le prouver en remplaçant Clément Beaune, parti sous les louanges d’un secteur qui a apprécié sa connaissance des dossiers et sa volonté d’avancer. 

Agé de 55 ans, polytechnicien et ingénieur des Ponts et Chaussées, Patrice Vergriete connaît déjà bien les difficultés de financements des transports, étant resté six mois à la tête de l’Afit France (soit trois mois de plus que son prédécesseur Jean Castex parti à la RATP), avant d’être nommé ministre du Logement.

Lorsqu’il était maire de Dunkerque, il s’est aussi intéressé aux transports publics, décidant en 2018 de les rendre gratuits et faisant alors de sa ville « la première agglomération d’Europe à proposer la gratuité pour tous dans ses transports publics« , avait-il expliqué dans une interview à VRT. Avec l’ambition de lutter contre la pollution et de redonner, précisait-il, « du pouvoir d’achat à la population« .

Ancien du parti socialiste, qu’il a quitté en 2013, il représente aujourd’hui l’aile gauche au sein de Renaissance, un peu à l’image de son prédécesseur Clément Beaune. Celui-ci s’était  attaqué à des sujets de fond, nouant ici un accord pour financer les transports publics franciliens, promettant le même traitement aux collectivités de province, et annonçant là une taxe sur les secteurs routier et aérien au bénéfice des modes non polluants au nom de la transition écologique. En janvier, l’ancien ministre attendait un rapport sur les péages ferroviaires, prévoyait le lancement d’un plan d’Etat pour des liaisons en cars express et promettait la diffusion d’une liste de projets d’autoroutes à abandonner. Sans oublier la poursuite du plan de transformation de Fret SNCF sous le radar de Bruxelles ou, sujet phare de l’année,  la préparation des JO…

Depuis, une crise sociale couve à la SNCF, qu’il va falloir éteindre….

Passage en revue de quelques grands dossiers emblématiques qui attendent le nouveau ministre.

Les JO Paris 2024

Vingt-neuf jours de compétition, des millions de spectateurs, 200 000 accrédités, dont 15 000 athlètes. Le réseau francilien devra absorber entre 600 000 et 800 000 voyageurs supplémentaires chaque jour pendant les JO. Jamais l’organisation d’Olympiades n’auront autant souligné l’enjeu des transports collectifs.

Maillons essentiels de la réussite des épreuves, les opérateurs de transport public se veulent rassurants, les politiques aussi. Interrogé, début décembre 2023 sur Franceinfo, sur une lettre que lui avait adressé le préfet d’Île-de-France et dans laquelle ce dernier relevait l’impréparation des transports en commun franciliens à l’approche des JO, Clément Beaune avait reconnu : « il y a encore des lignes, des navettes supplémentaires à organiser, du renforcement d’offres à organiser ».

A certains endroits, le plan de transport ne permettrait pas d’acheminer les spectateurs à cause de la saturation des lignes de métro et RER en dépit « des renforts envisagés » par Île-de-France Mobilités (IDFM) avec des bus de substitution, pointait le courrier révélé par le Canard Enchaîné. « A certains endroits, le plan transport [tel qu’il est prévu durant les JOP] ne permet d’acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs étaient dissuadés ou presque » de se déplacer, y était-il écrit. Clément Beaune invitait les Franciliens à « s’organiser un peu différemment durant la période » des JOP avec « plus de télétravail » et des « congés ». Et prévoyait « une campagne d’information précise à partir du mois de janvier… ».

Le passe Rail

Inspiré du Deutschland Ticket en Allemagne (transports régionaux à volonté pour 49 euros par mois), le passe Rail à la française – sans les TGV ni les transports urbains – verra-t-il le jour à l’été comme Emmanuel Macron l’avait demandé à son ex-ministre des Transports congédié début 2024 ? Outre-Rhin, le dispositif a mobilisé des engagements financiers exceptionnels de l’Etat fédéral (5 milliards d’euros annuels).

En France, pas sûr que le verrou de Bercy saute si aisément. Il faut aussi trouver un consensus avec les régions, autorités compétentes pour les TER. Si les Français ont fortement plébiscité le train en 2023, le prix des billets reste un sujet crispant.

Les RER métropolitains

La loi encadrant le développement des Services express régionaux métropolitains (Serm), communément appelés RER métropolitains, a été votée en décembre dernier.

Voulus par Emmanuel Macron qui en avait fait l’annonce surprise fin 2022 sur Youtube, plusieurs projets sont à l’étude ou en cours de développement : Lille, Lyon, Grenoble, Marseille, Nantes, Rennes, Rouen, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse.

Les premiers projets retenus pour obtenir un soutien de l’État devaient être connus au printemps 2024, avait annoncé en octobre Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique. Avec quelle enveloppe budgétaire pour les financer ?

Les péages ferroviaires

C’est un sujet qui fâche : SNCF Réseau doit augmenter de 7,6 % en moyenne ses redevances d’utilisation des voies ferroviaires en 2024. Et d’autres augmentations devraient suivre les années suivantes. Les régions, autorités organisatrices des TER, les contestent. Et les usagers, qui se plaignent du prix du train, les subissent également, le péage représentant près de 40 % du tarif du billet.

Face à la bronca, Clément Beaune avait demandé à l’automne dernier le lancement d’une enquête conjointe à l’Inspection générale des finances et à l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable. Faudrait-il baisser les péages ? Mais dans ce cas, l’Etat est-il prêt à subventionner davantage les travaux des infrastructures ferroviaires ?

Des financements pérennes pour la mobilité locale

« L’Etat doit être cohérent avec ses objectifs de décarbonation », plaident les élus du Groupement des autorités organisatrices du transport (Gart). S’inquiétant d’un traitement inéquitable entre l’Île-de-France et les autres territoires, depuis que Valérie Pécresse a arraché un accord avec l’Etat pour sécuriser le financement des transports publics d’Ile-de-France, les élus des autres territoires en voudraient bien autant.

Quand on n’est ni francilien, ni éligible à un RER métropolitain, comment financer le choc d’offre sans pouvoir augmenter le versement mobilité ?, demandent-ils en substance. « Il ne peut pas y avoir une France à deux vitesses », martèle Louis Nègre à chaque occasion. « Ce qui s’est passé en Ile-de-France ouvre des perspectives pour le pays tout entier », lui avait répondu Clément Beaune. Quelle sera la réponse du nouveau ministre ?

N. A. et M.-H. P.

Ewa

Un portefeuille ministériel dédié aux Transports attendu après les législatives

Elisabeth Borne devant le Sénat en mars 2019

Il faudra attendre que les élections législatives soient passées pour connaître le nom du (ou de la) prochain(e) ministre des Transports. C’est ce qui a été précisé ce matin, à l’issue du premier conseil des ministres du gouvernement Borne. Il ou elle sera placé (e) sous la supervision d’Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion du territoire, selon une porte-parole du ministère, ce ministère étant lui-même directement placé sous l’autorité de la Première ministre. « La ministre Amélie de Montchalin a dans son porte-feuille, dans son périmètre, les enjeux de transport (…) » a-t-il été précisé. Rappelons qu’Amélie de Montchalin est l’une des deux ministres, avec Agnès Pannier-Runacher, à épauler Elisabeth Borne pour mener la politique de transition écologique du nouveau gouvernement.

Mauvais signal

Reste que l’absence de nomination d’un ministre des Transports au sein du gouvernement, lors de l’annonce de sa constitution le 20 mai, a été vue comme un mauvais signal envoyé à ce secteur. Un signal peu compatible avec l’objectif affiché de mettre la transition écologique au coeur de la politique du nouveau mandat présidentiel (les transports émettent 30 % des gaz à effet de serre en France, et leurs rejets augmentent…). Et d’autant plus surprenant avec le passé d’Elisabeth Borne qui a consacré l’essentiel de sa carrière aux Transports, tant au niveau professionnel (ex-patronne de la RATP, après avoir été directrice de la Stratégie à la  SNCF) que politique (elle a elle-même été, entre autres, ministre des Transports).  Dans le précédent gouvernement, il y avait au moins un ministre délégué aux Transports avec Jean-Baptiste Djebbari.

Pour le groupement des autorités responsables des transports, qui a rapidement réagi, la mobilité représente une des préoccupations majeures des Français, comme l’a montré notamment le mouvement des Gilets jaunes. Et le Gart de se demander comment seront traitées les questions de mobilité et quelles suites seront données à ses principales propositions, notamment sa demande d’un engagement de l’Etat d’investir à hauteur de 5 milliards d’euros dans la mobilité du quotidien, de baisser  la TVA à 5,5 % dans les transports publics du quotidien, de transformer en subventions les avances de trésorerie versées dans le cadre de la crise sanitaire ou encore de développer à l’échelle nationale un titre unique pour toutes les mobilités.
Mécanique des pouvoirs

Pour les promoteurs du Lyon-Turin, qui s’interrogeaient aussi, le 22 mai, via leur Lettre d’information sur les décisions à venir concernant leur projet, « Matignon et plus encore l’Elysée auront au final la haute main sur cette décision éminemment politique. » Et de pointer, « dans un registre plus discret mais tout aussi important dans la mécanique des pouvoirs au cœur de l’appareil d’Etat, la nomination du très capé et influent Antoine Pellion comme Secrétaire général à la planification écologique aux côtés d’Elisabeth Borne. Celui-ci assurera également les fonctions de conseiller au cabinet de la Première ministre en tant que chef de pôle Ecologie, Transports, Energie, Logement et Agriculture« .

Sans oublier Gabriel Attal, nouveau ministre des Comptes publics. Chacun sait que c’est bien souvent à Bercy que se joue l’essentiel.

MH P