Voies sur berge. Pas d’impact notable jusqu’à preuve du contraire

  Depuis la fermeture à la rentrée des 3,3 km de voie rapide sur les berges de Seine rive droite, qui étaient utilisés quotidiennement par 45 000 automobilistes, la bataille fait rage entre la mairie de Paris et la région Ile-de-France sur le fait de savoir si l’impact est positif ou néfaste sur la qualité de l’air. Pas de hausse de la pollution prétend la première. Hausse probable compte tenu des bouchons engendrés affirme la seconde. Le comité de suivi de l’expérimentation mis en place par le Préfet de police aura pour tâche de les réconcilier. Il pourra s’appuyer sur les mesures d’Airparif, mais devra attendre la fin des campagnes de mesures spécifiques en mars et même septembre pour le rapport complet. Car aujourd’hui, Airparif ne peut tirer aucune conclusion. « Les niveaux mensuels ne montrent aucune tendance claire imputable à la seule fermeture des voies sur berge », assurait en effet l’Atmo régional le 8 décembre. Si en septembre, il y a bien une hausse des niveaux de pollution, elle est comparable à celle qui avait eu lieu en 2014. En octobre, la situation s’est améliorée par rapport à 2014 et 2015. En novembre, les niveaux sont inférieurs à 2014 mais supérieurs à 2015. De quoi y perdre son latin. Il a donc été décidé de déployer des moyens spéciaux et d’analyser les données sur une longue période avec « près de 80 points de mesures, dont un point tous les 300 mètres le long des voies sur berges ». L’une des difficultés ? Identifier où se reportent tous les trafics auto. Le premier comité régional de suivi d’octobre relevait par exemple que les niveaux de dioxyde d’...