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Eurostar – Eurotunnel : un nouveau départ

Mis à jour le 23 mai 2017

Le rapport d?enquête remis à Londres le 12 février sur les incidents sous la Manche de fin décembre établit la nécessité de bâtir au plus vite une entente cordiale efficace entre l?opérateur Eurostar et le gestionnaire de l?infrastructure Plus question de revoir les pannes en série qui ont touché cinq rames transmanche dans la nuit du 18 au 19 décembre, ou la situation chaotique des jours qui ont suivi. Et si les mesures à prendre étaient pour Eurostar l’occasion d’un nouveau départ ? Telle est en tout cas la teneur de la 21e et dernière recommandation du rapport d’enquête rendu public à Londres le 12 février par ses deux présidents, Christopher Garnett, administrateur de Transport for London, et Claude Gressier, administrateur de la SNCF, après six semaines d’enquête indépendante. Il est vrai que l’opérateur transmanche est à la croisée des chemins : dans quelques mois, Eurostar International deviendra une vraie entreprise, en remplacement du montage actuel à quatre intervenants. De plus, dans les toutes prochaines années se poseront les questions liées à la révision à mi-vie des trains et à l’éventuel renforcement du parc par de nouveaux matériels.

C’était bien la poudreuse
Ce sont bien la neige poudreuse et la condensation sous le toit des motrices, entraînant un amorçage des bobines d’induction, qui ont déclenché les pannes de décembre. Et ceci alors que les incidents sur le parc Eurostar sont aujourd’hui trois fois moins fréquents qu’il y a quinze ans. De plus, comme l’a révélé Ville, Rail & Transports, ces pannes ont mis en évidence quelques dysfonctionnements touchant la « wintérisation » (ou « hivernage ») des rames. Mais elles ont surtout montré l’inadéquation de ces mesures : bien qu’elles aient été prises pour deux rames, elles n’ont pas empêché leur défaillance.

Priorité à l’information
Quant à la situation chaotique des jours suivants, elle est surtout due à une accumulation de problèmes inhérents au fonctionnement d’Eurostar et à ses relations avec Eurotunnel. Pas terrible en termes d’image, la nuit de manœuvres improvisées, même si elles ont été globalement réussies dans une situation inédite. Si on ajoute l’insuffisance de l’information et les candidats au voyage bloqués faute de transports alternatifs juste avant Noël, la confiance des clients d’Eurostar en a été mise à mal. Un coup de projecteur mal venu, détournant le regard des médias d’autoroutes et d’aéroports pourtant bloqués par la neige. Dès le 12 février, Eurostar et Eurotunnel ont apporté leurs réponses aux 21 recommandations de la Commission d’enquête. Eurostar a annoncé s’être engagé, le mercredi 10 février, à « mettre en œuvre l’ensemble de ces préconisations dans les meilleurs délais ». Tout en ajoutant que « plusieurs mesures ont d’ores et déjà été mises en œuvre afin de traiter les problèmes identifiés ». Pour Eurostar, l’application de ces recommandations est chiffrée à « plus de 30 millions de livres sterling », soit plus de 34 millions d’euros. Les problèmes d’information et de prise en charge des voyageurs feront l’objet de six mesures : renforcement des procédures opérationnelles de secours, mise en place d’un centre d’appel joignable 24 heures sur 24 par les clients en cas de perturbation, équipement des chefs de bord en smart phones, plan d’urgence prévoyant du personnel de renfort en cas d’interruption du trafic, envoi de SMS et courriels aux clients pour les informer de l’évolution de la situation, plan de transport alternatif plus efficace. De son côté, Eurotunnel est satisfait « que le rapport confirme que la sécurité des passagers et la conduite des opérations d’évacuation ont été assurées de manière efficace par Eurotunnel et les pouvoirs publics dans le tunnel sous la Manche ». Cependant le rapport comporte également des recommandations concernant le propriétaire du réseau. Ce dernier devrait acquérir deux nouvelles locomotives de secours et donner la priorité au système de communication GSM-R dédié aux contraintes sous la Manche. Eurotunnel précise qu’il « sera proposé à Eurostar, s’il souhaite le financer, que le contrat GSM-R, signé le 15 décembre 2009 avec Alcatel-Lucent en vue de migrer l’actuel système de communication ferroviaire vers le numérique, soit étendu aux communications publiques GSM-P ». Et Eurostar de répondre que « 12 millions de livres sterling », soit une quinzaine de millions d’euros, seront investis dans ce système de communication.

Après la cacophonie, l’entente cordiale ?
Plus largement, la Commission d’enquête insiste sur la coopération entre Eurostar et Eurotunnel, moins de deux mois après une petite guerre de communiqués où les deux acteurs du transmanche se rejetaient les responsabilités. L’heure est donc à l’entente et Eurostar indique que « dans les prochaines semaines », ses équipes « travailleront en collaboration étroite avec Eurotunnel afin d’améliorer la communication et les procédures d’évacuation dans le tunnel ». Des points qui font l’objet de 11 des 21 recommandations. Eurotunnel, « même si cela n’entre pas dans le cadre de ses responsabilités, s’engage à apporter son soutien à Eurostar pour la mise en œuvre des recommandations visant à améliorer son service aux passagers, tout en veillant à maintenir l’intégrité des procédures existantes en matière de sécurité ».

L’avantage de ne plus être au gabarit britannique
Le ton légèrement condescendant d’Eurotunnel se retrouve quand le concessionnaire se déclare « d’ores et déjà prêt à partager avec Eurostar son expertise en matière de protection des locomotives contre la neige afin d’éviter que de tels incidents se reproduisent ». Sur les questions de fiabilité des trains, qui ne représentent que cinq des 21 recommandations, Eurostar indique qu’une série de tests a été réalisée et que certaines modifications opérationnelles ont été apportées, qui « ont fait leurs preuves lors des conditions de circulation difficiles de ce début d’année ». Conformément aux recommandations, Eurostar s’engage à mettre en œuvre « des aménagements techniques supplémentaires avant l’hiver prochain ». En complément, « un groupe de travail composé d’experts d’Alstom, d’Eurostar et de la SNCF va être mis en place pour approfondir certaines modifications recommandées : ce groupe consultera d’autres compagnies ferroviaires opérant dans des conditions climatiques extrêmes ». Les solutions identifiées « seront mises en œuvre » lors de la révision à mi-vie de ses trains. Ainsi, puisque la nécessité pour les trains de circuler sur les lignes au gabarit britannique a disparu depuis l’achèvement de la ligne nouvelle HS1 en 2007, la toiture des motrices pourra être rehaussée. Cela permettrait une meilleure isolation des bobines d’induction sous cette toiture. Et d’éliminer ainsi la cause essentielle des pannes de décembre sur le parc Eurostar actuel, mais aussi sur les rames que l’exploitant sera appelé à acheter pour compléter ce parc.
 

Patrick LAVAL

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