« Le vélo représente une alternative crédible en ville »

Lorelei Limousin, chargée de la question des transports à Réseau Action Climat Ville, Rail & Transports. Quel peut être l’impact d’une zone à circulation restreinte à la fois sur le trafic et la qualité de l’air ? Lorelei Limousin.Les zones à circulation réstreinte (ZCR) ont fait leurs preuves à l’étranger. Elles s’accompagnent de la baisse des concentrations de polluants de 2 à 10 % selon les villes. En plus des ZCR, il existe trois autres leviers principaux pour agir sur la circulation en ville et la qualité de l’air : la mise en place de politiques de stationnement volontaristes ; les zones à circulation apaisée comme il en existe à Nantes et surtout en Italie ; les villes à 30 km/h comme à Grenoble. A l’occasion de la Journée nationale de l’air, en septembre, nous avons présenté un guide à destination des élus sur ce thème. Nous insistons bien sur le fait qu’en lançant ce type de mesures, il faut développer aussi des alternatives.   VR&T. Que préconisez-vous dans ce domaine ? L. L.Il faut bien sûr renforcer les transports publics et les repenser en fonction des besoins réels. Il faut aussi prévoir des solutions de rabattement tant pour les professionnels que pour les particuliers. Et surtout il ne faut pas oublier les mobilités « actives » (marche et vélo), trop souvent négligées par les politiques alors qu’elles représentent une alternative crédible à la voiture en ville. Rappelons-nous que la distance moyenne réalisée en voiture dans une ville est de 3 km. Le vélo est aussi une solution pour les livraisons et ce qu’on appelle le dernier kilomètre. Il faut donc un maillage continu et sécurisé ...