Oui mais… pour les associations d’usagers

Châteauroux a opté pour la gratuité de ses bus depuis 2001.

La gratuité oui, mais pour ceux qui en ont vraiment besoin, fondée sur des critères sociaux, estime la Fédération nationale des associations des usagers du transport (Fnaut). « Ce n’est pas la gratuité qui favorise la fréquentation du transport collectif mais sa performance », répète son président Bruno Gazeau, estimant que la qualité de l’offre de transport public est déterminante pour inciter à lâcher le volant. La généraliser dans les grandes villes serait même une mesure « assassine » pour le transport public « qui repose sur le trépied contribuable/usagers/entreprises. Si on lui coupe un pied, il est déséquilibré », répond régulièrement le porte-parole de la Fnaut. 

Terminus en Estonie ? 

À Tallinn, capitale de l’Estonie qui a instauré la gratuité en 2013, la fréquentation a suivi, mais pour 60 %, cela s’expliquerait par l’amélioration de l’offre de transport, en quantité et en qualité. Et pour 40 % « seulement » par la gratuité. Autrement dit, ce n’est pas tant parce que les bus sont gratuits qu’ils sont plébiscités, mais parce qu’ils sont plus nombreux, plus fiables, plus fréquents. Et pour cela, il faut de l’argent. Pour compenser le manque à gagner des recettes commerciales perdues, la république balte vient de décider d’augmenter les tarifs ...