Le Gart ni pour, ni contre

C’est un choix politique à la discrétion des élus locaux », balaie Guy Le Bras, directeur général du Groupement des autorités responsables de transport (Gart). Embarrassée par l’impossible statu quo sur la question de la gratuité, l’association d’élus fait mine de s’étonner de l’ampleur du débat. Le sujet est trop clivant, le Gart a préféré publier une étude auprès d’un vaste échantillon de villes, petites, moyennes et grandes, « pour objectiver le débat » juste avant la campagne électorale des municipales de 2020. Et depuis, il s’en tient à en énoncer les principaux enseignements :

• La gratuité, ce n’est pas gratuit : sans recettes tirées de la vente de billets, c’est dans le budget des collectivités qu’il faut puiser pour faire fonctionner un réseau de transport public. Et l’impôt devient la variable d’ajustement.

• La gratuité est avant tout un choix politique

• La gratuité booste la fréquentation, mais ça ne dure pas si l’offre de transport ne suit pas.

• Gratuité ou tarifs sociaux et solidaires : qu’est-ce qui est le mieux ? L’étude du Gart ne répond pas entièrement à la question mais « apporte des pistes pour une analyse plus fine qui pourra être réalisée ultérieurement ».

• La gratuité ne va pas à toutes les villes, tout dépend de leur taille : inapplicable dans les grandes agglomérations dotées de transports lourds (métro, RER, trains), elle est envisageable dans les villes où les transports publics ...